trois

1.8K 238 9
                                    

-troisième chapitres-

D'un pas lent et feignant je rejoins mon dernier cour de la journée.
Ines n'est même pas venue aujourd'hui, selon-elle elle aurait attrapé un méchant virus. Les profs tombent dans le panneau à chaque fois, moi mais je commence à la connaître. Ça fais deux ans que nous partageons la même classe maintenant.

Je m'installe dans la deuxième rangée et pose mon sac sur la chaise libre.
Personne ne viendra s'asseoir avec moi, bien que je n'ai pas la peste.
Tout le monde a ses habitudes et ses amis. Ines est apprécié par beaucoup de gens de la classe, moi, je suis plus effacé, je me contente de sourire quant une de leurs stupides blague vient à me faire rire.

Ce soir je vais travailler chez Youness et ça serais vous mentir si je vous disais que j'y allais en mode décontracté.
Je n'ai pas vraiment confiance en moi et je ne sais jamais comment les gens vont s'y prendre. C'est stupide je sais.

Quand je quitte la fac, je met l'adresse sur mon téléphone et le fait tenir dans ma voiture.
Je n'aime vraiment pas ça, mais j'ai vraiment besoin d'elle.

Je l'a démarre et roule jusqu'à la cité de mon «patient.»

Une fois là bas, je passe le badge que m'a fait passé Malika et rentre.
Je me tiens devant une dizaine de teneurs de murs et d'un coup je me sens mal. Je ne suis pas habitué à ça chez moi. Ils me regardent tous d'un drôle d'oeil. J'essaye de me faire toute petite et décide de prendre l'ascenseur à l'étage d'en dessus.

Je toque à la porte et l'a déverrouille, je ne veux pas le faire bouger pour rien.

Moi «Bismillah»

Moi « Bonjour ? C'est Maïssane...»

Ma voie me trahissait, elle vibrait et se tordait. J'avale ma salive et m'engouffre en peu plus dans l'appartement.

Une silhouette est assit sur le canapé, dos à moi.
Personne m'a dit qu'il était muet ?
Je me racle la gorge.

Moi « S'il vous plaît ?»

Youness « Eh casse moi pas la tête zebi fais ton ménage et casse toi wAllah.»

Je sursaute, surprise de son attitude et fais marche arrière.
Je suis choqué de son caractère, il ne connaît pas le respect ?

Je ne dis rien et arrange l'appartement qui n'est pas bien sale encore.

Je lui prépare un truc à manger vite fait et regarde ma montre 19:26.
Je pense que j'en ai assez fais aujourd'hui et je ne veux pas rentrer trop tard, Oummi risque de s'inquiéter et je ne veux pas.

L'homme est toujours dos à moi, sur son canapé.

Moi « Bon ben j'ai fais un truc à manger et moi j'y vais. À demain inchAllah.»

Il ne dit rien alors j'enfile mon manteau et quitte l'appartement.
Psychologiquement je ne suis pas prête à repasser devant tous ses hommes, mais je suis obligé.

Je descend rapidement et trace ma route.

Je monte dans ma voiture et rentre jusqu'à chez moi. Une fois à destination, je me déchausse les pieds et rentre.

maïssane- chargé de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant