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Moi « Maman j'aimerais aller chez le coiffeur!»

Yemma « Toi chez le coiffeur ? Mais c'est khalti Zakia qui te les coupent normalement !»

Khalti Zakia est une vieille dame de la cité qui se débrouille assez bien  pour épointer les cheveux. Mais ça s'arrête là. Non, ce que j'avais besoin c'était d'une vraie coupe.

L'après-midi même j'étais chez la coiffeuse, lui demandant de laisser ma longueur mais de me les dégrader un peu, histoire que ça fasse «coupe»

Je n'avais pas vraiment l'habitude d'avoir les cheveux lâchés, je ne supportais pas vraiment de les avoir dans les yeux mais je devrais m'y habituer.

Je ne veux plus jamais revivre une telle humiliation.

Ma mère fut choqué de me voir libérer des élastiques, elle me demanda de tourner sur moi-même une dizaine de fois.

Yemma « Benti, un garçon ne se cacherait pas derrière tout ça ?»

Moi « Mama j'ai juste coupé mes cheveux, c'est tout.»

Yemma « Hendek tu mets des vêtements comme ta soeur.»

Elle pouvait être rassuré, je ne sauterais pas sur les vêtements court.
Je tiens quand même à ma pudeur.

Le lendemain, comme promis je laissa mes cheveux retomber en bas de mon dos. J'hésita à me maquiller mais je reposa les pinceaux.
Ça, je ne suis pas encore prête. Un jour peut-être.

Pour les vêtements je décida de mettre quelque chose qui changeait. Moins ample. Bien que mon but n'étais pas de voir mes formes.
Sous mes larges tee-shirts les gens m'imaginait ronde. Alors que j'étais de poids normal.

Je mis deux pschit de parfum et pris ma voiture.

Sur la route, je vis Zaël de loin, attendre bêtement son bus qui ne passera plus vu l'heure.
Honte à moi, j'ai pris une autre route.
Je ne voulais surtout pas le monter avec moi.

Arrivée au lycée, ont me vanta à plusieurs reprises la beauté de mes cheveux.
J'étais assez contente mais une voie dans mon cerveau me répétait «depuis quand tu veux plaire aux autres ?»

Et c'est vrai, je me sentais stupide, mais je n'avais plus envie d'être l'OVNI du lycée.

Ines « MashAllah tes cheveux.»

Je l'a remercie et nous rentrons en classe.

La journée se passa calmement.
Le soir en sortant de cour, ma mère me mît de corvée de courses.
J'accepta sans broncher.

Je pris ce dont j'avais besoin et dans ma marche rapide je me pris un «chariot»

Moi «Hendek !!!»

C'est trop tard quand je remarque que ce n'est qu'autre que Youness, sur son fauteuil roulant, une des personnes dont j'avais le moins envie de voir.

Youness « J'tai fais mal ?»

Moi « Non, et moi ?»

Youness « Non.»

J'hoche la tête rassuré et reprend ma route, me sentant maintenant trop mal à l'aise en compagnie de sa présence.

Youness « Eh Maïssane rassure-moi c'est pas à cause de ce que t'as entendu que tu ne veux plus venir ?»

Moi « J'ai rien entendu, faut que je parte smeh lya»

J'étais entrain de tourner les talons quand j'entends Khalti (maman Youness)...

Khalti « Ah benthi, je t'avais pas reconnu de dos avec tes cheveux. MashaAllah ma fille.»

Moi « Saha tata.»

Khalti « Ah je te présente Sihem, c'est elle qui s'occupe de la maison d'Youness.»

J'apperçois une fille, qui a environs mon âge. Une grande brune élancé et au charme ravageur. J'avale ma salive de travers quand j'aperçois sa main sur la joue de Youness une fois que Khalti a le dos tourné.
Et ben, je pense que contrairement à moi, cette Sihem est bien reçu.

Moi « Bon tata j'dois vraiment y aller, ma mère va m'arracher les cheveux si je ne rentre pas à temps pour sa cuisson.»

Elle rigole, derrière elle, Sihem lève les yeux aux ciels comme si elle était désespéré de moi.
Je leur lance un Salam, Youness me sourit et je continus mes courses le coeur lourd.

Une fois finis, je rentre directement à la maison, je pose mes affaires et annonce à ma mère que je n'ai pas faim.

Je file une nouvelle fois sous ma couette.... bouhouhouu.
Je ne plairerais jamais à Youness, ça se voit. Je pensais que son regard changerait peut-être en me voyant mais il n'a surement pas remarqué que mes cheveux n'étaient pas tenues par un élastique.

Je ne sais pas ce qu'il faut que je fasse pour espéré un regard, un regard qui fait plaisir...
Je n'aime en aucun cas Youness mais ça serait mentir si je dis qu'il ne me plait pas, mais ça, vous le savez.

Et cette connasse de Sihem, avec ses belles courbes !
C'est le genre de fille qui plaît à tout le monde, que tout le monde regarde, pas cette pauvre fille banale qui passe inaperçu.

Yemma « Benthi qu'est-ce qui t'arrive ?»

Je sors de ma couette, ma mère se trouve devant ma porte, le regard embêté.

Yemma «C'est ta soeur ? L'école ?»

Moi « Non yemma c'est juste les cours, je fatigue»

Yemma « Je pensais que d'arrêter de travailler les soirs ça t'aiderais.»

Moi « Hmm, ça me changeait et je me sentais utile»

Yemma « Tu sais Salima m'a dit que la fille qui te remplaçait gérait mal, la mère de Youness est obligé de faire les plats, car elle crame tout »

Je souris avec elle.

Yemma « Repose toi, je vais voir la voisine»

J'hoche la tête et me replace sous la couette.
T'es pas une fragile Maïssane, si les gens ne t'aiment pas pour ce que tu es alors c'est qu'ils n'ont rien compris.

Salam les filles, ma chronique date de très longtemps mais j'avais ce chapitre de côté, j'aimerais l'a continuer inshAllah, mais difficile avec le travail et les choses à côté. Je ferais mon nécessaire. Merci pour tout ❤️

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 15, 2017 ⏰

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maïssane- chargé de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant