Emma une petite fille de 12 ans joyeuse en général mais attristée par la perte de son grand-père. Petite fille souriante, qui rigolait tout le temps, une fillette insouciante encore de ce qu'est la vie. Des parents séparés depuis ses 6 ou 7 ans, un père qui a refait sa vie.
Le collège fut difficile pour Emma, difficultés d'adaptation, perte de ses amis, insultes à son égard. Vive l'adolescence dirons nous.
À son entrée en 5eme, elle traîna avec de mauvaises fréquentations, commença à ne plus rien supporter. Elle se mit à s'ouvrir la peau.
Elle se fit aborder, à son arrêt de bus, par un vieil homme qui commença à la toucher. Ceci tournait en rond dans sa tête, elle avait peur. En plus de ça, elle était menacé par un adolescent de son âge, qui la suivait jusque chez elle. Entre peurs, scarifications, mensonges, douleur a cacher.
En 4eme ça se calma un peu, hormis la découverte de ses cicatrices encrées sur son poignet à l'hôpital.
Son beau-père était de plus en plus présent, prenant presque le profil du père idéal, du père présent qu'elle n'aurait jamais.
Vers la fin de sa 3eme, la vie de famille parfaite qu'elle menait chez sa mère et avec son beau-père prit fin. Il commença à lui crier dessus pour un rien, régulièrement.
Vers l'été, ils partirent en vacances, sa mère, lui, son petit frère et elle. Rien ne fut parfait, pas de réconciliation en vue.
À la rentrée de septembre, elle devait rentrer à l'internat pour son bac pro. Le week-end avant sa rentrée fut très éprouvant. Elle subit des attouchements de la part de son beau père, mais n'en parla pas avant un bout de temps.
Au mois d'octobre, le 18 plus précisément, une violente dispute explosa entre elle et son beau-père, il eut un geste violent à son égard ce qui la laissa dans un état de choc. Elle ne parlait plus. Ne souriait plus. Jusqu'à ce que la vérité éclate au grand jour, que ce qu'il eut fait fut été découvert.
Bien sur après cet événement, les coupures furent plus nombreuses, plus sanglantes, mais elle arrivait à les cacher aux yeux de sa famille. Un jour, elle craqua devant la psy, lui montra ses bras. La psy prit peur et la fit directement emmener à l'hôpital, d'abord général puis au bout de deux mois, ses crises d'automutilation ne disparaissant pas ils la transférèrent en psychiatrie. Elle y resta 1mois et demi, ressortit de là bas en allant bien mais elle rechuta un mois après sa sortie. À partir du mois de novembre, elle redemanda à être hospitalisée, de nouveau tirée vers le bas, au fond du gouffre, c'est au mois de janvier, quelques jours avant la date prévue de sa mort par un suicide, qu'ils la firent interner une nouvelle fois en psychiatrie.
Cette deuxième fois fut bénéfique, du moins pour le moment.
Emma va mieux, du côté moral.