Dans cet hôpital j'ai refais, j'ai pris cet objet que j'ai posé sur ma peau si fine, j'ai appuyé et tracé un trait d'un coup. Une coupure, du sang et des larmes salées. Du sang qui sort de cette plaie, et me procure tant de bien, je continue encore et encore à en remplir mon épaule...
Mais ce n'était pas assez, je voulais bien plus, je voulais partir... Alors mon poignet est devenu ma cible, au dessus de mes veines j'ai appuyé et tracé ces satanés traits. Ce sentiment de bien être, de douleur physique, de partage de la douleur, ce sentiment d'être si bien.
L'odeur acre et rouillée de mon sang qui coule, qui sort de mes plaies, me chatouille le nez, je le regarde sur ma peau, lui donnant une toute autre couleur. Cette odeur si familière, que je reconnaitrais même les yeux fermés. Cette odeur, qui apparait à chacune de mes coupures, à chacun de ces traits, quand mon désespoir refait surface.