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Chapitre 1 : Un nouveau travail

Je tripote mes doigts nerveusement. La lumière de la salle d'attente me stresse un peu plus. Il y a une femme rabougrie avec des cheveux bruns mals coiffés. Elle à l'air blasée et pianote sur son petit Nokia. Je mords ma lèvre inférieure et essuie mes mains moites sur ma jupe.

Je regarde attentivement la salle et je vois un tableau avec des photos de personnes disparues, je vois des photos de mes parents. Ils ont l'air heureux. Ils sourient comme si c'était leurs derniers éclats de rire. Je me rappelle vaguement d'eux mais l'entaille est ancrée profondément dans mon cœur. Une perle salée dévale ma joue. Je lis la description : " Mr et Mme Johnson portés disparus le vendredi 13 Janvier. Si vous les voyez contactez la police." Mes parents méritent un roman! C'était des parents exemplaires!

Mais quelqu'un me tire de mes pensées, c'est un homme plutôt grand avec un bouc bien taillé, un crâne brillant. Il est habillé avec un polo vert et un pantalon gris. Oh mon dieu c'est le gérant ! Je me suis laissée submerger pas mes pensée ! La honte, le feu me monte aux joues. Je baisse la tête timidement et dis un léger "bonjour, monsieur." Il ricane doucement et m'ordonne d'entrer dans son bureau.

Je me dirige vers l'écritoire. Il y a un petit bureau avec une plante verte dans le coin de la pièce et une petite chaise jaune. Il y a un pot à crayons, des feuilles méthodiquement placées sur ce bureau. Un ordinateur est disposé dans son coin. Je vois des cadres photos avec dedans, des enfants heureux, une femme souriante et le gérant riant. Je suis nostalgique. Je tire la chaise vers moi, de manière à pouvoir m'y assoir. Je prends mon aise et m'y installe. Je regarde mon CV et mon cœur bat vite et fort. Je prie intérieurement pour qu'il ne l'entende pas. Il prend mon CV gentiment et m'adresse un sourire confiant. Je gagne peu à peu assurance. Je souris et replace ma jupe. Le gérant prend la parole:

"-Bien Mlle.Jonhson, Je dois vous dire que votre CV est excellent. Jamais je n'ai eu de demande d'emploi aussi sérieuse ! Ma foi vous êtes plutôt jolie ! Vous rapportez sans doute du monde. Je rougis violemment et baisse la tête gênée.
-Euh, b-bien je vous remercie. J'ai donc ma chance ? Bégayais-je.
-Évidemment ! Vous êtes engagée ! Je vous payerais un peu plus car vu votre situation financière, je doute que vous rouliez sur l'or. Dit-il.
-Effectivement. Merci sincèrement. Répondis-je.
-Bon, je dois rentrer chez moi ! Faites attention mademoiselle. Et surtout demain, après les cours vous viendrez travailler. Quel est votre taille de vêtement ? S'exclama t-il.
- Je fais du S et bonne soirée monsieur. Finis-je en souriant."

Je remets mon manteau bleu clair et adresse un dernier sourire sincère au gérant. Je sors du bâtiment et je vais vers l'arrêt de bus. Je sors mon misérable téléphone et texte à mon cousin pour lui dire que j'ai enfin un métier. Il ne répond pas, je ne m'inquiète pas car je sais qu'il ne m'aime pas. A vrai dire ma famille ne m'aime pas tant que ça, depuis l'enlèvement de mes parents je me suis renfermée. Je le préviens juste pour l'embêter. Avant j'étais confiante et souriante, mais désormais je suis timide et je n'ai aucune assurance. Je pleure souvent et pour extérioriser mes sentiments je m'enfonce dans mes travaux. Je travaille en tant que serveuse. Tout le monde à pitié, mais je ne leur en veux pas car je ne suis qu'une orpheline timide. Ça fait pitié. Je trouve ma situation désastreuse. Je travaille comme une forcenée, ma moyenne générale atteint 18. J'essaye de rester forte mais c'est peine perdue. Je soupire et chasse mes sombres pensées.

Mon bus arrive enfin. Je passe ma carte et m'installe dans le fond. Je regarde par la vitre le paysage qui défile. Les lampadaires s'éteignent d'un coup. Je regarde l'heure, il est 23h. Je souris face à ça. Je ne dors pas bien, je fais des cauchemars. Le bus s'arrête devant chez moi.

Je salue le chauffeur et entre dans mon immeuble. C'est un immeuble en piteux états. La peinture s'écaille. Le parquet gondole et grince. Je soupire de désespoir. Je ne serais jamais riche sauf si je réussis mes études.

Je prends mes clés et choisis la bonne. Je l'insère dans la serrure et ouvre la porte. Mon appartement est simplement décoré de meubles basiques. Je n'ai pas assez d'argent pour m'acheter un four ou un micro-onde. Je retire mes chaussures et me dirige vers ma chambre. J'y laisse mon sac. Je me déshabille et file à la douche. Pas trop longtemps ou ma facture risque de s'alourdir. Je me sèche et met un vieux tee shirt de mon père et un short souple. Je vais au lit, et repense à ma vie... Je suis très timide. J'ai 17 ans et pas de parents, pas de meilleure amie sur qui compter, pas de petit copain pour offrir mon amour. La pauvreté et la solitude m'encerclent et m'assaillent. Je m'endors difficilement.

"Je marche sans arrêt. Le couloir blanc s'étale jusqu'à perte de vue. Je n'ai pas peur de ce couloir mais bel et bien, de ce qu'il y aura au bout. Mon cœur bat à la chamade, le sang dans mes veines pulse à une vitesse fulgurante. Je tremble, mes membres menacent de me lâcher pour s'effondrer douloureusement au sol. La blancheur du couloir est inquiétante. Je suis habillée avec des lambeaux de vêtements ensanglantés. Je ne me rappelle de rien, même mon nom est un souvenir du passé. Mon passé est une cage obscure par endroit et pur ma moment. Cette cage menace mon présent, elle se balance de droite à gauche vigoureusement. Je vois le fond !

C'est une porte avec d'énorme traces de sang. Je remarque deux corps inertes au sol. Je m'approche et horreur... Je vois mes parents mutilés, poignardés, sans vie, leurs regards est fixes et vides de toute joie. Mon père enlace ma mère. Je pleure, et je tombe à terre. Mon regard se porte sur le milieu de la porte où est placé une inscription :"Ton tour viendra.". Mon cœur déjà malmené par tout mon sang qui l'agresse de tout côté rate un battement. Je cligne des yeux pour m'assurer que tout ça n'est qu'un rêve..."

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Sur ce le Bisous baveux! x)