Chapitre 1

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Tout débuta un jour d'été, un jour aussi normal que les autres. Ils étaient arrivés il y a dix ans, à cette même date. Nous les avions vus venir, avec notre matériel plutôt perfectionné. Nous ne voulions pas y croire au début. Nos alter-égo, nos semblables. Venus d'une autre planète. Le vaisseau contenait trois personnes, tous des hommes. Le premier qui ôta son casque avait la peau pâle, le deuxième, lui, avait de tous petits yeux, et le troisième avait la peau plus foncée que les deux premiers, beaucoup plus foncée. Lorsqu'ils étaient arrivés, ils étaient tellement épuisés, leur voyage avait duré plus d'une année.

Leur venue avait révolutionnée nos vies. Tous les journaux de toutes les parties de la planète en parlèrent durant de nombreux jours. Une excitation générale mélangée à de l'appréhension avaient envahies notre population. De nombreux scientifiques eurent pour projet de les étudier afin de mesurer nos similitudes, savoir jusqu'où nous étions semblables. Nous parlions la même langue, nous étions pareils physiquement, moralement... Ils n'avaient pas trouvés de différences. Leur arrivée est un des plus grands moments de l'Histoire.

Leurs premières paroles furent :

 « Nous venons en paix. »

Si seulement nous avions su. Ils nous présentèrent la situation de leur planète. Trop d'habitants pour le peu de ressources qui leur restaient, l'air commençait à devenir irrespirable, leur monde se dégradait à une vitesse affolante. Ce devait être affreux. Ils avaient besoin d'aide, et ayant remarqué et étudié notre planète, semblable à la leur, ils avaient tenté le tout pout le tout en la rejoignant. Ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle soit peuplée. Nous étions leur dernier espoir.

Nous les avions aidés. Nous leur avions donné du matériel. L'année durant lesquels ces trois hommes restèrent, nous avions mis de côté certaines innovations, certaines recherches pour les maladies, pour trouver un moyen de sauver leur planète. Nous avions mis nos vies de côté pour leur assurer un futur tranquille. Nous leur avions prêté des vaisseaux, des vivres, tout pour qu'ils puissent rentrer en héros et aider leur espèce. Nous pensions ne jamais les revoir, ou seulement en visite de courtoisie, pour nous remercier. Certains avaient même l'espoir de voyager dans l'espace, de visiter une autre planète, découvrir un autre monde. Nous nous trompions. Ils en avaient décidé autrement.

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