Chapitre 7

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Nous montâmes les escaliers au pas de course, les uns derrière les autres. Je menai la marche avec l'un de nos alliés, et un de mes amis la fermait. Arrivés en haut, nous vérifiâmes rapidement si la voie était libre, et nous filâmes notre chemin jusqu'au troisième étage où se trouvait le bureau du gouverneur. En chemin nous croisâmes nos collègues qui nous firent un petit signe d'encouragement puis fermaient la marche, un par un, nous suivant.

Arrivés devant la porte, deux se placèrent à côté, pointant leurs armes pour signifier qu'ils étaient prêts. Un des leurs ouvrit la porte violemment, pour effrayer le gouverneur, afin qu'il perde ses moyens. Il donna un coup de pied assez fort pour l'ouvrir, et le gouverneur leva la tête, surpris. Je vis dans son regard qu'il ne comprenait pas la situation, et je vis même un peu de peur. Je souris. Deux personnes se plantèrent à ses côtés pour le forcer à s'asseoir, les mains en évidence sur le bureau.

_ Et bien messieurs, que se passe-il, demanda-t-il à ses gardes.

Enfin à ceux qui étaient censés être ses gardes.

_ Il est temps que tout ça s'arrête, déclara l'un. Vous nous avez menti, vous nous mentez depuis le début. Vous n'êtes pas un gouverneur, vous êtes un dictateur. Vous gouvernez pas la terreur, vous n'êtes pas des nôtres, vous êtes un monstre.

_ Oui, continua l'autre. C'est vous le monstre, pas ces gens innocents. Rendez-leur la liberté, faîtes cesser les tirs.

Le gouverneur sourit.

_ Et si je ne le fais pas ?

_ Nous vous extermineront et nous prendront le contrôle à votre place, dit fermement le premier qui avait parlé.

Nous n'allions pas vraiment le faire, nous espérions juste lui faire peur.

_ Je suis effrayé, dit-il calmement. Ce n'est pas en m'insultant de monstre et en me menaçant que je vais céder.

Je commençai à paniquer. Il était plus fort que je ne pensais. La porte s'ouvrit violemment, et je vis arriver un garde, pointant son pistolet sur un autre.

_ On va jouer à un petit jeu, dit le soldat armé. Si vous ne cessez pas le feu dans les trente secondes qui viennent, vous allez retrouver de la cervelle de votre fils sur votre bureau. Tic, tac.

_ Vous ne pouvez pas...

_ Alors comme ça, vous ne voulez pas que l'on tue votre fils, mais vous voulez bien que l'on tue des innocents, des gens d'ailleurs. Vous êtes pitoyable.

Le gouverneur tenta de se lever. Son regard était empli de terreur. Il ne savait pas quoi faire. Juste avant la fin des trente secondes, il tendit la main. Tous pointèrent leurs armes sur lui de peur qu'il ne fasse quelque chose de mal, ou qu'il n'appelle des renforts. Il appuya un bouton disposé sous son cadre de famille, et parla. Il devait y avoir un microphone intégré.

_ Code 10.07, cessez le feu, je répète, cessez le feu. Nous rentrons sur notre planète.

Il lâcha le bouton, un long silence se fît, nous n'y croyions pas au début, et nous applaudîmes tous, heureux de cette liberté. Nous avions gagné, tout en étant pacifiques. La paix ne s'obtenait pas par la force, mais par la patience et l'agissement. Le fils du gouverneur applaudit et prit le garde qui aurait dû le tuer dans ses bras.

_ Fiston ? demanda le gouverneur, surpris et déchiré par la tristesse.

_ Il n'allait pas me tuer. Je suis de leur côté. Tu as été cruel comme gouverneur, des tas de gens sont morts à cause de toi.

Des larmes perlèrent aux yeux des deux hommes.

_ Tu es égoïstes. Tu es mon père, je t'aime, mais seulement comme père. J'aime celui qui jouait avec moi, celui qui m'encourageait tous les matins, pour que je puisse affronter ma journée avec courage. Mais je hais ce que tu es dans le pouvoir.

Cette discussion finie, certains des leurs emmenèrent le gouverneur dans une prison, il allait rester là jusqu'à ce qu'ils partent. Nous descendîmes dans la rue et nous découvrîmes tous les gens, heureux, applaudissant, nous accueillant comme des héros. Certains pleuraient, d'autres souriaient, rigolaient. La joie se lisait sur tous les visages, et pour la première fois, il n'y avait pas de différence entre eux et nous. Nous étions juste heureux, et en paix.

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Hey, ça va ? Comment se sont passé vos examens ? 

Merci de lire cette fiction, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! ;) Plus qu'un chapitre avant la fin ^^

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