Chapitre 8

39 11 9
                                    

Les mois suivants, tous ceux de leurs espèces qui avaient été du côté du gouverneur, qui avaient pris plaisir à tuer, furent jugés et enfermé dans nos prisons. Tous ceux qui nous avaient aidés repartirent un an après avec du matériel et des vivres pour qu'ils améliorent leur planète. Nous avions gagné tout en punissant la violence, et nous nous étions fait des amis. Ce fût un pas supplémentaire, une évolution à prendre en compte pour construire un monde harmonieux.

Le jour des adieux était venu, et tous montèrent dans les vaisseaux. Certains des nôtres, des scientifiques surtout pour sauver leur planète, mais aussi quelques chanceux purent repartir avec eux. Ils iraient vivre là-bas pendant un an.

Le fils du gouverneur vint me voir.

_ Venez sur notre planète quand vous voulez, me dit-il. Vous serez toujours les bienvenus. Et encore désolé pour tout le mal qu'on vous a fait. Je vais reprendre le pouvoir, les gens ont voté pour moi. J'espère mieux le gérer que mon père.

_ Vous êtes fait pour ce poste. Félicitations.

Il me fit un signe de tête et partit en direction du vaisseau.

_ Attendez, le rappelai-je. Connaissez-vous le nom de celle qui m'a sauvé, celle qui a tout organisé ?

_ Oui. Elle s'appelait Joanne.

Je souris, j'étais heureux de connaître son nom, même si j'aurais préféré la connaître elle.

_ Et bien disons que cette opération a pour nom « Projet Joanne », dis-je.

_ Ça me convient parfaitement, me répondit-il en souriant.

Joanne serait fière de nous, elle aurait même fait une blague, ou alors elle aurait sauté de joie, et elle serait tombée. Et ça, je le savais alors que je ne lui avais parlé que quelques instants. Elle avait le don de faire de l'ironie, de me faire rire sur un sujet sérieux. Elle me manquait beaucoup.

Le fils du gouverneur partit dans le vaisseau, qui décolla peu de temps après. Nous leur fîmes au revoir jusqu'à ce que nous ne les virent plus. A peine rentré chez moi je pris le temps d'écrire ce récit, afin que les futures générations apprennent que chez tout le monde, il existe toujours une part de gentillesse, et que la violence ne résout jamais rien.

Cette expérience m'avait appris énormément de choses, sur autrui et sur moi. Il existait en fait une différence entre eux et nous : ils étaient capables de faire de cruelles choses. Je ne pouvais pas croire que ces gens qui étaient nos alter-égo, qui vivaient dans un monde aussi magnifique que le nôtre, un monde semblable au nôtre, puissent vouloir conquérir notre planète. Que ces gens qui avaient beaucoup de potentiel, une conscience, aient pu gâcher l'endroit où ils vivaient et s'entretuer. Qu'ils aient pu se sentir supérieur dans un monde où ils étaient tous égaux, tous aussi stupides les uns que les autres. Depuis quand et pourquoi certains devaient-ils être inférieurs aux autres ? Je ne savais pas ce qui était le plus stupide entre le fait qu'ils s'étaient regardés détruire leur planète durant tout ce temps, ou qu'ils aient pu se penser supérieur à la nature qui était là avant eux.

Cependant, j'avais aussi appris que tout le monde était différent, et que la cruauté n'était pas une généralité. J'avais fait cette erreur. Je les pensais tous sans cœur, et inhumains. Je me trompais. Certains, la plupart même, souhaitait reconstruire un monde juste et égal. Et j'étais persuadé qu'ils allaient réussir.

Je n'attendais plus qu'une chose, désormais. J'avais hâte de leur rendre visite sur leur planète, la Terre.

____________________________________________________________________________________

Tadaaaaa ! Alors voilà la fin ! Vous aviez deviné que c'était nous, les Terriens, qui avions envahi l'autre planète ? Qu'en avez-vous pensez ? N'hésitez pas à me dire vos avis, et merci à tous d'avoir lu cette nouvelle ! 

Ah et enfin en vacances, ça fait du bien hein ;) bonnes vacances à tous et merci ! ♥

Projet JoanneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant