Moon And Lipstick For A Perfect Murder [En Pause]

|Chapitre 17|

-J'en peuuux plus ! J'ai mal au derrière et aux poignés !

-Tu vas arrêter de chouiner ?! Tu crois que moi je suis sur un yacht en train de siroter tranquillement un cocktail ?! Me sermone Bonnie.

-Il faut qu'on trouve un moyen de s'échapper, pensé-je à voix haute, oubliant très vite ce que venait de dire ma chère et tendre amie.

-Ah bon, tu crois ?! Je croyais qu'on était sensées rester ici jusqu'aux fêtes de Noël !!

-Rooh ! Arrête un peu de t'énerver ! N'oublie pas que grâce à moi on a déjà une petite piste concernant le tueur. Et puis au lieu de se disputer, on devrait mieux trouver une solution à ça, fit-je remarquer en montrant de la tête nos cordages.

On se met sérieusement à réfléchir. Instinctivement, je fais glisser ma chaise, non sans peine, jusqu'à Bonnie.
Bon au moins, c'est déjà ça !

Une idée me vient à l'esprit:

-Il va falloir que je pique ta baguette dans les cheveux.

Elle fronce les sourcils, puis me laissant aboutir à mon idée, s'approche du mieux qu'elle peut de moi.

Et oui, on a toujours gardé nos déguisements, du moins ce qu'il en reste. Une des deux baguettes de la geisha est restée bien acroché dans son chignon.

J'escrase Bonnie (de tout mon poids, en le faisait un peu exprès aussi dois-je l'avouer) pour tenter d'attraper la fameuse baguette et même si je l'entends soupirer, je fais un effort surhumain pour m'en emparrer. Ce que je réussis. Enfin.

J'insère le bout de notre "clé" dans ma bouche, puis, je tends mes mains au centre. C'est là qu'instinctivement, dans le noir,  je plante la baguette dans un espace du cordage. Je la tourne comme un tournevis, jusqu'à ce que je sente l'espace s'élargir et avec un mouvement de poignée, je sens l'emprise se désserer. Bingo! J'enlève les derniers bouts de corde, détache mes pieds et me précipite sur Bonnie.

Sur le kidnapping, nos ravisseurs ont des choses à revoir!

Tandis que je me masse les poignés, Bonnie me presse pour sortir. On parcours la salle de nos yeux, à la recherche d'une issue de secours. La lumière verte du panneau de sortie nous indique sous celui-ci une porte. Elle est en fer rouillé. Sous le vert clignotant de notre issue on peut voir qu'il y a une serrure. La porte est fermée.

-Non non non ! C'est pas possible ! Soufflé-je agacé. On a pas fait tout ça pour rien.

-Tu as une épingle ?

Déroutée par sa quetion, je la repète.

-Oui, enfin une pince crocodile si tu préfères, me précise Bonnie.

Un oiseau passe. Peut-être deux.

Me rappelant tout d'un coup, je sors l'objet en question de mes cheveux en bataille.
Bonnie s'en saisit et l'insère dans la serrure. Après deux-trois manipulations, l'immense porte s'ouvre enfin, nous dévoilant un faisceau de lumière aveuglante.

On est en totale admiration devant cette lumière. Le soleil rayonne et ses rayons nous réchauffe. On aurait presque que c'est la première fois que nous voyons cette boule de feu chaleureuse.

-Vite... Il faut qu'on y aille... Me murmure Bonnie.

Je l'écoute sans répondre et la suit au pas de course.

             ~ Mem ~
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