Chapitre 25 : La peur de nos vie

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" Le silence me fais peur ... Il me donne trop de temps pour penser . "

     Des heures semblaient me retenir prisonnière de ces murs . Aussi Infranchissables étaient ils je demeurais enfermée . Seule face à ce tortionnaire hors pair , j'avais peur . Autant que je tremblais , j'avais peur . Ma peau se glaçait . J'étais sans doute inerte et sans expression visible . Les plus grandes souffrances sont parfois celles qui ne se voient pas .
Mon amour serait alors la seule chance de m'évader , de reconquérir ma liberté .
Le silence m'effrayait , mon sourire s'effaçait nettement , trahie par l'angoisse . L'homme avait éteint la lumière , comme pour se jouer de mon effrois .  Il se réjouissait de la souffrance comme on se réjouirait de l'indolence . Sa vison macabre du bonheur , faisait de lui un monstre redoutable .
L'obscurité faisait de moi une personne démunie devant sa cruauté sans égale ...

Et je l'entendais marcher le pas lourd sur le parquet . Ma vision était obstruée par l'obscurité ,  mais je le suivais du regard , guidé par le bruit de ces pas comme si je l'eus vu .
Une odeur de cadavre en putréfaction se faisait sentir , immonde odeur . Mon coeur se soulevait tant j'étais bernée par le dégoût .

Mais le silence me torturais .
Si j'étais prisonnière de cet endroit mon esprit lui se trouvait ailleurs . Poids et mains liée , je m'en allais . J'organisais dans ma tête mon évasion . Imagination , souvenirs et rêveries étaient mes plus fidèles alliés . L'espoir me protégeait aussi . Autant de choses qui faisaient de moi une femme libre dans ma prison bétonnée . Ma vie défilait à grande vitesse comme si je l'eux vécue une foi encore .
Et toujours le visage de l'être aimé sous mes paupières éteintes . Puis les regrets ... L'amertume de ne pas l'avoir aimé suffisamment . Il fallait se rendre à l'évidence , on ne remarque du bonheur que son absence . Oui , j'étais peut être passé à côté de lui , sans l'avoir suffisamment savouré .
Pourtant je savais , j'aimais Maxime avant même que tout soit chamboulé . Je l'aimais même avant qu'il m'eux aimé .
Lui seul était la lumière , mon guide dans l'ombre . Il était la chaleur dans mon cœur meurtri par les épreuves .
Je pensais si fort à lui ... J'espérais secrètement qu'il vienne , j'espérais qu'il n'est pas pris la fuite , m'abandonnant ainsi aux mains de son père .
Mon destin ne tenait qu'à un fil , ne tenait qu'à lui .
Si Maxime ne venait pas très vite c'est ma vie et celle de notre enfant qui seraient en jeux . La mort rodait à chaque instant .
Son père n'hésiterait pas à m'abattre . Je le savais .
J'étais à l'écoute de tout ce qui se trouvait autour de moi .
Et encore l'entente d'un signe .

Une question demeurait , Où était Maxime ...?

Les claquements du fusil me donnaient un élan de panique , un sursaut jusque dans l'âme . Venait ensuite le soulagement d'être en vie .
Non ce n'était pas mon heure , simplement la peur de ma vie .

Soudainement j'entendis la porte s'ouvrir .

La pénombre fuyait devant la lumière qui pénétrait la pièce . Le faisceau lumineux éclairait d'un trait le salon . Devant moi , s'éveiller le funèbre paysage . C'est alors qu'une voix familière résonna au milieux du silence pensant .

- " Thesse !? Tu es la ? "

Je n'osais pas répondre , pourtant mon persévérant amour progressait dans le couloir . Il avançait à grand pas . Il était plein de détermination . Soudain , son père se leva de nul par et alluma la lumière qui m'éblouis aussi tôt . 
Il ricanait , son traquenard fonctionnait  , Maxime avait fait le lien entre le rendez vous douteux et la disparition de sa mère . J'aperçut bientôt sa silhouette , il était armé . Mais très vite il vu le corps sans vie sa mère allongé au sol  . Il resta alors immobile , lâcha son arme et tomba à genou . Il arrivait trop tard .

Maman, tu m'aimes ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant