Prologue (#m)

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Le 2 mars 2107, la Terre a essuyé une terrible catastrophe. Un sursaut gamma émis de très près a détruit intégralement la couche d'ozone et laissé les rayons ravageurs du Soleil tout dévaster sur leur passage.

Les forêts et les champs ont brûlé, les fleuves et les rivières se sont asséchés, les océans se sont évaporés, la banquise a fondu et les animaux, sauvages comme domestiques, sont morts de chaud ou de soif. Les humains n'ont également pas été épargnés.

Pour parer à la catastrophe, il a été convenu que la population serait répartie en six bunkers conçus par des scientifiques et disséminés aux quatre coins du globe. Les pays "élus" : États-Unis, France, Angleterre, Russie, Inde et Chine. Les premiers arrivés ont été les premiers servis. Cent cinquante personnes par bunker, pas une de plus. Ceux qui se sont vu rejetés sont morts. De douze milliards d'individus, n'en subsistent que neuf cents.

Chaque bunker est constitué de quatre grandes parties, quatre grands quarts de cercle : un pour les "pauvres" qui travaillent aux champs, un pour les "nantis", qui ne travaillent pas, un pour les scientifiques, qui travaillent sur des projets pour améliorer la vie dans les bunkers et le dernier est la partie "réserve". Ces quatre parties sont séparées de la salle commune par d'énormes portes blindées, que l'on peut ouvrir seulement grâce à un code, différent pour chaque partie. Sur le mur opposé à la porte principale, celle qui mène à la surface, un énorme écran de télévision transmet aux habitants des bunkers des informations sur l'extérieur et les messages du président.

Et comme dans toute société injuste, les démunis sont exploités par les riches. Ils vivent dans des petites maisons sales et passent 18 heures par jour dans les champs du bunker, situés dans leur quart du cercle et conçus par les scientifiques pour faire vivre les résidents. Les plantations sont alimentées par un sol créé en laboratoire ainsi que par un plafond lumineux imitant les effets du Soleil d'avant la catastrophe. Les riches vivent quant à eux dans des maisons plus grandes, plus propres et passent leur journée à discuter politique et améliorations. Pour finir, les scientifiques s'enferment tout le jour dans leurs laboratoires et les fruits de leurs recherches sont cachés au public, si bien que les plus curieux se demandent ce qu'ils peuvent bien manigancer derrière leurs grandes portes blindées.

Cependant, il est impossible de parer à toutes les éventualités. C'est pourquoi les habitants des bunkers ont fait face à des épidémies et d'autres morts imprévues que le rythme des naissances n'est pas toujours parvenu à contrebalancer. Néanmoins, la rage de vivre et une discipline de fer ont permis à cette société de se relever et de résister envers et contre tout.

La vie du bunker est donc réglée comme une horloge. Le réveil sonne à cinq heures pour les pauvres et à dix heures pour les autres. De onze heure à onze heure quinze, c'est l'heure du déjeuner des nécessiteux, de onze heure trente à midi trente, celle des scientifiques et de midi trente à quatorze heures, celle des fortunés. Le couvre-feu est à vingt-deux heures, et toute personne surprise hors de son lit à cette heure ci court le risque de se voir enlever ses biens, qui seront envoyés à la surface.

Mais peu à peu, malgré le travail acharné des pauvres aux champs, les réserves ont commencé à s'épuiser, et l'oxygène a commencé à manquer.

Les scientifiques, qui avaient travaillé d'arrache pied pendant plus de neuf ans pour donner à la population une porte de sortie, ont fini par découvrir la planète Kepler 422-b.

Il est alors venu à l'esprit de Mr. Magnius McHuberxkin, le président des six bunkers, qui était au passage un homme bon ne prenant aucunement plaisir à traiter les survivants ainsi, qu'il pouvait enfin leur annoncer la fin de ce calvaire. "Tous les six ans, une navette sera envoyée dans l'espace", a dit notre cher président.

En 2113, une première navette spatiale, nommée Exodus Primum, a donc été lancée, emportant avec elle le tiers de la population, soit trois cent personnes, n'en laissant que six cent sur la planète.

Une seconde, Exodus Nova Spes, a été lancée en 2119, avec la moitié de la population restante à son bord, soit trois cent personnes, comme la précédente.

Bientôt, une troisième et dernière navette sera lancée : Exodus Destiny, abandonnant définitivement la planète Terre à son sort.

Mais est-ce vraiment leur destin de vivre dans les étoiles ?

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Voici donc le nouveau Exodus, les nouveaux chapitres arrivent ;)

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Exodus Destiny (modifications majeures en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant