Exodus Destiny (modifications majeures en cours)

Caleb - Emori

~ Caleb ~

16 février 2126, 07:52

Exodus Destiny

Couloir des chambres

Je sors dans le couloir, vêtu comme toujours d'un t-shirt et d'un jean noir. Je ferme ma porte à clef quand Emori sort de sa chambre.

- Salut ! lance-t-elle joyeusement, comme toujours.

C'est l'une des multiples choses que j'adore chez elle. Sa joie de vivre. Et aussi sa gentillesse et sa générosité, même si en ce moment elle est plutôt froide et distante avec moi. Quand je lui demande pourquoi, elle secoue la tête et dit que ce n'est pas important. Pourtant, je sais que c'est à cause de moi.

Je lui répond avec le même enthousiasme et attends qu'elle ai fini de verrouiller sa porte.

- Tu vas où ? demande-t-elle.

- A l'armurerie, et toi ?

- Pareil ! Je voulais voir un peu plus précisément comment se passe le métier de soldat.

- Moi, le chef veut me voir.

- T'as fait une connerie ? s'enquit-t-elle en se rapprochant de moi.

Je passe un bras autour de ses épaules et elle me laisse faire, pour la première fois depuis un moment. J'adore ce contact simple redevenu une habitude.

- Non, je crois qu'il va m'affecter un stagiaire.

- Imagine que c'est moi, la stagiaire en question !

Je souris à cette idée. Passer une journée entière avec elle est l'une des choses qui me feraient le plus plaisir. Depuis que j'ai un boulot, on se voit moins souvent. Seulement pendant les repas, en fait. Passer du temps avec elle me manque.

- Ce serait cool, répondis-je simplement.

Elle reste silencieuse, ce qui me laisse le temps de la détailler. Ses longs cheveux noirs comme les plumes d'un corbeau sont relevés en queue de cheval et ses magnifiques yeux bleus sont soulignés d'un fin trait d'eye liner. Je remarque également qu'elle a pris un ou deux centimètres depuis la dernière fois où nous avons marché côte à côte comme ça.

Je soupire mentalement. Ça fait cinq ans que je suis raide dingue de cette fille, et elle ne le sait toujours pas. Plusieurs fois, j'ai tenté de le lui dire, mais je n'ai jamais trouvé le courage. J'ai peur de la perdre en lui avouant mes sentiments.

Instinctivement, mon pouce se met à dessiner des cercles sur son épaule et elle ne dit rien, ce qui me laisse penser qu'elle apprécie. Elle déplace son bras pour le placer dans mon dos et nous continuons à avancer vers l'armurerie.

Je me surprend à songer à son visage, si fin, à ses lèvres, si délicates, à sa peau, si claire par rapport à la mienne, et je ne chasse pas ces pensées comme je le fais d'habitude. Je pense à la manière qu'elle a de prononcer mon prénom ou de froncer les sourcils quand elle ne comprends pas quelque chose, je pense à son regard quand elle le plante dans le mien. J'adore la manière qu'elle a de m'ébouriffer les cheveux quand elle veut m'embêter. Mais par dessus tout, je déteste la voir triste ou malade. Ça me brise le cœur.

- Houhou ! Caleb ? Tu me reçois ? me secoue-t-elle.

- Oui ? Oui ! Qu'est-ce qu'il y a ?

- On est arrivés.

Je reconnais en effet les portes de l'armurerie.

- Oh, toi ! Tu pensais à une fille, se moque-t-elle.