23 Février 2126, 20:05
Exodus Destiny
Chambre 46
Pour me préparer correctement, je fis une liste de ce dont j'avais besoin pour ma petite expédition en solo. Je sors de ma chambre en faisant attention de ne croiser personne. Je me dirige vers l'atelier de couture où je pourrais trouver une tenue similaire à celle de Lavande. En arrivant à l'atelier je tombe sur Andréa, la couturière qui nous apprends à coudre tous les dimanches.
- Lune ! Quelle bonne surprise ! Que viens tu faire ici, à une heure si tardive ?
- Je venais te prévenir que je ne me sens pas très bien, je risque d'être malade et donc je pense que je ne pourrais pas venir demain à l'atelier.
- Oh, quel dommage, dit-elle avec tristesse. Demain j'avais prévu de vous faire faire une jolie robe. Eh bien tant pis, une prochaine fois, l'important c'est que tu te reposes.
- Je venais aussi prendre un nouveau pyjama, mentais-je.
- Très bien, répondit-elle avec le sourire. Je te laisse choisir.
Je me dirige vers la pièce d'à côté. c'est une immense salle adjacente à l'atelier que les couturières ont appelé "Dressing". Il y a plusieurs rangée de portants remplis de vêtements, des étagères où sont entreposée les chaussures dans leur boîte, les chapeaux, les accessoires ... Il y a vraiment tout pour s'habiller. Heureusement pour moi il n'y a personne à cette heure-ci au dressing, je peux donc farfouiller sans que l'on me suspecte de quoi que ce soit. Je déniche un t-shirt noir à manches longues et capuche ainsi qu'un pantalon noir saillant et souple. Je récupère également une paire de basket noires en toile avant de mettre l'ensemble dans le petit sac que j'avais emmené pour cette fonction.
En rentrant de l'atelier, je me faufile jusqu'aux cuisines et récupère une bouteille d'eau et quelques fruits. À cette heure-ci, ils sont tous en train de faire la vaisselle. C'est bien, au moins je suis tranquille.
Une fois rentrée à la chambre, je m'habille avec la tenue que je viens de récupérer au dressing. Puis, je prends le petit sac à dos fin que j'avais caché sous mon lit, il y a de cela quelques jours, et je le remplis de quelques vivres trouvés en cuisine et de quelques outils que j'ai utilisés lors de pratiques expérimentales en étudiant la physique. J'ai tellement bien rangé mes petites affaires dans le sac, qu'il n'est pas très épais. C'est important car je dois pouvoir me faufiler dans les conduits sans être gênée et sans faire trop de bruit.
J'ouvre le pan du mur, je m'y engouffre, referme le mur derrière moi, et commence mon ascension.
Je rampe dans le conduit lorsque je tombe sur un carrefour. À droite ? À gauche ? À droite ! Je m'engage mais une grille me bloque le passage. Je fais demi-tour pour prendre le chemin de gauche. Le conduit est courbe : on ne voit pas toujours où on va. Je continue pendant un long moment jusqu'à ce que le conduit s'arrête. Si je veux continuer il faut que je monte.
Je place mon sac-à-dos contre mon torse. Je grimpe et plaque mon dos contre la paroi et mes mains et mes pieds à l'opposé en repoussant de toutes mes forces pour ne pas tomber. Le conduit est tellement étroit que mes genoux touchent presque la paroi opposée. C'est comme si je marchais à quatre pattes à la verticale. Je grimpe jusqu'à ce que j'atteigne un conduit perpendiculaire à celui-ci. Je m'y engouffre rapidement mais si je veux continuer d'avancer il faut que je me débarrasse d'une grille électrifiée. J'ai de la chance le boîtier est de mon côté de la grille. Je l'ouvre et l'examine pour comprendre comment ça fonctionne. Je sors de mon sac quelques outils. D'un coup de tournevis, on peut désactiver ou activer l'électrisation de la grille. Il doit s'agir d'une sorte d'interrupteur manuel.
Je suis fière de moi et décide de prendre une pause. Je sors de mon sac un petit carnet où je vais noter ce que je vois et la direction que je prend dans les conduits pour pouvoir dessiner une carte des conduits quand je serais rentrée. Après cette petite pause, je désactive la grille, passe et réactive la grille pour ne pas qu'on sache que quelqu'un est passé par là. Grâce à mes manches longues, je suis protégée des grilles mais je dois faire attention à mes mains au retour, qui ,elles, ne sont pas protégées par des gants. Par habileté, je suis indemne et continue ma route.
Après être passé dans plusieurs conduits, je débouche sur un immense conduit. Il est tellement grand que je peux me tenir debout sans me cogner la tête. Il est tellement grand qu'on pourrait y rentrer quatre à cinq personnes dans la largeur. Ça me rappelle ce que Lavande nous avais dit, je dois faire encore plus attention aux caméras à partir d'ici car elles sont mobiles. Je décide de prendre une nouvelle pause dans le petit conduit, afin de finir d'écrire sur ma carte, de manger un bout, boire un peu et de me lancer à l'assaut de ce nouveau défi.
Je m'engage et avance tout doucement. C'est alors que j'entends un bruit bizarre derrière moi, une sorte de cliquetis. Mon dieu ! Les araignées ! Je panique et me met à courir dans la direction opposée, je passe deux tournants avant que je ne me cogne dans quelque chose. Oh, Mon, Dieu ! Un grand baraqué. Je n'ai pas le temps de fuir qu'il me vaporise un gaz au visage. Tout à coup, je me sens lourde, mes yeux se ferment d'eux-même sans que je puisse résister et mon corps s'écroule de tout son long avant que ce ne soit le noir total.
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Exodus Destiny (modifications majeures en cours)
Science FictionEn 2125, un vaisseau quitte la Terre en direction d'une planète, Kepler 422-b, puisque partir est le seul moyen de sauver l'humanité. Découvrez l'histoire de trois filles, trois amies d'horizons différents, et de toutes leurs découvertes... Plon...