Exodus Destiny (modifications majeures en cours)

Lavande - Découvertes

24 décembre 2125, 22:45

Exodus Destiny

conduits

Avant de passer dans les conduits j'ai pris cinq minutes pour enfiler un pantalon et un haut noir afin de passer le plus inaperçue possible aux yeux des caméras. Le problème restait la couleur de mes cheveux. Je les ai rapidement tressés en une natte collée au crâne - comme j'avais l'habitude de le faire avant d'aller travailler aux champs- et camouflés en nouant un foulard sombre autour de ma tête en prenant soin de glisser la natte à l'intérieur. Lorsqu'Emori et Fred ont validé le résultat j'ai commencé l'ascension.

"J'y suis"

-Avance jusqu'à la moitié. me dit Fred

-Fais attention! complète Emori

"Vous me connaissez"

-Oui, justement. lance mon amie.

Je tends mon oreille libre afin d'entendre ce qu'il se passe en dessous de moi.

Une fois arrivée à destination je préviens mes amis, qui on été rejoint par les garçons et la bande de Lune.

-Regarde sur les côtés, il doit y avoir un passage.

J'ai beau regarder je ne vois rien, mais au moment de leur envoyer un message je remarque une encoche J'y passe les ongles de ma main gauche et un morceau du mur se décroche. Le stress monte à l'idée que je puisse croiser quelqu'un dans cet endroit bien trop aménagé pour ne pas être utilisé. J'envoie un message au groupe pour leur signaler que je m'engage dans cette ouverture et leur demande "vous êtes certains que je ne croiserai personne?". Silence tendu. Parfait.

Je m'engage donc dans ce nouveau chemin. Ce passage est beaucoup plus étroit et plus court que les autres. On dirait une espèce de passerelle, je suis obligée de ramper sur mon côté droit pour avancer. Arrivée au bout, je tâtonne le plus silencieusement possible afin de trouver l'encoche qui me permettra de sortir de cet étouffoir. Une fois la passerelle ouverte je me retrouve dans un conduit similaire à l'un des conduits "principaux".

"Croyez moi, comparé à celui dont je sors, ce conduit c'est le grand luxe!"

Ce n'est que lorsqu'ils soufflent de soulagement que je me rend compte à quel point les dernières minutes ont été pesantes de silence.

"Pourquoi est ce que vous avec l'air si soulagés?"

-Rien, r..commence Fred

-On avait perdu le signal de ton holo-écran, et on pense que les scientifiques y sont pour quelque chose mais Fred a fait quelques manipulations et tout à l'air ok. le coupe Sam

"ah...d'accord" répondis-je simplement.

Je ne voulais pas le montrer mais sa voix me rassurait énormément. Et puis cette danse que nous avons partag...Il faut que je reste concentrée! Je reprends mes esprits et repère les deux caméras fonctionnelles à environ une dizaine de mètres devant et derrière moi. Je comprend que maintenant je dois me diriger seule. Je préviens le groupe que ce message sera le dernier tant que je serais dans cette zone car j'ai peur que la luminosité de l'holo-écran n'attire les caméras, et je leur demande d'avoir une conversation parfaitement normale, voire de retourner au bal pour certains afin de ne pas attirer l'attention sur nous.

~23:00~

Je place l'appareil dans la poche arrière de mon pantalon après avoir réglé la luminosité sur minimum et baissé le volume sonore dans l'oreillette afin de pouvoir entendre mes amis mais aussi les scientifiques. Je progresse lentement, comprenant que si je suis capable de les entendre aussi clairement, ils peuvent aussi très bien s'apercevoir de ma présence au moindre bruit. Le tissu de mon haut à manches longues et de mon pantalon étant très glissant, la progression s'effectue sans trop de difficultés. Je me rapproche de l'objectif, toujours frôlant le mur du conduit auquel la caméra est fixée. Aucun bout de ma peau blanche ne devrait alerter les capteurs de la caméra, car je prends soin de cacher mon visage. Plus j'approche et plus je me répète que tout va bien. J'arrive sous la caméra. Les battements de mon coeur deviennent irréguliers.

Pour me calmer, je pose ma tête dans mes bras que je croise et je décide d'écouter ce que font les autres. J'entends Emori renvoyer Caleb au bal avec Billy et Lucie. La discussion est un peu houleuse... Il faudra que je fasse quelque chose pour ces deux là! Je n'arrive pas à savoir combien de personnes sont avec elle à ce moment précis mais je dirais que seuls Lune et Fred sont restés, ce que je trouve bien. Em' a besoin de compagnie ces jours-ci. Depuis qu'elle a vu Caleb avec cette fille quelque chose s'est brisé en elle. Elle s'est aussi beaucoup confiée à moi, ce qui m'a extrêmement touchée, et Lune a commencée à s'ouvrir à nous peu à peu. Sans cette dernière je ne pourrais certainement pas me servir de mon bras à l'heure qu'il est et croyez moi que ça n'a pas été facile de cacher ce petit accident. Il fait une de ces chaleurs dans le vaisseau et pourtant j'ai dû porter des pulls et autres gilets pendant plus d'une semaine afin qu'on ne me pose pas de questions!

Je reprends la progression, je commence à peine à enregistrer ces espèces de savants fous avec le holo quand j'entends Fred dans mon oreillette :

-Lavande ? Il faut...

Le volume est trop bas, je m'empresse de l'augmenter

-BOUGE! MAINTENANT! crient les trois en même temps.

Je ne cherche pas à comprendre. J'obéis. Je rampe le plus vite possible vers la passerelle. Sens quelque chose me frôler. Entre les pieds en premiers dans le conduit et referme le premier côté sur moi en quelques secondes, quelque chose m'arrête net. Un appareil capable de se déplacer, émettant une lumière rouge comme une caméra. Il est juste au dessus de la porte de sortie. Je donne un coup de pied dans cette chose, l'attrape au passage, et m'extirpe avec peine de cet endroit exigu. Mes bras tremblent et j'ai du mal à refermer le mur sans faire de bruit.

L'adrénaline parcourt mes veines à nouveau et les battements de mon coeur résonnent dans ma tête ainsi que me oreilles. Je place le mystérieux appareil dans le foulard que j'ai enlevé de mes cheveux, fait un noeud pour l'enfermer et je me remet en route en tenant l'autre bout du tissu entre mes dents. J'entends du bruit derrière moi. Je fonce à reculons vers la grille que j'ai laissée ouverte en arrivant afin d'être déjà prête à descendre. Peu importe de faire du bruit ou non maintenant, ce qui compte c'est que la personne à ma poursuite ne voit pas mon visage. Mes jambes sont à moitié dans le vide lorsqu'il me semble voir quelque chose bouger en face de moi. Je ferme les yeux et laisse mes hanches basculer, mes doigts fermement accrochés à la grille que j'entraîne dans ma chute et qui comme prévu me retiens lorsqu'elle retrouve sa place première. Peinant à croire que cela ait marché, je colle mes genoux contre la paroi de cette espèce de cheminée des Enfers et ramène mes bras face à moi. Je me laisse glisser plus qu'autre chose et atterris sur le lit d'Emori en l'espace d'une dizaine de secondes. Nous replaçons le panneau et je me précipite dans la salle de bain afin de revêtir à nouveau ma tenue de bal, anticipant déjà la suite des évènements.