Les "joies" de la grossesse
J'ai commencer à me sentir mal quelque temps après les résultats des analyses. Cela se présentait sous forme de nausée matinale. Impossible de manger ou de boire quoique ce soit avant 10h.
Ton père venait de trouver du travail. Alors lorsqu'il se réveillait le matin à 7h, il me semblait agréable de prendre le petit déjeuner en sa compagnie. Ce qui fut incroyable. C'est que j'ai pris le temps de manger, de lui préparer une gamelle pour le midi car il ne rentrait pas et de le saluer. A peine la porte refermée que je me senti mal et j'ai dû me précipiter immédiatement au W.C, expédiant tout mon petit déjeuner.Je ne suis pas quelqu'un qui supporte mal la douleur ou la maladie mais il y a des choses que je déteste vraiment. Et vomir, pour moi est tellement douloureux que j'ai préféré ne plus manger plutôt que de réitérer la situation.
Le lendemain j'ai décidé de prendre un yaourt vers 9h30....mais ce fut le même manège. Le surlendemain j'avais terriblement soif, j'ai juste bu de l'eau à mon réveil. ...et mon ventre ne l'a pas supporté non plus. Alors c'était décidé, je ne prendrais plus rien, quitte à attendre 12h.
Les jours passaient et mon appétit disparaissait. Je n'avais plus le goût de manger. Ce que je cuisinait me paraissait fade, limite dégoûtant. Je questionnais ton père avec angoisse, s'il appréciait mes préparations. Et à mon grand étonnement, il n'était pas insatisfait. Pourtant, je ne supportais même plus cuisiner. Rentrer seulement dans la cuisine me révulsait.
Je n'arrivais pas à comprendre que c'était dû à la grossesse. Je me blamais, pensant que je devenais fainéante face au changement de vie. Seule à la maison, je m'ennuyais. Je ne connaissais pas la ville ni les alentours. Je n'avais pas la volonté de sortir. Et je finis par ne manger simplement que des pâtes blanches avec un peu de fromages. Ou alors des brioches, des chips...des cochonneries que j'allais acheter et manger en cachette.
Je prenais une mauvaise habitude quotidienne. Me réveillait vers 10h, attrapait la télécommande et allumait la télévision. Emmitouflée dans la couette, dans le clic clac, je zappais, passant de télé achat, à motus, au Z'amour, à "Qui veut prendre sa place" pour finir par m'ennuyer véritablement devant les douze coups de midi". Je me levais alors pour me laver et aller me faire des pâtes.
Je me posais devant les informations de Jean Pierre Pernaut. J'adorais ce journal. Je me sentais une petite mamie et ça me faisait bien rire. Puis je finissais soit par mettre la chaine 17 avec les clips et faire un peu de ménage ou alors je me recouchais. Arrivé vers 18h, l'angoisse montait. Que vais je cuisiner? Pourquoi cuisiner? Mon Dieu je n'en ai pas envie! A l'idée même j'avais des nausées. Je finissais par me convaincre vers 19h. Et je cuisinait rapidement quelque chose que je ne goûtait même pas. 20h ton père rentrait. J'avais eu le temps de me faire une petite beauté et de lui arborer mon plus beau sourire, crispé à sa question: "qu'es que tu as fait aujourd'hui?" A quoi soit j'eludais la question, soit je répondais en soupirant "rien..." ce qui le rendait perplexe à chaque fois.
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A Mes Chéris
Non-FictionRien n'est plus précieux à mes yeux que votre présence. Vous êtes la miséricorde dans mon existence. Vous voir vous éveiller et vous épanouir est le plus rejouissant des trésors. J'ai décidé de vous écrire, ce qui pour moi, est le moment le plus ma...