Le fruit de l'innocence 2.

39 2 2
                                    

Face à l'inconnu.

J'avais envie d'être mère depuis bien longtemps déjà. Après être épouse c'était mon deuxième souhait. J'avais envie, plus que tout, de goûter à l'accouchement. Cet événement si puissant, si mystérieux, limite tabou. Mais tellement fort en émotion.

Ce rôle de mère est né depuis l'enfance. En effet, j'étais l'aînée de la famille. J'ai eu mon frère à l'âge de 4 ans et ma soeur à l'âge de 7 ans. Alors m'occuper d'enfants je connaissais. J'aimais par la suite m'occuper des enfants des amies à ma mère qui venaient chez nous. Je faisais la babysitter. Cette relation où se mêle amour et autorité me permettait de sentir que j'avais un rôle à jouer, que j'étais importante.

Plus tard ce sentiment grandissait. J'avais envie de prendre en main cette charge, cette responsabilité. D'amener à maturité la graine germée.

Ma chérie, tu étais là, dans mon ventre. Je le caressais et me demandais si ce rêve était bien réel. Les premiers mois sont étranges car on ressent des changements physique mais on ne peut pas les assimiler au fait qu'un corps vivant se cachait en nous.
Les deux premiers mois mon ventre ne grossissait pas et j'avais l'impression que je ne réalisais pas ma grossesse. J'agissais au jour le jour comme si de rien n'était. J'ai finis par me demander si je ne faisais pas un déni de grossesse mdr!
En fait j'avais vu une émission sur le déni de grossesse et les grossesses nerveuses. Et cela m'avait énormément choquée que l'inconscient se retranscrivait sur la réalité. Et si c'était mon cas maintenant? Quelle horreur? Es ce que l'absence de ressenti faisait de moi une mère qui faisait un rejet de sa grossesse?

Mais au final cette première crainte s'est envolée lorsque j'ai pu entendre le battement de ton coeur pour la première fois. J'ai pleurer. Pleurer d'amour. Mon bébé était là. La vie était en moi. J'avais cette chaleur qui envahissait ma poitrine. Je voulais pleurer de bonheur car c'était tellement intense. Je ne savais pas encore qui tu étais mais je savais une chose. Je t'aimais déjà d'un amour immense. Et je n'avais plus qu'une hâte, c'était de te serrer dans mes bras.

A Mes Chéris Où les histoires vivent. Découvrez maintenant