ÉPILOGUE.

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(Laissez moi vos avis une toute dernière fois sur cet épilogue, merci et bonne lecture ♥)

Harry.

J'ouvre mes yeux brusquement. Je suis allongé sur notre lit avec toujours cette boule au ventre qui ne cesse d'apparaître à chaque réveil depuis plusieurs mois. En faite, depuis que je suis libre, j'ai constamment peur que tout se dégrade, que tout les événements resurgissent mais surtout qu'Anna soit partit comme le montre mes cauchemars. Cette scène qui ne cesse de tourmenter mon esprit à chaque fois que je ferme les yeux avec toujours ce moment ou je me réveille et m'aperçoit qu'elle n'est plus dans notre lit, ni dans notre maison, ni nulle part ailleurs.

Je frissonne. J'angoisse et c'est la première fois que ça m'arrive lorsque je sors de mon sommeil comme si mes craintes venaient de se doubler et que mes cauchemars se transforment en réalité. D'une main tremblante, je tâtonne la place à côté de moi lorsque je me rend compte qu'il n'y a personne. Le lit est vide. Elle n'est pas allongé à mes côtés. La réalité me frappe de plein fouet et tout se bouscule dans mon esprit en même temps que je sors à toute allure des couvertures. Je manque de trébucher plusieurs fois mais je me rattrape à temps et m'empresse de sortir de la chambre. Je déballe les escaliers quatre à quatre puis me dirige vers la cuisine, espérant qu'elle y soit mais elle est vide. Mon estomac se noue jusqu'à ce que je m'aperçois qu'un bout de papier est posé sur le comptoir. Je la prend d'une main réticente tout en dépliant maladroitement le petit morceau de feuille avant de découvrir l'écriture d'Anna dessus.

"Je ne suis pas partit pour longtemps mais j'ai besoin de temps."

J'ai du mal à comprendre, son message, ce qu'elle veut bien vouloir dire. Veut-elle que je vienne la chercher ? Va-t-elle rentrer aujourd'hui ? Veut-elle partir loin de moi pendant plusieurs jours ? Je broie le papier dans ma main avant de poser mon regard sur ma montre. Les aiguilles affichent huit heure trente exactement comme dans mes cauchemars. De la sueur perle sur mon front, tant c'est déconcertant la façon dont ça semble si réel tout à coup. Normalement à cette heure là, nous sommes ensembles en train de dormir l'un contre l'autre mais pas aujourd'hui et je ne veux pas que ça se passe de la même manière les prochains jours. Je prend la décision de partir à sa recherche en ayant une petite idée de la ou elle se trouve même si j'espère me tromper.

Je démarre la voiture en trombe puis roule à toute vitesse en ne respectant pas les limitations. Je n'ai pas le temps de respecter les codes de la route, c'est beaucoup trop urgent, beaucoup trop important de la retrouver plutôt que d'avoir une amende pour non respect de la limite de vitesse. J'appuie de plus en plus sur l'accélérateur, déterminé plus que jamais. J'essaie de l'appeler sur son portable plusieurs fois mais elle ne répond pas ce qui m'inquiète de plus en plus. L'absence de réponse à mes appels me tord l'estomac.

Au bout de dix minutes, la voiture s'arrête devant une grille légèrement entre-ouverte. Mon coeur bat à tout rompre alors que je claque la portière derrière moi puis marche jusqu'à l'entrée. J'ai du mal à respirer lorsque je pousse un peu plus la grille pour pouvoir passer. L'air est frais et le vent fouette mon visage mais je continue d'avancer. Rien ne me fera faire demi-tour, même pas la pluie qui commence doucement à apparaître.

Soudainement, je la vois, debout, juste devant une tombe. Je m'avance silencieusement tandis que mon coeur se serre lorsque je l'entend sangloter et essuyer ses larmes qui ruissellent le long de ses joues. Le temps s'arrête autour de moi comme si la voir dans cet état empêchait au monde de tourner et brusquement je vois mon monde s'écrouler. Mon coeur s'émiette, s'écrasant brusquement contre la terre pour finir par être enterré comme la moitié des personnes qui le sont dans ce cimetière. Je l'entend parler avec une voix tremblante qui me brise un peu plus. Je l'écoute attentivement, sans faire le moindre bruit même si je crois qu'elle sait que je suis présent parce qu'elle s'arrête quelques minutes de parler avant de reprendre.

Hearsay 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant