Brisée

Discussion avec Rose

Pov Bella

Un, deux et trois coups. J'attendis une réponse qui ne tarda pas à arriver.

-Entrez !

J'ouvris la porte, et aperçus Rosalie, allongé sur un grand lit en train de lire un magasine. Je me mordis la lèvre et entrai dans leur chambre.

-Où est Emmett ? Demandai-je nerveusement en ne l'apercevant nul part.

-Avec Jasper, répondit-elle froidement.

Bien au moins elle m'avait répondu, pensai-je.

Je m'avançai de plus en plus, attendant à tout moment qu'elle me demande de sortir, mais elle n'en fit rien et continua de lire son magasine comme si je n'étais pas là.

-Je suis désolée, dis-je en prenant place sur le lit.

-Je ne le suis pas !

Je me mordis encore plus la lèvre et ferma les yeux un instant.
Quand je les réouvris elle n'avait toujours pas bougé. Elle tourna la page de son magasine et fis une sorte de claquement de langue accompagné d'un mouvement de la tête.

-Cette robe est affreuse, souffla-t-elle.

Je commençais vraiment à m'énerver et le fait qu'elle m'ignore n'arrangeait rien du tout.

-Bon ça suffit Rosalie Hale maintenant tu vas me regarder et me parler de face, m'exclamais-je.

Elle ferma son magasine et me regarda dans les yeux.

-Je t'écoute, fit-elle sèchement.

-Je ne vais pas m'excuser une autre fois je pense que ça fait beaucoup pour un jour mais tu sais très bien que si je vous ai caché ça c'est que j'avais de bonnes raisons et en l'occurrence j'avais juste !

Elle ne parla pas mais soutint mon regard.

-Rose, la suppliai-je. Regarde comment tu réagis et essaie de comprendre pourquoi je ne vous en ai pas parlé plus tôt.

-Je ne vois pas pourquoi se fut Jasper qui fut au courant en premier, déclara-t-elle finalement.

Ah voilà le problème, pensai-je en regardant son visage fermé.

-Il a en quelque sorte deviné, avouai-je vaguement.

-Je ne veux pas savoir après tout ce ne sont pas mes affaires.

-À partir de maintenant se sont devenus nos problèmes à nous tous, lui dis-je gentiment.

Elle fit mine de se désintéresser de la conversation et de regarder par la fenêtre.

-Durant notre voyage chez les Denali, Jasper m'a trouvé et à deviné que quelque chose n'allait pas. Grâce à son pouvoir, il a pu m'aider à maîtriser ma douleur et ma fatigue. Si il n'aurait pas été là j'aurai sûrement cédé depuis longtemps Rosalie.

-C'est bon j'ai compris Bella mais je ne trouve pas tes méthodes judicieuses.

-Tu ne me fais plus la gueule du coup ? Demandai-je avec espoir.

Elle secoua la tête négativement et répondit moins froidement que tout à l'heure.

-Je comprends peut-être ce que tu as fais mais je suis toujours déçue et en colère, dit-elle en me regardant dans les yeux.

-Rose, soufflai-je dans un murmure à peine audible.

-Cette fois c'est moi qui m'excuse mais il me faut encore du temps pour digérer tout ça.

-Je comprends, souris-je tristement

Elle reporta son attention vers son magasine, qu'elle avait délaissé, pendant un certain pour se concentrer sur notre conversation.

-Bien dans ce cas à plus tard, murmurai-je pour moi-même.

Je me levai, du lit et repoussa une mèche de cheveux rebelle, qui tombait sur mon visage. Au moins elle ne me faisait pas vraiment la gueule. Si ? Je suppose que non, me dis-je en allant doucement vers la sortie. Mais avant d'y arriver, j'entendis sa voix s'élever, du silence pesant de la chambre.

-Reste forte pour nous et pour Carlisle.

Je lui souris et hochai la tête mais elle ne me regarda pas et partit à vitesse vampirique, dans ce qui me sembla être sa salle de bain. Je sortis finalement de la chambre, non sans avoir regardé une dernière fois en arrière.

-Ben alors si je ne m'abuse ta chambre elle est plutôt vers là bas ? Demanda Emmett en m'indiquant du doigt notre chambre à Carlisle et à moi.

Je fermai la porte et le regarda, alors qu'il me souriait largement, les bras croisés sur sa poitrine.

-Je suppose que Jasper a gagné ?

Il afficha une petite grimace et se gratta la tête.

-Je l'ai laissé gagner, avoua-t-il.

-Et puis-je savoir pourquoi ?

-Pour ne pas user mes forces et pouvoir te gagner toi, répondit-il comme si c'était une évidence.

-Tu veux encore perdre ? Le questionnai-je en me moquant effrontément de lui.

Il haussa un sourcil, un peu arrogant et fit semblant de se débarrasser d'une poussière inexistante sur son épaule.

-Ma chère je ne serai pas si sûr de moi à ta place !

-Ma foi qu'attends-tu pour me montrer ton évolutions ?

-Je n'attendais que toi bells, dit-il en m'invitant à le devancer dans le couloir.

Je fis ce qu'il me demanda et au moment où j'allais descendre la première marche, sa voix me stoppa et me fit bien rire.

-Néanmoins je te demanderai de ne pas pleurer lorsque j'aurai gagné....................................