Chapitre 30 : Amu

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Kairi repartit comme il était venu, silencieusement bien que furieux, à la recherche de son élève. Je me suis étonnée de la jeunesse de Kairi. Il ne semblait pas plus vieux que Nagihiko ou Utau.

- Quel âge à Kairi ? Je ne savais pas que l'on pouvait être mentor si jeune... Dis-je après notre crise de fou rire.

    Utau s'essuya une larme de joie et reprit son sérieux.

- Comment dire, je ne sais pas quel âge a Kairi...Qui le sais ? En réalité, on ne sait rien de lui si ce n'est qu'il aime cultiver le secret à son sujet...

- Hum... Je n'en suis pas sûr mais, on dit que Daichi est son petit frère. Se ne sont que des rumeurs après tout.

     Le téléphone de Utau retentit, elle s'empressa de décrocher et elle s'éloigna de nous. J'en profitais pour regarder les lieux, nous étions dans une espèce de hall d'accueil très vaste qui débouchait dans quatre directions différentes. Le hall était ouvert et lumineux, il donnait sur un grand parc où quelques personnes se promenaient.

Plus loin, se dressait une grande verrière où il semblait régner beaucoup d'agitation. Etrange...Je me demandais quel était ce lieu.

- Alors Amu, qu'est ce que ça te fais de venir vivre ici ?...

- En faite, je suis contente. Je ne serais plus seule chez moi et je vis un peu plus près de mon père même s'il oubli qu'il a une fille...

    Nagihiko soupira et hocha la tête.

- Oui, je comprends. En devenant espion, je pensais pouvoir me rapprocher de mon père qui en était un... M'avoua t-il, je regardais le garçon.

- ...Et ensuite ? Vous êtes devenu proche.

    Nagi ne répondit pas, je compris que non. Utau revient vers nous, la mine sombre.

- Nagi, je dois y aller, tu peux montrer mon loft à Amu.

- Utau, c'est en rapport avec...

- Oui mais ne t'inquiète pas, tout se passera bien. Répondit mon amie avant de disparaître, Nagi hocha la tête puis se tourna vers moi.

- Tu viens, je vais te montrer le loft.

    Je le suivis dans le dédales de couloirs, tout me semblait interminablement long, on monta des centaines d'escaliers, descendit des centaines d'autres, traversa d'immense couloirs....

- Nagi, de qui parlais-tu avec Utau.

    Il sembla soudain s'assombrir.

- Je parlais d'Aruto. ( Arouto )

- Aruto ? Qui est Aruto ?

          Nagihiko s'arrêta et me fixa un court instant avant de reprendre sa marche.

- Je suis désolé mais, ce n'est pas à moi de te le dire... Tu ne le sais peut-être pas mais, ici, aucun de nous n'a eut d'enfance dorée...

   Je m'arrêtais à mon tour, que voulais dire Nagihiko ? Que j'avais eut une enfance de princesse ? Que j'avais été baigner dans le bonheur ?

Il s'arrêta devant une porte a quelques mètres.

- C'est ici, ce n'est surement pas aussi luxueux que ton ancienne maison mais, ce n'est pas trop mal. Il faudra tout faire toi même, on a pas de "personne à notre service". Déclara Nagihiko en me fixant.

- Qu'est ce que tu veux dire par là Nagihiko ?

   Il soupira.

- Je veux dire qu'on a pas eut la chance de vivre noyé dans le bonheur que tu devras te débrouiller comme une grande ici parce qu'on est au service de personne...

- Comment peux-tu me juger comme ça alors que tu me connais à peine ?! Et pour ta gouverne, ma mère est morte quand je suis petite, mon père m'a abandonné pour son travail depuis mes quatre ans !! Je vis seule et depuis que je suis entrée en CM2 je me fais tabasser à mort ! C'est ça que tu appelles une enfance doré ?! C'est ça ?!

   Il resta sans voix tandis que mes yeux se remplissaient de larmes... C'est ainsi que tout le monde me vois ? Comme une gamine pourrie gâté a qui la vie a été merveilleusement souriante avant ce jour ?!

Méfiez vous des apparences !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant