3:Nico - Sun Angel

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Le lendemain, après une nuit fort agitée durant laquelle il avait rêvé d'un Soleil brûlant lentement un crâne humain, il se rendit à l'infirmerie et fonça droit vers Will.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Will, surpris.

Il avait l'air encore plus mal en point que la dernière fois qu'ils s'étaient parlés.

- Quel accueil ! s'exclama le fils d'Hadès avec un sourire ironique.

- Excuse-moi, c'est juste que je ne m'attendais pas à te voir ici. J'ai donné mon accord pour ton départ hier.

- Exact, et j'ai le droit de faire tout ce que je veux, maintenant, non ?

- Tout, sauf des vols d'ombre, confirma Will d'un ton paniqué.

- Oh, oui, bien sûr ! Ne t'inquiète pas, je n'ai pas l'intention d'en refaire de sitôt ! Non, je voulais dire, si je peux faire tout ce que je veux, je peux remplir ma part du marché. Je te dois encore deux jours en tant qu'infirmier, non ?

- Non, Nico. Ta dette est effacée, dit Will d'une voix qui trahissait sa douleur. J'ai bien vu que ... l'infirmerie te mettait mal à l'aise.

- Non, je veux vraiment le faire. Je te promets que je serai un élève modèle.

Will finit par accepter à contrecœur et Nico l'assista toute la matinée. Comme promis, il se comporta de manière exemplaire. Il ne ronchonna pas une seule fois et il appliqua à la lettre chaque conseil que Will lui donnait.

Mais Will était toujours tendu. Nico avait beau essayer de le détendre et de se montrer sous son meilleur jour, Will continuait de donner l'impression qu'il souffrait mille morts.

A la pause déjeuner, excédé par le comportement de Will Solace, Nico décida de lui toucher deux mots :

- Pourquoi tu te comportes comme ça ? demanda Nico d'un ton plus agressif qu'il ne l'aurait voulu.

- Pourquoi je me comporte comment ? demanda Will avec un regard de chien battu.

- Tu es froid. Et distant. Tu ne réponds que par des phrases monosyllabiques et j'ai vraiment l'impression que ma présence t'est hautement insupportable. En clair tu es l'exact opposé de la personne que tu étais avant que je plonge dans le coma.

- Excuse-moi. Mais ces deux mois ont été difficiles pour moi. J'ai ... j'ai cru que tu étais mort. J'ai cru que je t'avais tué.

- Mais je suis là, maintenant, dit Nico d'une voix douce. Et, même si je ne m'étais pas réveillé, tu ne m'aurais en aucun cas tué !

- Peut-être pas à proprement parler. Mais j'étais responsable. Si je n'avais pas ... tu sais. Tu ne serais pas parti en courant, et tu n'aurais pas essayé ce fichu vol d'ombre.

Les Hérités de l'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant