Chapitre NEUF : Infraction

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Après qu'Erwan est parti chez lui, l'heure du soupé avait sonnée. J'ai fait à souper à Aub et à moi et nous sommes allés sur le divan écouter un film.

J'espérais de tout mon cœur qu'on pouvait faire confiance à Erwan, mais même si on ne pouvait pas lui faire confiance, on n'aurait tout de même pas pu l'enfermer dans le chalet. Il semblait gentil, du moins, je pense qu'il le serait si on avait respecté les règles de la meute concernant le fait que je ne pouvais pas être sur le territoire de la meute sans avoir préalablement avisé de ma présence, donc je pouvais encore moins y habiter sans avoir avisé personne.

De plus, il semblait vraiment amoureux d'Aub, ce qui nous donnait peut-être une chance par rapport au fait qu'il n'allait pas le dire à sa famille, mais c'était tout de même sa famille... J'appréciais aussi les nouvelles connaissances qu'il m'a apportées et qu'il a partagées, avec nous, aujourd'hui. Ça m'avait manquée d'apprendre et de faire fonctionne un peu mon cerveau.

Quand je retournais mon attention vers le film, je remarquais qu'il était fini. Je me demandais depuis combien de temps il était fini, mais vu que je n'ai pas vraiment écouté le film et du au fait que je ne me rappelle même plus du titre du film, ça m'importait peu.

Je réveillais Aub, afin qu'elle puisse allez chez elle et que ses parents ne s'inquiètent pas trop de son absence et pour qu'elle n'ait pas de problèmes, avec eux, en rentrant trop tard.

Je barrai toutes les portes, je rangeai le souper, je fermai la télévision et je montai me coucher. Ça m'avait pris longtemps à m'endormir, car j'avais l'esprit trop encombré, mais quand j'avais finalement réussi, je me sentis apaisée.

Je dormais paisiblement, quand je me réveillai en sursaut. Je n'avais, au départ, pas le sommeil léger, mais depuis que mon ouïe de louve s'était développée, c'était rendu impossible de dormir profondément. J'attendis un instant afin de savoir ce qui m'avait réveillé, mais je ne repérai rien qui pouvait en être la cause. Ce n'était pas non plus rare que je me réveillasse en sursaut quand la veille j'avais eu l'esprit trop encombré, donc je ne m'en étais pas trop inquiété. Je me recouchais après m'être assuré que le bruit n'allait pas recommencer. J'ai dû réussir à me rendormir, car je me suis encore réveillé, avec le même bruit, en sursaut. Cette fois-ci j'étais sûr de ne pas avoir rêvé ou d'avoir halluciné. Je m'assis sur mon lit en me demandant ce que je devais faire. Je n'avais pas spécialement envie d'aller voir ce qui était la cause, car j'étais fatiguée, mais je me demandais aussi si je n'avais pas laissé le four allumé et que quelque chose n'était pas en train de bruler.

J'étais toujours en train de réfléchir à ce que j'allais faire, quand j'entendis la porte d'entrée éclater en morceau et en grand bruit.

Eh merde! J'espère que ce n'est pas un ours qui essaye de rentrer dans le chalet.

Tu es vraiment conne Emmaline. Va voir, mais fait attention. Ne fais surtout pas de bruit et ne te fais pas repérer, me dit Lumen, ma louve.

C'est sûr que j'allais faire du bruit, voyons! Si c'était un ours qui essayait de rentrer, je ne voudrais pas qu'il me remarque, arrête de me prendre pour une conne aussi. Je ne vais pas faire de bruit là.

Ouais, c'est vrai tu n'es pas conne, en!

Il faut dire que ce n'était pas toujours la joie entre nous deux le matin et surtout quand elle me donne des ordres, mais bon je vais pareil suivre ses conseils, je ne voudrais pas me faire dévorer vivante, même morte je ne voudrais pas me faire dévorer, mais bon.

Je sortis de la chambre sur la point des pieds, en faisant attention où je marchais pour ne pas marcher sur les planches de bois qui craquent. En vitesse, mais toujours silencieusement, j'allais voir par les escaliers qui faisait tout ce boucan et qui entrait chez moi sans ma permission. Il faut dire que je ne pense pas qu'un ours aurait pu me demander la permission d'entrée...

RegiumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant