4. Course poursuite

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Ces paroles étaient celles d'un malade mentale tout droit sorti de l'asile psychiatrique! Imaginait-il réellement que j'allais gentiment descendre en bas ?! Il peut toujours rêver , je ne suis pas idiote à ce point! Dague en main , j'entrouvris légèrement la porte de manière à faire le moins de bruit possible afin de me faufiler discrètement dans le couloir. La seule sortie possible était par la porte d'entrée car malheureusement si je sautais cette fois ci, de nouveau par la fenêtre je doute d'avoir la chance de tomber sur quelque chose pour ralentir ma chute , mais le problème était comment allais-je parvenir à la porte d'entrée en un seul morceau. Car je ne pense pas que la personne se trouvant dans le salon me laisse passer tranquillement. Mais je ne pouvais pas combattre non plus sans connaître la force de mon adversaire et je ne pouvais non plus ni fuir ni rester ici éternellement. Deux options s'offraient à moi ; rester sagement ici et attendre que le malade mental vienne me chercher ou bien venir directement à lui. Que faire ? J'étais définitivement dans une impasse mais il me fallait faire un choix! Peut être s'agissait il d'une gentille personne ne voulant me faire de mal mais qui ne savait juste pas trop comment se faire des amis. Cette possibilité me paraissait improbable mais bon on ne sait jamais. J'étais plongée dans mes réflexions quand, soudains, j'entendis la personne se déplacer dans le salon ; elle se reprochait dangereusement de l'escalier. Je n'avais plus de temps à perdre , il fallait que je fasse un choix mais lequel? La personne se mit à monter les escaliers en lâchant un rire infernal.
-" Attention, j'arrive ! Tu vas voir on va bien s'amuser tout les deux!"
Je me mise à trembler je n'avais plus le temps de réfléchir et j'étais morte de peur ; il fallait que je passe à l'action. Mais il était déjà trop tard lorsque je remarquais l'immense silhouette située a même pas trois mètre de moi. C'était un homme à la carrure imposante qui devait mesurer autour des 2 mètres de haut. Il avait de court cheveux bruns et une cicatrice barrait une partie de son visage mais il possédait une inimaginable masse de muscle. Il n'y avait aucun doute : il m'étais impossible de combattre un mastodonte pareil. Ce dernier ce mit à afficher un rictus démoniaque, il savait que j'étais coincée. Mes membres étaient paralysés par la peur, je ne pouvais ni bouger ni parler. L'homme mystérieux reprit la parole le sourire au lèvres :
-" Tu as l'air d'avoir une peau douce et lisse comme du verre...Elle sera parfaite pour prendre part à ma collection." Il lécha le couteau de cuisine qu'il tenait dans sa main droite.
J'étais tétanisée par la peur ; les vêtements portés par l'homme n'étaient pas faits à base de cuir ou de daim, pas du tout :ils étaient faits à base de peau mais pas n'importe laquelle celle de ses victimes. Comprenant que j'allais sûrement devenir sa nouvelle paire de chaussures ou sa nouvelle veste je fis le plus vite que possible demi-tour dans la troisième chambre : celle de la petite Kelly. Arrivée dans la chambre en toute hâte je claquais la porte aussi violemment et rapidement que possible. La porte possédait un verrou que je fermais aussitôt. Je pouvais entendre cet espèce de psychopathe avancer d'un pas lent : il joue avec moi et veut me laisser le temps de me cacher afin de rendre la partie de "chasse" plus fun , pour faire simple je suis la souris et il est le chat mais ce qu'il ne sait pas est que les souris peuvent mordre. Il fallait que je passe à l'action, il fallait que je survive !
Soudain un " toc toc" retentit ; c'était le psychopathe qui toquait à la porte : il était arrivé. Je devais trouver une solution car vu l'état de la porte il lui sera facile de pénétrer à l'intérieur de la pièce. Il ne fallait pas que je panique, je devais garder mon calme et mon sang froid pour me concentrer : j'avais une idée mais c'était risqué. Je me cache derrière la porte dague en main , je reprend mon souffle et voilà, j'étais prête. La porte céda peu de temps après, le psychopathe ne me vu pas car j'étais cachée derrière cette porte . Il pénétra dans la pièce le sourire au lèvres :
-" Alors comme ça tu veux jouer à cache cache avec moi!? Très bien mais je tiens à te signaler que je ne perds jamais ! " dit il amusé.
Je priais de toutes mes forces ; il ne fallait pas qu'il se retourne vers la porte d'entrée sinon il me verrait et je serais perdue! Il se dirigea vers le lit et se baissa afin de regarder en dessous. Enfin c'était ma chance! Sur la pointe des pieds je me dirigeais vers le couloir et une fois ce dernier atteint je piquais un sprint en direction de l'escalier. En me précipitant je fis un vacarme pas possible, le psychopathe l'entendit et se mit aussitôt à ma poursuite ; j'ai l'impression que ma petite "escapade" n'a fait que l'enrager davantage. Je sautais les marches de l'escalier, je devais fuir le plus vite possible. Une fois sortie de la maison je fus aveuglée par la lumière du soleil ; il en allait de même pour le psychopathe et je n'allais sûrement pas laisser passer cette chance : j'allais l'utiliser pour tenter de le semer. Je me précipitais dans la ruelle la plus proche et grâce à cette lumière éblouissante j'avais réussi à élargir la distance entre nous. Alors que je pensais que j'allais réussir facilement à fuir je m'aperçu que l'écart diminuait de manière inquiétante. Ce mastodonte n'était pas seulement fort mais il était aussi incroyablement rapide! J'enchainais entre les petites ruelles et couloirs sombres ; j'étais épuisée mais derrière moi le psychopathe était toujours souriant sans la moindre goutte de sueur sur son front. Il ne cessait de me hurler :
-" Viens, sois une bonne fille et viens voir papa!"
Les larmes me montèrent aux yeux était ce la fin? Je ne sentais déjà plus mes jambes et j'étais essoufflée ; je ne pourrais plus courir ainsi très longtemps et je n'avais strictement aucune idée de comment me sortir de cette situation, à part la fuite il me restait le combat mais vu l'imposante carrure de mon adversaire faire ce choix relèverait au suicide. Alors que j'étais perdue au coeur d'un profond désespoir j'aperçu alors une silhouette de forme humaine en haut d'un bâtiment à travers une fenêtre. Elle me fit signe de tourner à gauche ou du moins c'est ce que j'ai cru comprendre , essait elle de m'aider? Je ne pouvais pas distinguer son visage qui était caché dans la pénombre, piège ou pas au point où j'en étais il ne pouvais pas y avoir pire. Je décide ainsi de lui faire confiance et de tourner à gauche on verra bien ce qui arrivera. En tournant à gauche je pénétrais dans un sombre et long couloir et en face dans un immeuble se trouvait encore à la fenêtre cette mystérieuse personne qui me fit cette fois signe de tourner à droite ; et ainsi de suite je suivais ses indications mais le psychopathe n'était pas loin , cette lueur d'espoir ne devait pas me faire crier victoire trop vite. Cette fois la personne à la fenêtre me fit signe de tourner à droite ; je lui obéis de nouveau et tombe alors dans un cul de sac : une impasse ! J'étais coincée et pourtant je pouvais entendre les pas rapides du malade mental se rapprocher. Je jetais un dernier regard à la fenêtre : je m'étais fait avoir , ou du moins c'est ce que je pensais car la mystérieuse personne me fit signe de regarder en bas et je vis alors un plaque d'égout, mais oui! Je retirais la plaque d'égoût le plus vite possible afin de me cacher à l'intérieur, puis j'eus à peine le temps de la remettre que le psychopathe était déjà là ! M'avait il vu? J'espère bien que non car sinon c'était fini ! Je l'entends se déplacer sur le sol : il me cherche .
-" Sors de ta cachette petite ! N'ai pas peur de papa!"
Allait il me trouver ?
-" Je vois que tu n'écoutes pas ce que papa te dis , bien mais dans ce cas là attends toi à être punie " Dit il avant de partir sans un mot.
Ouf ! Il m'avait bien fait peur celui là mais encore une fois cet incident me fit reprendre conscience du danger : le jour était tout aussi dangeureux que la nuit.
Une fois sûre que le psychopathe n'était plus dans les parages je poussais la grille d'égoût afin de m'extirper de ce trou à rat, et je dis ça au sens propre car c'était réellement un trou remplit de rat,et je m'aperçu que la grille était coincée. Je tentais à maintes reprises de la pousser mais il n'y avait rien à faire le seul chemin possible était par les égouts.
J'avais de l'eau jusqu'aux chevilles , elle avait une couleur verdâtre et empestait une sorte de mélange entre le poisson et l'oeuf pourri, et dire que je viens de prendre une douche...
Il faisait sombre à l'intérieur des égouts et le tunnel était plutôt étroit, heureusement que je ne suis pas claustrophobe mais plus j'avaçais et plus il faisait sombre car la seule source de lumière provenait de la grille par laquelle j'étais entrée et bien sûr je n'avais pas de lampe torche. Cette obscurité me fit frissonner ; le fait de ne rien voir et d'errer sans but n'a rien l'agréable je peux vous le garantir! Mais je continuais mon chemin jusqu'à me retrouver daans la pénombre total. Afin d'avancer sans tribucher je me tenais aux murs recouverts d'une substance visqueuse , l'eau etait de plus en plus froide , étais ce du à l'obscurité ou alors etais ce seulement moi qui délirais?
Il ne devait s' être écouler que quelques minutes voir quelques heures mais pourtant j'avais l'impression que cela faisait une éternité de plus pour couronner le tout mon ventre n'arrêtais pas de gargouiller , quel enfer! J'étais à bout ,rongée par la faim et la fatigue allais-je revoir le ciel bleu un jour ? Soudain j'entendis comme un écho dans le sombre tunnel ; un bruit métallique résonnait à l'intérieur : c'était des bruits de pas, je n'étais pas seule. Qui étais ce ? Étais ce le psychopathe qui m'avais retrouvé? J'étais paralysée sur place ; si ça se trouve il avait juste fait semblant de ne pas me voir afin de me laisser une lueur d'espoir, comme le chat qui relâche son étreinte de sa proie un bref moment avant de la resserrer à nouveau. Je grinçais des dents, je n'étais pas en bonne posture. Je décidais alors de cacher ma présence le plus possible peut être pensera t-il que je me suis déjà échappé .
Les pas se reprochaient de plus en plus, je pouvais distinguer au coeur des ténèbres une faible lumière, étais ce simplement la lumière du jour où bien celle d'une bougie ? Cette dernière se reprochait et devenait de plus en plus intense repoussant l'obscurité autour d'elle. Vu la puissance de cette dernière il ne s'agissait sûrement pas d'une bougie ni d'une lanterne mais d'une lampe. La personne était à présent suffisamment proche pour que je puisse la distinguer ; elle était de taille moyenne, avait de petits bras fins, elle n'était vêtue que d'un simple short et T-shirt tout comme moi et était munie d'une faux... C'était Lizz !

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