Chapitre 2.

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Valentine - Je suis rentrée !

Je lançai mon sac au pied du canapé et cherchai ma mère dans la maison. Je l'appelai, mais aucune réponse ne me parvint. Je décidai d'aller voir dehors. Je la vis, appuyée contre le saule tortueux au fond du jardin. Elle était effondrée. Son corps était recouvert de quelques feuilles qui avaient commencé à jaunir avec les fortes chaleurs de ces derniers jours. Elle devait s'être installée ici depuis un assez long moment. Ses mains tremblaient, laissant chuter son téléphone portable qu'elle tenait à l'instant. Ses cheveux tombaient sur son visage, cachant ses yeux probablement rougis par les larmes. Des sanglots secouaient son dos. Elle marmonnait des mots incompréhensibles. Voir ma mère, mal à ce point là, me donnait les larmes aux yeux sans même savoir ce qui se passait. Malgré mes neufs ans, je savais être mature et calme lorsqu'il le fallait. Manifestement, aujourd'hui était un jour où je devais être présente pour elle. Mon père était absent depuis quelques semaines à cause de son métier. Il était reporter, il informait les médias et les journaux de l'état des pays en guerre. Il partait très souvent en mission pour créer des reportages. À chacun de ses départs, ma mère et moi avions la peur nouée au ventre. La peur qu'il ne revienne jamais. Parce que oui, son métier était dangereux. Il côtoyait les obus, les armes, la poussière... Les risques d'une mort prématurée étaient omniprésent.

Je m'agenouillais à côté d'elle, lentement pour ne pas l'effrayer.

Valentine - Maman ? ma voix tremblottait.

Je sentais qu'elle n'avait pas spécialement envie de répondre mais elle eut le courage de prendre une inspiration avant d'ouvrir la bouche.

Chelsea - C'est... Marc...

Elle avait tout juste prononcé ces mots qu'elle enfouit son visage pâle entre ses mains. Après quelques secondes, je compris enfin. Marc. Le prénom de mon père. Il lui était visiblement arrivé quelque chose de très grave. Il fallait pourtant que je retienne mes larmes. Pour ma génitrice. Pour ne pas montrer ma faiblesse. Pour l'accompagner dans cette période qui s'annonçait tourmentée.

Valentine - Maman... Vient... Il faut rentrer. je lui tendis une main qu'elle attrapa enfin que je la relève.

Elle me suivit, n'ayant aucun autre choix. Elle avait des difficultés à tenir sur ses jambes. Elle serrait fermement le téléphone plein de terre dans son poing, comme si c'était le dernier objet qui la raccrochait à la vie. Un vent froid s'était levé, nous faisant grelotter. J'avais passé un bras autour de ses épaules pour la soutenir et l'aider à avancer. Lorsque nous passâmes la porte de notre logement, nous retrouvâmes immédiatement notre confort, ce qui ne nous déplaisait pas, même si nous avions seulement parcouru quelques mètres. J'allongeai ma mère sur le divan en cuir noir du salon et la recouvrai avec une couverture. Ses lèvres étaient bleues. Elle murmurait des "désolée", "c'est horrible" et des "je t'aime".

Valentine - Maman ? Tu veux un verre d'eau ?

Elle hocha faiblement la tête et s'enroula dans la couette alors que j'allais lui chercher ce qu'elle désirait. Quand je revins, je lui tendis sa boisson qu'elle avala d'un trait.

Valentine - Tu... Tu vas mieux ?

Chelsea - Comment le pourrais-je ? elle s'était relevé d'un coup, me lançant un regard noir.

Valentine - Désolée... J'aimerais seulement savoir...

Chelsea - Il... Ton père... On l'a tué...

Cette révélation me secoua d'un frisson. Ma mère avait été très directe. Un peu trop peut-être. Des larmes recommençaient à perler sur ses pommettes. Sur les miennes aussi. Elle m'attira tant bien que mal contre elle. Je posai ma tête dans son cou. Aujourd'hui, plus que jamais, nous avions besoin l'une de l'autre.

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Hi ! Second chapitre ! Ça vous plairait que je pose des questions en fin de chapitres pour savoir comment vous imaginez la suite ? Sinon j'espère que vous aimez toujours !
Xx.
Emma.

I Miss You. [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant