JOKE (SUGAMON)

Chapitre 1: Ma réalité est juste différente de la votre

Pourquoi suis-je ici ? C'était ma principale question, celle que je me posais quotidiennement et à laquelle on ne me répondais jamais, ou du moins qu'on ne me répondait pas sincèrement, car tous ce qu'ils me disent n'est que mensonge, je le sais, je le vois, je ne suis pas idiot, pourquoi m'ont-ils enfermé ici ? Je ne me souviens de rien, depuis quand suis-je ici ? Des jours ? Des semaines ? Non des mois... voire des années. Je ne sais pas, je ne sais plus et tout est de leurs fautes, à me dire et à me faire croire des choses fausses pour je ne sais quelle raison.

Je suis dans une chambre, encore heureux que je ne la partage pas avec un de ces autres fous sinon je ne l'aurais pas supporté et je me serais laissé emporter par la folie.

Une infirmière entre sans permission dans cette salle qui est destinée à être ma chambre depuis déjà un bon bout de temps, la chambre 103.

- Les repas vont bientôt être servis, rejoint tout le monde dans le salon principal.

Puis elle repartit en laissant la porte grande ouverte pour m'inviter à la suivre. Je me lève, du lit où j'y étais allongé, mes pieds froids touche le sol glacé, j'enfile une veste en jean. Je ne veux pas être habillé comme tout le monde, rester en robe de chambre ou uniforme entièrement blanc qui nous décrivaient comme des malades mentaux enfermés comme des prisonniers, sauf qu'eux la couleur de leur uniforme n'était surement pas la même.

Je ne me souvenais pas de grand-chose de mon passé, mais une chose et sur c'est que je n'ai rien fait de grave ni rien fait qui puisse leur faire penser que je suis fou, le fait qu'ils le pensent et qu'ils me le répètent sans arrêt m'énerve, me stress à en perdre la tête. A force, leur insistance à me contredire va finir par leur donner raison sur mon état mental.

Je pars m'asseoir à ma table habituelle, au fond de la salle, un peu à l'écart. Je ne veux pas me mêler aux autres résidents, aux autres patients, ils sont bizarres, parlent tous seuls, leurs expressions de visage sont pour la plupart anormaux. Ils sont vraiment étranges et ça me donne des frissons à m'en faire peur. Voilà pourquoi je déteste cet endroit, je ne me sens vraiment pas à ma place que ce soit physiquement que mentalement.

La même infirmière que tout à l'heure vient me placer un plateau devant moi, cela à l'air dégoutant comme chaque jour et on me force à en manger.

- Salut ?!

Je relève la tête et vois un jeune homme d'à peu près mon âge, simple, mais plutôt mignon. Il est debout avec son plateau entre ses mains. Qu'est-ce qu'il me veut ?

- Est-ce que je peux m'asseoir en face de toi ?

- Non.

Je ne veux pas parler avec les personnes internées, cela voudrait dire que j'accepte le fait que je sois ici, je ne veux pas m'intégrer car je ne veux pas devenir comme eux, mais il ne prend pas en compte ma réponse et s'assoie en face moi.

La prochaine fois j'enlèverais les chaises de cette table.

- Je m'appelle Jin, je suis dans la chambre 206.

Il me regarde sans bouger surement attendant une réponse de ma part, il m'énerve, je décide donc enfin de lui répondre pour que son regard insistant ce stop.

- Namjoon, chambre 103, content ?

- Je le savais déjà. Dit-il en prenant sa fourchette pour commencer à manger ce qu'il y avait dans son assiette.

- Comment ça tu le savais déjà ? Dis-je intrigué

Je reste les bras croisés, attendant ses explications. Après de longues secondes je continue et change d'avis sur l'envie de lui parler

- Désolé mais je ne cause pas avec les fous. Fis-je en détournant le regard ailleurs.

- Parce que toi tu l'es ?

- Non, si je suis ici c'est uniquement à cause d'un malentendu.

- Ça tombe bien, car moi aussi.

- Tu n'as toujours pas répondu, comment sais-tu qui je suis?

Toujours aucune réponse à cette question...Pour une fois que j'étais d'humeur bavarde.

Il semble gêné, mais trouve le courage de me répondre droit dans les yeux.

- Je t'ai observé et au fil du temps j'ai appris comment tu t'appelais.

- Et je peux savoir pourquoi tu m'espionnais ?

Je décroise les bras, et le regarde dans les yeux également. Il continue :

- Je sais pas, tu n'as pas l'aire comme les autres, tu sembles comme moi, tu n'as pas l'air réellement dérangé mentalement... Enfin je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire...

- Si je le comprends totalement.

Alors c'est possible ? Il y a vraiment quelqu'un dans cet endroit qui semble avoir subi un mauvais jugement, tout comme moi. Tous deux, nous ne savons pas pourquoi ces personnes nous avaient enfermé.

- Je ne t'ai jamais vu ici comment ça se fait ? Continuais-je avant de nous faire interrompre par un aide-soignant plutôt âgé.

Il s'approche de la table, me regarde et me met devant les yeux un petit pot en plastique avec dedans trois comprimés, trois médicaments que je dois prendre pour me « soigner » je les prends d'une traite. Ce soir je n'ai pas envie de faire de scandale, je les prendrais sans broncher. J'ouvre la bouche pour lui montrer que tout est bien avalé avant qu'il se décide enfin à partir.

- Pourquoi accepte tu de prendre ces comprimés si tu n'as pas de problème ? Fit Jin en me regardant de façon... Déçu ?

- Parce que tu crois que c'est facile ? Ils restent plantés là devant toi jusqu'à ce que tu lui montres que tu as bien tout avalé et quand tu ne le fais pas ils te punissent, ils te mettent la camisole de peur que ton cas mental ne s'aggrave et que tu deviennes agressif.

Il me regarde en souriant, puis en rigolant.

- Je te pensais plus malin que ça, Namjoon.

Il prit un morceau de pain qu'il écrasa entre ses doigts pour en faire une petite boule, il me la montre, fière de lui.

- Tu vois ça ? imagine que c'est l'un de ces trucs qu'ils veulent te faire prendre.

Je regarde ses faits et gestes sans vraiment comprendre où est-ce qu'il veut en venir. Il prend le petit morceau et le met dans sa bouche et l'aval, il ouvre sa bouche et l'ouvre pour me montrer.

- Oui tu l'as avalé et alors ?

- Justement, ce n'est pas le cas.

Il met deux de ses doigts dans sa bouche et en fait ressortir la petite boulette de pain humidifié par sa salive.

- Tu vois ? Ce n'est pas compliqué de tricher.

Je le regarde étonné, depuis quand est-il ici ? Je suis sûr qu'il connaît plein de tour de ce genre. Finalement je ferais exception pour ce Jin, pour la première fois depuis que je suis ici, j'ai enfin trouvé quelqu'un qui me correspond et qui me ressemble.

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N'hésitez pas à laisser votre avis, bon ou mauvais je prends, ça fait toujours plaisir ^^

Kiss !