Vacances en enfer

Mercredi 9 mars 2011

Lucie était tombée dans les pommes. La pression était trop forte pour elle, le danger n'était plus à proximité, il était bel et bien présent ! Alors je l'ai obligée à partir.

Pendant qu'elle s'en allait et que j'arrivais, j'ai senti que les garçons transportaient notre corps dans la chambre de Fanny. Je les entendais parler mais c'était comme si leurs voix étaient lointaines.

- Je m'occupe d'elle, a dit Vincent. Surveille l'autre, c'est pas David qui bougera le petit doigt.

Matthieu partit, fermant la porte derrière lui. Même s'ils avaient encore l'air des garçons bien sympas que nous avions rencontrés, ils avaient dû sentir que Fanny avait tout compris et qu'elle n'était plus à l'aise en leur présence. J'entendis des voix, des coups, des pleurs. Puis je me concentrai sur ce qui nous arrivait à Lucie et à moi...

- Je savais que tu nous causerais des ennuis, dit Vincent en retirant mes vêtements. T'avais tout pigé dès le début, hein? T'es une p'tite maligne toi ! Mais t'inquiète pas, Papa Vincent va bien te corriger !

Il attacha mes bras et mes jambes. Il me caressa un peu partout mais il s'énerva brusquement en me frappant au visage :

- Pourquoi t'es tombée dans les vapes ?! Reviens ! Nom de Dieu reviens ! Et puis merde !

Je vous laisse imaginer la suite. Le fait que je sois moi aussi tombée dans les pommes n'a rien changé à ses plans.

Quand je me suis réveillée, j'étais couchée en boule sur le canapé-lit. J'étais encore en sous-vêtements. Je me sentais dans le gaz, comme si on m'avait droguée. Mon vagin me brûlait... et une sale odeur régnait dans la pièce.

- Ils t'ont pissé dessus pour que tu te réveilles, fit une voix sur un ton sombre.

Je sursautai et m'assis en recroquevillant mes genoux pour ne pas qu'il voit mon corps. David était assis sur une chaise à côté du canapé-lit. Il fumait une cigarette. A côté, j'entendis des cris et des rires... Fanny !

Je voulus me lever mais David m'en empêcha. Il vint s'assoir près de moi.

- Ouaip', c'est le tour de Fanny maintenant, dit-il. C'est jamais amusant de faire ça avec une fille dans les vapes.

Il avait l'air de jouer un rôle. Ce genre de personnalité ne lui correspondait pas. En rage, je lui dis :

- C'est pour ça que tu restes avec eux ? C'est ça qui était si compliqué à expliquer ?

- Bien, tu comprends vite.

Je lui arrachai la cigarette des mains. Il voulut la reprendre mais je l'en empêchai.

- C'est pas ça, toi, dis-je. Tu ne peux pas être comme ça...

- Et pourtant. Faudra t'y faire.

Encore plus enragée, je lui brûlai la joue avec la cigarette. Il cria puis me gifla. Mais juste après, il me regarda avec un soupçon de regret. Je repris espoir: après tout, j'avais peut-être raison...

Matthieu sortit de la chambre en fermant la braguette de son pantalon.

- Qu'est-ce qui se passe, David? demanda-t-il. Elle te cause des ennuis ?

- Non, ça va, répondit ce dernier.

- Tant mieux. Parce qu'alors, faudra la remettre sur le droit chemin.

Vincent sortit à son tour en tenant fermement le bras de Fanny, cette dernière étant en larmes. Il la traîna violemment sur le canapé-lit.

- Bon, qu'est-ce que vous avez à bouffer ? demanda Vincent.