Mercredi 9 mars 2011

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En me réveillant en ce jour fatal, je me sentis déprimée. Je n'étais vraiment pas d'humeur à skier avec ces garçons. Mais bon, il le fallait bien. Même si je n'étais pas venue pour eux, j'étais venue pour skier !

Peu après le dîner, Charlotte et Martin frappèrent à notre porte :

- Hello ! fit Martin. Prêtes à tomber ?

- Bien sûr ! répondit Fanny, enthousiaste.

Nous mîmes nos « combinaisons » : pantalon de ski, grandes chaussettes, t-shirt, pull à col roulé. Lorsque Charlotte nous vit, elle nous dit :

- Oh non ! Enlevez vos pulls ! Le t-shirt est suffisant en-dessous du manteau, croyez-moi ! Si vous rajoutez une couche, vous aurez beaucoup trop chaud.

Nous enlevâmes alors nos pulls, prîmes nos lunettes de ski, mîmes nos manteaux et partîmes chercher nos affaires dans l'armoire du sous-sol. Puis, nous avons rejoint la piste à pieds.

Martin nous expliqua le chasse-neige et comment skier correctement. Il suffisait de descendre en faisant des zig zag. Pour cela, il fallait appuyer sur la jambe gauche pour tourner à droite et appuyer sur celle de droite pour aller à gauche. C'était déjà plus efficace que ce que l'on m'avait appris en classe de neige ! Le moniteur nous avait dit que nous devions regarder dans la direction où nous voulions aller pour pouvoir tourner. J'arrivais à tourner d'un côté mais pas de l'autre !

Je me suis lancée la première. J'ai vite chopé le truc mais j'ai soudainement pris de la vitesse. Par réflexe, je me suis assise pour ralentir. J'ai alors fait un merveilleux roulé-boulé avant de m'étaler de tout mon long sur la neige !

Morte de rire, appareil photos en mains, Charlotte me rejoint. Elle avait perdu sa paire de ski alors elle était en snowboard.

- Ca va ? demanda-t-elle en riant.

- On se sent vivre ! répondis-je.

Je m'assis. Puis j'entendis un cri. Je m'étais à peine retournée que j'ai juste eu le temps d'apercevoir Fanny qui fonçait à toute allure ! Charlotte lui cria, paniquée, qu'elle devait s'assoir mais mon amie ne l'entendait pas. Tout le monde paniquait sauf moi. C'est Fanny, elle trouvera bien un moyen de s'arrêter ! Et en effet, elle tomba quelques mètres avant la clôture !

Charlotte la rejoint et Martin vint près de moi. Il me fit descendre la pente avec lui. Il avait mis ses bras autour de ma taille et nous descendions pendant que ma cousine prenait des photos en rigolant.

Une fois près des deux autres, je demandai à Fanny si ça allait.

- Oh oui ! répondit-elle en riant. J'ai perdu un ski pendant ma descente, je pense que s'il n'y avait pas eu ça pour me ralentir et me faire tomber, je me serais pris la clôture !

Avant de partir, Charlotte avait donné un multi-passe à chacune. Nous n'avions qu'à le mettre dans notre poche pour que la machine accédant aux télésièges puisse la détecter et nous faire passer. En rejoignant les télésièges, nous avons aperçu les garçons. Charlotte et Fanny s'en approchèrent, réjouies. En voyant la tête que je faisais, Martin s'inquiéta :

- Ca ne va pas, Lucie ? demanda-t-il.

- Oh si, t'inquiète pas, répondis-je.

- Je vois bien qu'il y a quelque chose. Dis-moi.

- Je n'aime pas ces garçons.

- Ha bon ? Et pourquoi ?

- Je ne sais pas... Je les trouve trop pot de colle.

Vacances en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant