PARTIE 4

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[- Quelles craintes ? D'ailleurs, depuis que Robin est réapparu tu as un comportement bizarre avec moi, m'emportai-je. Pourquoi ? Tu as peur de quoi ?

- Que toi et Jayden vous vous amusiez à vous briser entre vous. ]

-Comment ça !? 

Je me sentais mal tout à coup. Jayden avait il déjà commencer à me tromper ? 

- Robin t'aime encore. Jayden est fou amoureux de toi.

- Et ? 

Il coupa court à la conversation. Il s'en alla en me laissant toute seule. Je n'avais plus vraiment de m'entraîner alors j'appelai Jayden. 

- Allô ? répondit il.

- C'est moi, je n'ai plus vraiment envie de faire du sport. Tu préférerais pas un ciné ? Rien que nous deux, entre amoureux ?

- Qu'est-ce que tu as ? Je te sens stressée. 

- Je te le raconterai quand l'on se verra.

-D'accord. Tu es sûr ?

- Oui.

- Je suis d'accord pour le ciné. Je viens te prendre dans une heure chez toi, ok ? 

- D'accord. A tout à l'heure mon amour.

Il raccrocha et je pris le chemin de ma maison. Le terrain était à à peine 10 minutes de chez moi. 

Arrivée dans le parking, je remarquai que tous les voisins étaient dehors. Tous jetaient des regards curieux vers une même maison et essayaient de comprendre ce qu'il se passait. Je compris quelques secondes plus tard que c'était la mienne. Les pompiers et les gendarmes étaient là.

Un gendarme essayait même de contenir la foule de curieux devant mon portail. Je tentai de me précipiter à l'intérieur mais il me barra le chemin : 

- Laissez-moi passer ! hurlai-je déséspéremment, c'est ma maison, c'est ma famille, laissez moi entrer ! Sale crétin !

Sur ces mots je lui mis un violent coup de genoux dans les entrailles qui le fit tordre de douleur et je me forçai un passage vers ma propre maison. J'entendais le bruit du tapage au premier étage et j'y fonçai.

Je vis Nelly inerte par terre. Ma maman n'osait pas regarder la scéne, elle avait le visage dans les mains et semblait retenir des sanglots. Un pompier tentait de réanimer ma petite soeur à l'aide d'un défibrillateur. Je n'avais pas l'air de comprendre ce qui se passait. Je voyais seulement l'éléctrocardiogramme qui continuait d'afficher une ligne droite, plate, malgré les efforts des secouristes. 

Je remarquai enfin le sang qui tâchait ses vêtements. Elle avait une plaie au niveau du ventre. Du sang. Son sang... 

Alors je me rendis compte. Je me mis à hurler à en perdre la voix. Je hurlais à Nelly de se réveiller, et je pleurais. Un pompier me prit par le bras mais je ne voulais pas qu'il me touche alors je le griffai le bras. Une femme déposa un drap blanc sur Nelly. Je hurlai de plus belle, cela sonnait comme une provocation à mon égard. Elle n'était pas morte, c'était impossible.

- Mais qu'est-ce que vous faites, m'époumonai-je, elle ne pourra plus respirer avec ce drap sur sa tête !

Un homme, un gendarme essayait de me calmer. Mais je ne voulais pas que l'on me parle. Il finit par me mettre sur son épaule à l'aide d'un collégue, mais je continuais de marteler des coups dans le vide et à hurler en espérant que j'allais me réveiller de ce cauchemar. 

- Maman ! Maman ! Maman dit leur que Nelly n'est pas morte ! Dit leurs qu'ils se trompent ! Je t'en supplie Maman, dit leurs qu'ils font une erreur ! pleurai-je déséspérée

Enfin on me posa à terre et ma mère me prit directement dans ses bras. Elle me chuchota quelques mots pendant que les pompiers emmenaient le corps de Nelly enveloppé dans un drap blanc. Je me mis à trembler de tout mon être. J'avais la gorge tellement nouée que je n'arrivais plus à respirer. Une femme, une médecin s'approcha de moi et me mit de force une piqûre dans le bras et je tombais à moitié dans les vapes. 

***

Quand je repris toute ma conscience, j'étais à l'hôpital. J'étais branchée à une perfusion, qui m'empechait de penser. C'était comme si j'étais toujours dans les vapes, mais là, je comprenais ce qui m'arrivait. J'entendais la voix de mes parents qui discutaient avec un médecin : 

- Ne vous inquiétez pas, elle était tout simplement en état de choc. Elle pourra sûrement sortir demain, pour l'enterrement de sa soeur.. 

A ces derniers mots, la voix du médecin s'éteignait et mon coeur saigna. Non, ce n'était pas vrai. Ce n'est qu'un cauchemar violent que je fais éveiller. Non, Nelly n'est pas morte. Demain matin, je vais me réveiller en sueur dans mon lit et comme tous les matins, Nelly sera là, en me hurlant de me dépêcher sous peine qu'elle mangera à ma place mon petit déjeuner. Oui c'est ça, je vais "dormir" pour tout simplement attendre demain matin et tout rentrera dans l'ordre quand je me réveillerai.

Entre deux-mondes (tome II) :H E A R T L E S SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant