CEO's Favorite [FR]

Chapitre 1

Eleanor

En enfilant rapidement mes chaussures, je vérifiai une dernière fois mon allure dans la glace. Mes cheveux mi-longs, d'un brun qui tirait vers le châtain, étaient ondulés par la tresse que j'avais faite avant de m'endormir la veille. Je mis rapidement ma main dans ces derniers afin de les discipliner. Je m'apprêtai à quitter l'appartement quand je me rendis compte que les clés de ma voiture n'étaient pas dans mon sac.

« Cary, aurais-tu vu mes clés de voiture ? criai-je à l'attention de mon colocataire. »

Peur d'arriver de nouveau en retard, je me mis à courir dans tous les sens. Mon alarme n'avait pas sonné et je m'étais donc réveillée avec vingt minutes de retard, ce qui ne me laissa que trente minutes pour sortir du lit, déjeuner, me doucher et me préparer.

« Oui, je les ai vus dans le tiroir à l'entrée, me répondit-il. »

J'y fouillai alors, mais sans trouvaille. Je commençai alors à sortir des dizaines de papiers qui étaient fourrés dans le tiroir, tels que des brochures pour des pizzerias ou des spas.

Pourquoi est-ce qu'on garde tout ce bazar ?

« Où ça ? hurlai-je, pensant qu'il était sous la douche tandis que je cherchais mes clés, en vain. »

J'entendis alors un bruit derrière moi, ce qui me fit sursauter, et en me retournant, je vis qu'il avait fait son apparition dans le salon, vêtu d'un simple jogging gris. Je ne descendis même pas mon regard sur son corps, le connaissant assezbien étant donné qu'il avait l'habitude de traîner torse nu. Je le vis s'approcher de moi, ou plutôt du tiroir.

« Elea, ne crie pas, je suis juste là, et regarde elles sont là ! me dit-il en les sortant du tiroir que je venais à l'instant de fouiller.

— Merci Cary ! Bon, je vais être en retard au travail donc je file !

— D'accord, fais attention à toi.

— Promis, dis-je en refermant rapidement la porte de l'appartement. »

Cary était mon colocataire depuis trois mois, mais je le connaissais très bien depuis toute petite. On habitait tous deux à San Diego. Puis, il était venu faire ses études de droit à Manhattan, tandis que j'étais allée à Seattle. Dès que j'avais su que j'allais faire mon stage à Specter&Co pour une durée de six mois à New York, je l'avais immédiatement appelé et il m'avait proposé d'emménager dans son appartement.

Ce nuage du passé se leva tandis que je revins à la réalité où je dévalais les escaliers en hâte et grimpai dans ma Coccinelle bleue : un cadeau de mes parents pour mon vingtième anniversaire. Je finis par arriver au travail à l'heure et tandis que je me ruais vers l'ascenseur qui s'apprêtait à se fermer, je vis à l'intérieur de ce dernier le PDG de l'entreprise, Conrad Specter, un spécimen bien trop magnifique pour faire partie des nôtres. Il pouvait tout simplement faire fondre n'importe quelle femme de la planète avec son regard perçant et intimidant. Je ne l'avais croisé que quelques fois depuis le début de mon stage, mais dès l'instant où mon regard s'était posé sur lui, j'avais vu qu'il était tout simplement la définition même de la perfection.

Alors que mon esprit avait divagué, je me rendis compte que les portes se refermèrent avant même que je ne puisse atteindre l'ascenseur, ce qui me fit monter les douze étages à pied si je ne voulais pas arriver en retard.