CEO's Favorite [FR]

Chapitre 2

Eleanor

Arrivée au douzième étage, j'expirai fort en ouvrant la porte qui donnait accès aux bureaux. Je recoiffai légèrement mes cheveux qui étaient venus s'affaler sur mon visage.

Je passai rapidement devant le bureau de Monsieur Stanston, mon supérieur direct et commençai à faire un geste de la main afin de le saluer comme chaque matin quand je l'aperçus faire les cent pas dans son bureau. Il me regarda droit dans les yeux et me sourit assez brièvement. Je le trouvais gentil, mais je dois avouer qu'il était assez collant et avait un comportement que je jugeais inapproprié ; je voulais lui faire part de ma gêne, mais une stagiaire me l'avait déconseillé si je ne voulais pas perdre mon stage pour une excuse fabriquée.

Alors que je continuais d'avancer vers mon bureau, je le vis parler à quelqu'un. Je ne pus à première vue distinguer son visage, mais en m'avançant, je vis que c'était le CEO*, Conrad Specter. Je sursautai en entendant une stagiaire qui travaillait avec moi m'interrompre dans mon observation.

« As-tu vu qu'il y a ton chéri dans le bureau du patron ? s'écria Morgane.

— Ce n'est pas mon chéri, secouai-je la tête en riant. »

Je détournai mon regard du patron de mon patron et observai Morgane. Elle était vêtue d'une robe noire assez moulante et avait ses cheveux remontés en un petit chignon discret sur le haut de son crâne. Ses traits étaient un peu tirés probablement par la fatigue.

« Pourquoi est-ce que tu respires aussi fort d'ailleurs ? me demanda-t-elle en souriant. Madame aurait-elle eu un orgasme grâce à son colocataire ? »

Cela lui valut une tape sur l'épaule. Depuis que je lui avais dit que j'habitais avec Cary, elle faisait souvent des remarques déplacées, mais venant d'elle, ça ne me gênait pas tant que cela.

« Combien de fois dois-je te répéter que Cary n'est qu'un ami d'enfance ? ris-je en posant mon sac sur mon bureau. J'ai seulement pris les escaliers.

— Et tu veux un massage des jambes ? me demanda-t-elle en me lançant un regard coquin.

— Je pense pouvoir m'en passer, continuai-je de rire face à sa moue déçue.

— D'ailleurs, le patron voulait que tu passes le voir en arrivant, ajouta-t-elle avant de se rasseoir à son poste. »

J'allais tourner mes talons afin de me diriger vers le bureau de ce dernier quand je me rappelai de la présence de Conrad Specter.

« J'y irais quand le grand patron sera parti, dis-je à l'attention de Morgane tout en me redirigeant vers mon bureau.

— Eleanor, viens s'il te plaît ! entendis-je Christian crier. »

J'écarquillai les yeux et avalai péniblement avant de me diriger vers son bureau sous son regard assez dérangeant. Une fois entrée, il me salua tout en posant sa main sur mes hanches. Gênée face à son comportement inapproprié, surtout face à Conrad Specter, je m'écartai légèrement, ce qui le fit enlever sa main.

« Tu as l'air ravissante, me dit-il comme tous les jours.

— Merci, lui répondis-je le strict minimum. »

Je ne voulais pas paraître impolie en ne répondant pas, donc je m'efforçais toujours à le remercier, mais sans plus, pour ne pas qu'il aille s'imaginer des choses.

« Eh bien Eleanor, je te présente Monsieur Specter le PDG de Specter&Co et-

— Fils du fondateur de l'entreprise, le coupai-je. »

Je fermai les yeux et voulus me baffer à l'instant où les mots étaient sortis de ma bouche. J'avais tendance à beaucoup trop parler. Je sentis alors le regard de ce dernier se poser sur moi, ce qui me fit frissonner.

Nombre de fois où Conrad Specter me regarda : 1 (Oh mon Dieu !)

« Surprenant de savoir cela n'étant qu'une stagiaire, comment sais-tu que je suis le fils du fondateur ? me demanda-t-il. »

Incapable de lui répondre immédiatement, je me figeai.

Nombre de fois où Conrad Specter m'a adressé la parole : 1 (oh MON dieu !!)

Je repris soudainement mes esprits le voyant légèrement pencher sa tête, toujours en me regardant.

« Eh bien, commençai-je, quand j'ai voulu postuler pour un stage, j'ai d'abord fait les recherches qu'il fallait pour en savoir plus sur votre entreprise et puis j'avais lu un magazine sur vous et votre père et c'est resté en tête.

— Tu as l'air de prendre tes choix de stage très sérieusement, me sourit-il. »

Ne sachant quoi répondre, j'hochai de la tête avant que mon regard s'orienta vers mes mains, qui elles, ne faisaient que trembler. Je le sentis m'observer, ce qui me fit relever la tête et croiser son regard encore une fois. Prise dans ses yeux (avais-je précisé qu'ils étaient magnifiques ?), je ne pouvais pas m'en détacher. Son sourire s'élargit un peu plus alors que je payais attention à chaque détail de son visage. La façon dont ses yeux brillaient et dont ses fossettes s'étaient forméesau coin de ses lèvres me fit complètement craquer.

Nombre de fois où Conrad Specter me fit craquer en me souriant à moi spécifiquement : 1 (je vais m'évanouir)

*CEO = PDG en anglais.