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Chapitre 14

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Eleanor

Pendant la réunion, je pris des notes de ce qu'ils reprochaient au logiciel afin de nous améliorer la prochaine fois, même si Conrad m'avait dit que je n'étais pas obligée de faire cela. Au cours des arguments, je pris plusieurs fois la parole afin d'introduire un nouveau point ou donner plus d'arguments en faveur de notre logiciel. Une fois la réunion terminée, une poignée de main fut donnée en conclusion de leur achat du logiciel à un prix extrêmement élevé. En parlant au patron de l'entreprise qui avait conclu d'acheter notre produit, je vis Conrad sourire de pleines dents, ce qui était extrêmement rare.

Je fonds.

Les associés de l'autre compagnie me donnèrent une poignée de main tout en me remerciant et en me posant des questions sur mon parcours, mes études et une proposition d'entrer dans leur compagnie. Je les remerciai poliment tout en déclinant l'offre, mais ils insistèrent que je passe une journée au sein de leur entreprise.

« C'est très gentil de votre part, mais je suis extrêmement satisfaite de mon poste actuel, mais je vous contacterai si je suis en quête d'un emploi.

— Mais on peut vous augmenter le salaire dès maintenant si c'est cela le problème, si vous entrez chez nous maintenant, on peut vous doubler le salaire que vous avez chez Specter&Co, dit le jeune homme que j'avais vu m'observer à maintes reprises pendant l'arrangement. »

Alors que j'allais rétorquer, je me rendis compte que je ne savais même pas combien j'étais payée pour ce présent emploi.

« Je ne suis pas du tout intéressée par l'argent, lui dis-je.

— Oui, mais-

— Continuez à forcer encore et je vous fais virer de l'entreprise, les coupa Conrad. De plus, cette demoiselle est très bien dans mon entreprise et je ne pense pas que vous ayez les moyens de déjà lui payer le salaire que je lui paie actuellement.

— Je ne veux pas paraître grossier, mais avec tout ce qu'il s'est passé par le passé, je pense qu'elle serait mieux dans notre entreprise, osa lui dire le jeune homme. »

Pardon ?

Sa remarque attira le regard de certaines personnes qui étaient assez proches pour entendre ce qu'il venait de dire.

« Pardon ? Vous venez de dire quoi ? lui demanda Conrad en perdant patience.

— On dit que vous traitez mal toutes vos assistances et que vous les virez au bout de quelques semaines. Je vois bien que cette demoiselle n'est pas bien en tant qu'assistante, elle mérite deux fois mieux comme poste.

— Vous feriez bien de vous la fermer, rétorque Conrad.

— Eleanor, il ne fait que vous utilisez pour faire du travail à sa place et plus tard il va vous demander des faveurs sexuelles, d'où les va-et-vient de toutes ces personnes qui ont été son assistante. Enfin, je pense personnellement qu'il y'en a qui se sont déjà agenouillées sous sa table pour lui procurer du plaisir, mais je pense qu'il les maltraitait au point qu'elles veuillent partir. »

Malgré ma colère face à de tels propos hallucinants, je réfléchis quant à la véracité de ces propos. Cependant, en jetant un regard vers Conrad, je ne pus m'empêcher de me dire que je ne pouvais pas douter de lui, pas à un moment pareil.

« Non, mais oh, vous allez vous calmer ? lui demandai-je avant que Conrad n'en vienne aux mains. Je ne sais pas ce que les personnes vous ont dit, mais Conrad est un bon patron et une bonne personne qui n'oserait jamais prendre avantage de quelqu'un sous prétexte que la personne lui est inférieure dans le cadre professionnel. Et il n'est clairement pas aussi irrespectueux que vous. Sur ce, nous avons autre chose à faire que de continuer cette conversation absolument absurde. »

Quelques secondes plus tard, Conrad et moi nous retrouvions dans l'ascenseur, tous deux silencieux. L'atmosphère était pesante et je n'osais le regarder. Je m'étais serrée le plus contre la rambarde afin d'être le plus éloigné de lui. Pour une raison que j'ignorais, Conrad était toujours en colère ; sa mâchoire était toujours crispée.

« Excuse-moi, dit-il, me surprenant.

— Pardon ?

— Je m'excuse.

— P-Pour quel motif ? fronçai-je des sourcils.

— Je ne sais pas si c'est pour avoir perdu mon sang-froid et que j'étais à deux doigts de le frapper parce qu'il a osé dire que je t'abuserai, ou si c'est parce que je ne l'ai pas frappé après qu'il ait dit des choses pareilles.

— Mais pourquoi tant de colère pour le simple fait qu'il ait dit cela ?

— Eh bien, parce que c'est vrai que j'ai utilisé pleins de personnes dans ma vie, même en ce moment, et pas dans le sens que tu le penses ou qu'il a insinué. Mais toi ? Jamais je n'utiliserais ou t'abuserais ou autre et je ne laisserai personne insinuer des mensonges. Et puis, c'est pour cela que je ne me lie pas aux personnes avec qui je travaille ; un malentendu ou une rupture pourrait laisser place à de l'abus ou de la peine.

— Est-ce vrai ?

— Tu penses que je suis un connard à ce point ? Je suis riche et j'aime avoir le contrôle des situations, mais non, tout simplement non.

— Donc tu ne vas jamais avoir d'attachements ou relations sexuelles avec une femme qui travaille à l'entreprise ?

— Non. »

Malgré mon hochement de la tête, je ne pus ignorer la peine que cela m'avait faite d'entendre cela. Cela voulait-il dire que la tension palpitante que je ressentais depuis le début n'était qu'à sens unique ? Ou tout droit sortie de mon imagination ? En secouant légèrement la tête, je décidai d'ignorer tout cela et me focaliser sur la conversation que nous avions eue avec les charmantes personnes.

« Mais donc pourquoi est-ce que les assistantes ont-elles démissionnées et certaines, ont été virées ?

— Parce qu'elles n'étaient pas à la hauteur de mes attentes et de temps en temps, elles ne pouvaient pas supporter cette pression constante. Elles n'étaient pas suffisamment qualifiées ni intelligentes pour ce poste, dit-il en se dirigeant vers la voiture.

— Je ne te décevrai pas, lui dis-je en souriant à Daniel, le chauffeur, qui m'ouvrit la porte afin que je puisse entrer dans le siège à l'arrière du conducteur. »

CEO's Favorite [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant