Une beauté sans égal

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La beauté de la jeune fille l'avait tant frappé qu'il se souvenait de chaque détail en rentrant chez lui. Il parvenait à les reproduire sur sa feuille avec une ressemblance inouïe.

Pendant trois jours durant il dessina, gommant chaque trait qui lui semblait fausser la beauté de cette fille, retraçant chaque courbe, définissant chaque jour un peu plus son expression.

Au terme du troisième jour Aurélien s'éloigna de la feuille et scruta son dessin. Chaque ligne, chaque coup de crayon, chaque ombre représentait à merveille la beauté de la jeune fille blonde. Plus les jours passaient, plus le dessin d'Aurélien se rapprochait de la réalité (autant dire, de la perfection).

Il pouvait passer plusieurs heures à dessiner, perdant toute notion du temps, ainsi il crayonnait, gribouillait, gommait, tracait, affinait, colorait, peignait sans se rendre compte du temps que cela lui prennait.

Ses notes descendirent en chute libre tant il était absorbé par son oeuvre. Ses parents avaient beau le réprimender, il avait toujours la tête ailleurs, son obsession était la jeune fille du café.

Plus il la dessinait, plus il voulait la revoir... Il était retourné de nombreuses fois près de l'endroit ou il l'avait vue pour la seule fois, mais il ne l'a retrouva pas. Aurélien commençait à désespérer de ne jamais la revoir... Et chaque jour il la dessinait avec plus d'acharnement et de passion que jamais, comme si pour la revoir son dessin devait être absolument parfait (heureusement pour lui, son dessin était digne des plus grands artistes connus).

Un jour, alors qu'Aurélien était en cours, occupé à rêver de la belle inconnue, sa mère entra dans sa chambre pour y faire le ménage et tomba sur le portrait de la jeune fille. On pouvait lire l'admiration et l'étonnement sur son visage, son regard était illuminé devant tant de beauté et de perfection.

Il l'aimait à en mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant