Chapitre 1 - Lourillon

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   Du haut de la falaise, on apercevait, niché au creux de la vallée, le petit village de Lourillon. C'était un bourg perdu au coeur des Pyrénées, et qui n'abritait que très peu d'habitants.

   Une école, dont les parents étaient les professeurs, se dressait à côté de la chapelle. Le supermarché, vieux, délatté, sale, vidé il y a de cela vingt années, servait de salle de sports.

   Un petit torrent de montagne bouillonnait non loin de là, apportant eau et rafraîchissement au village. Ce torrent venait du coin nommé avec justesse « Le paradis de Lourillon ». En effet, un petit lac s'était formé au milieu d'arbres robustes dont les feuilles chatoyantes scintillaient en une myriade de petites étincelles lumineuses. On accédait au lac par une plage de galets ou un promontoire duquel on sautait dans l'eau claire et lumineuse. Nombreuses étaient les cabanes qui, au fil de temps avaient poussé dans les arbres, dans les buissons ou près de l'eau, faisant office de petits fortins pour les enfants qui venaient souvent jouer ici.

   Un chemin de fer, vestige d'un projet abandonné depuis longtemps, se délabrait non loin du village.

   Le soleil brillait dans le ciel. Une silhouette se redressa alors, regarda le paysage qui s'offrait à elle plus bas, puis, se dit "c'est un beau jour pour mourir".

Au bord de la falaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant