Cap sur l'Islande (SOUS CONTRAT D ÉDITION)

Chapitre 4 - Une mémorable rencontre

Ma première semaine était à la hauteur de mes espérances voire mieux : je suis aux anges. Je me suis intégrée rapidement grâce à Edouardo. Ce mec est génialissime, l'opposé de ce connard d'Eric Stark. Edouardo est à la fois protecteur et blagueur. Tout le monde dans la société semble l'apprécier.

Je comprends pourquoi. Il faudrait un Edouardo de poche pour une intégration en entreprise réussie. Il gère essentiellement la comptabilité des grands comptes, mais il donne très souvent un coup de main aux différents services. Grâce à lui, j'apprends très vite la politique de la société, très pédagogue, il me montre les différents process.

Je suis censée être en binôme avec lui encore deux semaines, mais au train où ça va, je pense qu'il me laissera seule avant, avec l'accord de la direction. En fin de semaine, Edouardo, m'a permis de faire mes preuves en me donnant carte blanche sur la gestion d'un dossier  important.

J'ai passé les midis dans la salle de repos en compagnie de Stacey. Elle connaît tous les potins de la société et du coup elle m'a raconté qu'Edouardo avait pris rendez-vous avec Stephen, le directeur financier, pour lui faire un retour sur moi.

Stacey vient de se fiancer, elle m'a parlé de son futur mari. Je passe en silence mon opinion sur le mariage, sinon je vais me faire une ennemie. Tout comme, je ne crois pas au prince charmant, je ne crois pas en la magie du mariage. C'est vrai quoi, on dépense des sommes astronomiques pour une seule journée, il y a plus rentable !

Je ne suis pas amer, c'est juste que : l'amour, les mariages, ce n'est pas pour moi. Stacey semble être une fille extraordinaire. Elle m'a proposé de l'accompagner à un de ses cours de gym suédoise la semaine prochaine.

Il n'y a pas qu'à Paris que ce sport cartonne, il semblerait.

Adela est une véritable mère pour moi, nous avons passé facilement une heure chaque soir au téléphone. Je suis très excitée à l'idée de découvrir le centre-ville. 

La sonnerie de la porte d'entrée me fait sursauter.

Ce doit être Adela

Je regarde ma montre. Elle a de l'avance dit donc !

Note pour plus tard : Etre prête trente minutes avant l'heure prévue pour ne pas la faire attendre.

- J'arrive, une minute, je crie.

Je suis surprise en découvrant devant ma porte Edouardo.

- Salut Guapa ! me dit-il tout sourire.

Il a les dents aussi blanches que les pubs pour les dentifrices.

- Bonjour Edouardo, quel bon vent t'amène.

- Je voulais t'annoncer une nouvelle, qui jé pense, va té faire plaisir.

- Rentre, je finis de me préparer.

Edouardo s'installe sur mon canapé, pendant que je me bats avec mon collier devant le miroir.

- Jé vais t'aider, me dit-il.

Ni une ni deux Edouardo se retrouve derrière moi me retirant le bijou des mains. Le contact de ses mains me fait tressaillir.

- J'ai eu une entrevue avec Stephen, je lui ai parlé de toi.

La proximité d'Edouardo me trouble de plus en plus. Une fois attaché, il pose ses mains sur mes épaules.  Je bloque ma respiration sans m'en rendre compte.

Edouardo fixe mon reflet dans le miroir.

- Ah oui ?

- J'ai l'honneur de té dire que dès lundi, Guapa, tu vas voler de tes propres ailes.