[Fairy Tail] Juvia princesse plus si parfaite

Chapitre 9: Une grande nouvelle

PDV Grey

Pourquoi ? Je m'étais déjà posé cette question des centaines, ou plutôt des milliers de fois. Me demandant d'abord pourquoi la terre était ronde ? Puis pourquoi étais-je né comme ça ? et enfin pourquoi restais-je encore dans ce monde que je haïssais tant ? Ma liste de « pourquoi ? » était longue et, plus le temps passait, plus d'autres questions venaient s'ajouter à la catégorie « sans réponse ». Pourquoi n'était-elle plus là ? Pourquoi avais-je tant de mal à me remémorer son visage ? Et surtout, pourquoi n'arrivais-je pas à la pleurer ?


Flash :
- Mais d'abord, dis moi où se trouve maman. Avais-je dit sans me douter de rien.
Le regard de mon frère aîné se voila de tristesse et il ne parvint plus à soutenir le mien. Il jeta un regard vers la tâche de vin qui se dessinait sur le long tapis aux tons bleus glacés et de dorés, comme si, de la où elle était, elle eut pu lui apporter un quelconque soutien. Il tentait désespérément de se raccrocher à quelque chose, comme si c'était au dessus de ses forces de m'adresser un mot de plus. Il respira un grand coup et sembla prendre son courage à deux mains avant de m'annoncer, la voix chancelante :
- Grey... Elle n'est plus là...
- N'importe quoi ! Maman ne serait jamais partie en te laissant seul !
Je ne comprenais pas, ou du moins, ne voulais pas comprendre. Ma réaction était absolument puérile, je ne le savais que trop bien, mais c'était tellement plus facile que de tenter de comprendre et d'admettre cela. Je voulais juste fuir, fuir cette réalité qui ne me plaisait pas. Malheureusement, c'était impossible, et la vérité s'imposa à moi, violente, inévitable.
-Grey... Maman est morte...
Fin du flash


Je m'étais préparé à ça. J'avais souvent imaginé ma réaction lorsqu'on m'annoncerait sa mort. Je me voyais pleurer toutes les larmes de mon corps, hurler de douleur... Mais non... Rien... Une monstrueuse indifférence étreignait mon cœur et semblait ne plus vouloir le lâcher. Étrangement, cette indifférence me faisait plus mal que le fait de la savoir dans la tombe. Moi, son propre fils, n'arrivais même pas à la pleurer. Tout ce que je pouvais faire, c'était fixer le froid plafond blanc de ma chambre et m'en vouloir. M'en vouloir pour ce morceau de glace qui avait pris la place de mon cœur et qui empêchait toute émotion d'y parvenir. Quelques coups furent frappés à la porte et, la seconde d'après, mon frère s'assit sur le lit à côté de moi.
- Je pense pas t'avoir autorisé à entrer... lançai-je sans même lui adresser un regard.
- Moi qui voulais juste discuter tranquillement avec mon petit frère, je suis gâté ! S'exclama-t-il d'un air théâtral. En plus, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer !
J'arquai un sourcil. Alors que je venais d'apprendre la mort de ma mère, ce crétin débarquait comme une fleur pour me raconter sa vie avec un sourire de trois kilomètres de long. Si je n'avais pas eu besoin de me changer les idées, je n'aurais pas donné cher de sa peau.
- Un grande nouvelle ? Demandai-je en feignant de m'y intéresser.
- Oui ! Je vais me marier !
A ces mots, j'ouvrais des yeux grands comme des soucoupes. Où avait-il bien put trouver une fille assez stupide pour accepter de l'épouser ?! Soudain, je repensai au grand chambellan et tout s'éclaircit. Un mariage de raison... comme toujours...
- Lyon... est-ce que tu te rends compte que cette fille ne t'aime pas ? Soupirai-je. En plus, je parie que tu ne l'as jamais vu !
- Mais voyons, elle va tomber amoureuse de moi au premier regard ! Et puis, pour ce qui est de la voir, on m'a dit que c'était un sacré canon ! S'exclama-t-il en souriant.
Je soupirai à nouveau. Son ego surdimensionné et sa manière de ne regarder que le physique me répugnaient au plus haut point. Malgré tout, lorsqu'il avait parlé de « canon », je n'avais put m'empêcher de penser à cette princesse qui m'avait sauvé. C'est vrai qu'elle était jolie, mais sans plus. Je ne voyais absolument pas pourquoi j'avais pensé à elle.
- Allez Grey ! Réjouis-toi un peu pour moi ! On dirait que tu n'es pas content ! S'exclama mon aîné.
- Je ne vois pas pourquoi je me réjouirais pour toi. Tu n'as même pas eu le droit de choisir ta future femme.Déclarai-je d'un ton las.
- C'est pas grave ! Je pourrais toujours aller voir ailleurs si ça me chante ! Sourit-il.
Je levai désespérément les yeux au ciel. La stupidité de mon frère aîné ne cesserait jamais de me surprendre. Croyait-il vraiment qu'il pourrait s'en sortir comme ça ?
- Justement, non. Vous serez mariés et sans aucune possibilité de divorce. Lui expliquais-je.
- Tu sais, Grey, je t'ai toujours envié. M'avoua-t-il. J'ai envié ta vie en liberté, enchaînant les conquêtes sans pour autant te lasser... la belle vie, quoi !
- Imbécile ! Tu sais très bien qu'il n'en est rien ! Que c'est juste une image qu'il faut que je me donne !
- Peut-être, mais tu as le beau rôle !
Je soupirai une fois de plus et portai mon regard sur le blanc plafond de ma chambre. Ce qu'il pouvait être têtu ! Ne comprenait-il pas que j'échangerais volontiers ma vie contre la sienne ? Non... sans doute pas...
- Et quand est-ce que tu vas la rencontrer, ta future femme ? Glissai-je pour éviter de l'entendre encore vanter ma vie et ce qu'il appelait le « beau rôle ».
- Je pars après-demain. On va passer le week-end ensemble ! Dit-il avec un sourire éclatant.