- Callie !
J'étouffai un gloussement. Elle me cherchait toujours.
- Callie !
- Surtout ne dis rien ! me chuchota Thalie.
J'étais essoufflée, et les branches du petit buisson me cachaient mal.
- Callie, où est-tu ?
La voix d'Andrea résonnait avec force à mes oreilles, comme si je devais absolument la retenir. Avec un petit sourire, nous nous recroquevillâmes pour échapper au regard de la Chasseresse.
- Elle ne va pas être contente. Elle me déteste... soufflais-je en baissant les yeux.
Mais le visage rayonnant de Thalie me regardait d'un air amusé. Cela me fis encore plus douter sur ce que je faisais.
- Raison de plus !
Un sourire complice se dessina sur nos visages. Nous entendîmes des bruits de pas se rapprocher, et nous nous accroupîmes encore plus en jetant tout de même de petits coups d'oeil par dessus le feuillage. Andrea balayait la forêt du regard, faisant balancer ses longs et magnifiques cheveux lisses et blonds de gauche à droite. Je la détestais pour ça. Pour sa perfection.
- Attention, elle arrive ! s'écria Thalie.
Oh oui, elle arrivait. Et pas de gaieté de coeur !
- Vous deux alors, vous êtes graves ! nous cria-t-elle.
- Calme-toi Andrea, intervint Thalie en se relevant, et en se frottant les mains contre son jeans argenté. Ce n'était qu'une petite blague.
Elle partit, non sans un clin d'oeil provocateur en direction d'Andrea.
- Toi, me dit-elle en me montrant du doigt, tu ne perds rien pour attendre.
- Allez Andrea !
La petite Cassiopée arriva en courant. Enfin petite, elle n'a que deux ans de moins que moi. Elle est arrivée il y a quelques jours. Elle vient d'une certaine Colonie.
- Hermione me dit de te dire, que Pénélope lui a dit que Hélène lui a dit de te dire que Arthémis aimerais la voir, s'exclama-t-elle en me désignant du doigt.
- Je vois que tu vas enfin payer pour être une idiote insouciante, se moqua Andrea .
La tente d'Arthémis était la plus grande, et celle toute au milieu du campement. On l'avait plantée à coté d'un grand chêne, me semblait-il avec beaucoup de bonnes prises. Grâce à cela, le soir, nous pouvions y grimper et voir la Lune briller.
Elle n'en restait pas moins plus intimidante. Ma main tremblait quand je saisis le bord de l'entrée pour l'écarter et me frayer un passage dans l'habitation de notre déesse. La grande blonde avait le dos tourné. Elle se tenait dans un coin de la tente. M'entendant entrer, elle se retourna. Je ne vis plus que ses yeux. Deux yeux argentés et hypnotiques. Aussi beaux que la Lune. Que le ciel étoilé. Et un écho. Mais un écho comme une fontaine, lente et calme, dans la nuit sous le clair de Lune. Une voie qui répétait sans cesse. Quand sa voix lointaine prononça :- Callie...
Je ne vis plus que le noir...Un frisson me parcourut l'échine et je senti le sol se dérober sous mes pieds. Je me senti tomber, tomber et je poussai un grand cri de frayeur...
***
Il était six heures trente du matin. J'étais en sueur et je m'étais réveillée en sursaut. Le bruit de mon réveil réduisait mes tympans en cendre. Ma main s'aplatit lourdement sur la boîte noir, alors qu'un gémissement s'échappait de mes lèvre. Encore une journée qui commençait. Cette journée particulièrement...
VOUS LISEZ
Chasseresse
Fanfiction« L'allié de l'ennemi redoutable et défunt, Survivra et attaquera le camps pour qu'il n'en reste plus rien. L'enfant interdit n'y croira point, Jusqu'à ce que l'enlèvement survint. Il retrouvera ses siens perdus, Et les trésors disparus. S'il accom...