Chapitre 5

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-Au revoir ! Et bonne chance avec votre copain !

Elle salua Marie tout en descendant du véhicule. Elle se trouvait dans ce qui semblait être une ville assez grande. Elle entreprit de la traverser elle aussi. Elle devrait marcher. Il n'y avait pas d'argent dans ses poches. Les personnes qui la croisaient la regardaient bizarrement, ne semblaient pas vouloir détacher leurs yeux de son visage. Les visages des voitures n'étaient pas devenus plus amicaux. Les passants dans la rue. Ça pourrait être EUX. Elle baissa la tête évitant toute fois de l'incliner trop fortement, elle ne voulait pas paraître suspecte. Mais étant donné l'allure qu'elle avait elle ne risquait pas de passer inaperçue. Son estomac gargouilla. Si la barre de céréale donnée par Marie avait un peu assouvi sa faim elle n'avait pas fini son travail. Les regards lui pesaient sur le crâne. Elle résistait de toute ses forces. Ne pas se retourner. Ne pas vérifier s'ILS étaient derrière elle. Continuer à marcher. ILS se rapprochaient de plus en plus. Elle le savait. Pour l'instant ILS devaient être à plusieurs kilomètre d'elle mais elle ne pouvait s'empêcher de sentir leur présence dans son dos. Le bruit lui tiraillait les oreilles. Les enseignes lumineuses lui brûlaient les yeux. Elle sentait ses poils hérissés sur ses bras. La peur ne la quittait pas. Ne la quitterai plus. Au moins cette ville-là était immobile. Pas l'ombre d'une vague sur les murs. Mais cela ne l'empêchait pas d'être menaçante. Tout était trop haut. Les immeubles étaient penchés sur elle, inquisiteurs. Elle trébucha contre un homme avec un chapeau. Il lui lança un regard agacé. Elle eu une envie soudaine de lui crier que se faire bousculer ce n'était rien, qu'il n'avait qu'à vivre ce qu'elle avait supporté, qu'il verrait bien à tel point elle se foutait de ses petits problèmes de merde. En elle la rage montait de plus en plus comme le mercure dans un vieux thermomètre. Cela ne dura qu'une demie seconde. Juste assez pour que l'homme embrasse le sol. Les passants la dévisageaient pour une bonne raison à présent. Ils étaient peu et deux d'entre eux se précipitèrent vers le blessé. Elle en profita pour courir. Au bout d'une vingtaine de mètres environ, elle tourna la tête. Aucun n'avait eu le courage de la poursuivre. Elle ne l'avait pourtant que frappé. Ce n'était pas comme si elle avait eu une arme. Les gens sont des lâches.

Elle continua sa marche pendant plusieurs heures. Il fallait qu'elle parte d'ici avant la nuit. Sans ça la ville allait la manger.

Elle ne savait plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant