Chapitre 8

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Je sens une main descendre doucement sur mon bras puis un souffle chaud sur ma joue.

- Réveille toi princesse.

La voix de Stiles est douce et un sourire se dessine sur mon visage. J'ouvre les yeux et me tourne vers lui. Je suis allongée sur la canapé, aux pieds de Malia endormie, Stiles penché au dessus de ma tête. Je lui souris et il me regarde tendrement. Mes yeux descendent vers ses lèvres et j'ai tout à coup envie de l'embrasser. Son visage se rapproche du miens jusqu'à ce que nos lèvres entrent en contact. Je passe une main dans ses cheveux et l'autre sur son dos. Notre baiser se fait pressant et passionné mais je m'arrête après m'être pris un coup de pieds dans les côtes.

- Pas à coté de moi vous deux.

Malia se redresse en grognant. Je repousse Stiles doucement qui affiche une moue boudeuse. Il est adorable ! Je ne peux pas résister et lui embrasse la joue avant de me lever. Je prends mon portable et regarde l'heure, midi, déjà. Je dis à Stiles et Malia de faire comme chez eux et file sous la douche.
Quand je redescends 20 minutes plus tard, je les trouve tous les deux dans la cuisine, trois assiettes pleines des restes de spaghettis de la veille.

- Enfin, on t'attendais !

Je souris a Malia et prend place à côté de Stiles. On mange tous les trois en écoutant Malia nous raconter je ne sais trop quelle histoire. Une fois le repas terminé, elle s'excuse et rentre chez elle, me laissant seule avec Stiles.

- Alors princesse, qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?

J'hausse les épaules et débarrasse la table.

- Il faut que j'appelle ma mère, installe toi. Tu peux mettre un film.

Je quitte la cuisine et monte dans ma chambre. Je passe un rapide coup de fil à ma mère pour savoir si tout va bien et lui dit que je vais bien. Quand je redescends, Stiles n'est pas devant la télé, ni dans la cuisine. En passant près de la baie vitrée, je le vois dehors, une cigarette entre les lèvres. Je l'observe discrètement. Il regarde au loin comme si le monde lui appartient. Il a l'air tellement sur de lui. C'est un bad boy après tout, un mauvais garçon. Mais il y a mauvais et mauvais. Je me demande encore quel genre est Stiles. Il m'a sauvé après tout. Il n'avait jamais tiré sur qui que se soit avant. Il parle peut être mal, fume, se promène avec une arme et bousille des voitures, mais il semble malgré tout être quelqu'un de bien. Il tient à son père plus que tout et m'a prouvé qu'il voulait me protéger. Un mauvais garçon ne ferai pas ça.

Alors que je suis perdue dans mes pensées, je ne remarque pas que Stiles s'est retourné. Il me regarde maintenant et c'est seulement quand il ouvre la porte en verre que je sursaute et revient à la réalité. Avec un sourire en coin, il s'approche de moi. Je ne bouge pas. Il s'avance jusqu'à être à quelques centimètres de moi. Je sens son allène contre mon visage. Il sent le tabac, mais étrangement, ça ne me dérange pas. Je suis sûrement trop perturbée par notre proximité. Et il le sait. Il prend délicatement mon menton entre ses doigts et approche son visage. Sans les poser, il fait glisser​ ses lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux. Il fini par réellement m'embrasser et je l'embrasse en retour.

A bout de souffle, je le repousse doucement.

- Stiles...

- Si tu ose me dire que je sens la cigarette après la façon dont tu m'as embrassé, je me barre de cette maison et n'y remet plus les pieds.

- Me tente pas.

Je souris et il rigole.

- Qu'est ce que tu voulais me dire princesse ?

J'inspire profondément.

- On devrait peut être parler.

- De quoi ?

- De... Nous ?

Stiles soupire et part vers le salon. J'espère du plus profond de mon coeur que ce n'était pas une réponse et le suis. Il s'assoit sur le canapé et je m'installe à ses côtés. Sans me regarder, il commence à parler.

- Je fais pas dans les couples tu sais.

Aouch. Ça fait mal. J'aurais du m'en douter après tout.

- Les petites amies possessives qui t'empêche de traîner avec tes potes par peur que tu te tape une fille au hasard dans les toilettes d'un bar c'est pas mon truc. Les petites fille a papa qui veulent qu'on leur offre le monde, les petites princesses qui veulent qu'on change, vraiment pas pour moi.

Plus il parle et plus je me sens mal. Je ne suis pas comme ses filles qu'il décrit, mais j'ai l'impression que lui me voit comme ça. La douleur est vite remplacée par la colère.

- Tu crois vraiment que je suis comme ça ?!

Stiles se tourne vers moi, une expression neutre.

- J'ai pas fini.

Ma colère grandi et je me mord la lèvre pour éviter de lui dire ce que je pense vraiment à ce moment-là.

- Je disais donc, les filles comme ça, c'est pas pour moi. J'ai déjà été en couple, pas plus d'une semaine, et ça c'est mal fini.

- Comment ça mal fini ?

Stiles me lance un regard noir, comme hier dans la chambre.

- Je les ai pas tuée si c'est​ que tu pense.

J'avale difficilement ma salive.

- J'ai jamais dit ça.

- Tu l'a pensé, c'est suffisant.

Je baisse la tête.

- Tu vois Lydia, tu corresponds pas aux filles dont je t'ai parlé. Ni à celles avec qui je suis sorti. Je pourrais même envisager de me mettre en couple avec toi. Mais ça marcherai pas.

- Pourquoi ?

- Parce que même si tu essaie de penser le contraire, tu me vois comme un tueur. Tu me vois comme le gars qui a tiré sur un autre. Je l'ai même pas tué. Et je l'ai fait pour toi. Mais tu me fais pas confiance.

Je ferme les yeux. Il a raison, au fond de moi, j'ai peur. Je ne lui fait pas entièrement confiance.

- J'ai peur Stiles, comprend moi. J'ai toujours été dans une situation stable dans mes relations. Je suis jamais tombée amoureuse de quelqu'un comme toi. Pas un tueur, non. Un... Un bad boy, si on veux. Quelqu'un près à utiliser une arme à feu pour moi. Quelqu'un qui détruit la voiture de quelqu'un d'autre par revanche. J'ai peur Stiles.

Je sens une larme glisse le long de ma joue. Puis une main qui l'a retire doucement. Je lève la tête et mes yeux se perdent dans ceux de Stiles. Son regard semble doux. Il me sourit doucement.

- Je suis pas un gars facile c'est vrai. J'ai des sautes d'humeurs comme tu as pu le constater. Je pourrais jamais te promettre de changer du jour au lendemain mais je peux essayer d'être quelqu'un qui te mérite Lydia Martin. Alors si malgré ta peur tu veux bien essayer de me supporter en tant que petit ami, j'en serai ravi.

Je rigole doucement et pose ma main sur son visage.

- Tu es déjà quelqu'un qui me mérite, comme tu dit, Stiles. Et je ne veux pas que tu changes. J'aimerais juste que reste près de moi en bonne santé.

- Tu ne veux plus être mon infirmière perso ?

- Plus pour des coups de couteau. Et Stiles, j'aimerais beaucoup essayer de te supporter en tant que mon petit ami.

Sur ses mots, le visage de Stiles s'illumine. Il dépose doucement ses lèvres sur les miennes. À travers le baiser, je sens qu'il sourit, et moi aussi.

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Désolé pour ma longue absence, mais j'arrivai pas à écrire quelque chose de plus ou moins potable. Vous avez dû remarquer que le livre touchait à sa fin. Et bien désolé, mais nous y sommes ! Malgré tout, si vous voulez un petit chapitre à part vous pouvez toujours me demander en me précisant ce que vous avez en tête et  je vous le ferai pour me faire pardonner d'avoir tardé à sortir ce chapitre ;)

Sachez que j'ai lu chacun de vos commentaires malgré mon absence et c'est ce qui l'a poussé à publier la fin malgré tout alors merci beaucoup ! Merci à tous ceux qui ont lu cette fiction, à tous ceux qui ont commenté, merci !

No Hate. No Love. [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant