FOCUS

Chapitre 7

" Je crois que j'ai perdu une certaine mademoiselle Miller dans le monde très mystérieux de la béatitude ! me taquine-t-il.

- Hon ! je grogne."

Bravo Kenny ! Ça c'est de la répartie où je ne m'y connais pas !
Raah ! Si seulement je pouvais parler et lui clouer le bec à ce petit enfoiré ! Après une remarque sur mon poids de grosse baleine, il faut qu'il en rajoute !
Et moi pendant ce temps je le regarde avec des yeux mielleux ! Non mais j'y crois pas ! Quellle handicapée !
Il me sourie, je lui décoche un regard mauvais. Il sourie de plus belle, laissant voir ses belles dents alignées.
Ho...my...god...Je ne peux pas m'empêcher de le trouver d'une beauté presque irréelle.

Roh ! Je déteste ça les filles qui bavent devant des mecs, comme un ours devant du miel ! C'est la preuve d'une incapacité de self-contrôle et d'une faiblesse évidente !
Alors pour cacher immédiatement ce que je ressens, je fais ce que je sais faire de mieux : être distante et froide.

Je fronce les sourcils, pince les lèvres et tourne légèrement la tête pour qu'il ne me voit pas.
Bon sang ! Il est déterminé à garder son sourire jusqu'à la fin de ses jours lui !
S'il croit qu'il me fera sourire en retour, il peut se brosser !

                   ...

Nous arrivons enfin à la salle où nous nous trouvions initialement.
Ouf !

"Hé ! je m'égosille."

Je me prends la porte en pleine figure, pile au niveau du nez !
La bonne nouvelle c'est que j'ai retrouvé l'usage de ma voix !

"Désolé, s'excuse-t-il rapidement.

- Lâche-moi s'il-te-plaît.

- Et voilà princesse ! claironne-t-il en me déposant à terre."

Je note, agréablement, qu'il l'a fait de façon assez délicate. On ne brutalise pas une princesse comme ça  !

"Au fait, moi c'est Carter !

- Et moi Kenny."

Il me serre la main. Je lui rends sa poignée que je veux assurée. Mais je me rends vite compte que je lui broie plus la main qu'autre chose.

Et puis merde ! Ça fait longtemps que j'ai perdu ma dignité aujourd'hui  ! Je ne suis pas à une bourde près !
C'est quand nous nous arrêtons de parler que je me rends compte que la salle est vide.

" Viens, m'enjoint Carter. Je crois que les autres ont commencé sans nous !

- Mais c'est qu'ils veulent déjà nous lâcher ces surdoués !

- T'inquiète, on ne se débarrasse pas de moi comme ça ! J'espère que c'est aussi ton cas ? me défi-t-il."

J'ignore sa question et le houspille.

" Bon dépêche-toi !

- Ok ! Ok ! Détends-toi, j'arrive ! "

Je suis déjà dans le couloir, prête à lui fermer la porte au nez s'il ne se dépêche pas un peu plus ! Ce serait dommage d'abîmer cette belle gueule !

" Qu'est-ce qui te fait sourire ? s'enquiert Carter.

- Rien."

Woh ! On peut dire que j'ai un certain talent pour éviter les questions gênantes !
Avec le classique "rien" j'ai l'assurance qu'il va insister jusqu'à obtenir une réponse satisfaisante !
Mais heureusement, il ne le fait pas.

Nous déambulons pendant quelques minutes dans les couloirs entièrement blancs. Tout ce blanc me fait froid dans le dos ! Cela créer un environnement très stérile...
Peut-être que cette valeur symbolise la pureté et la clarté de l'esprit des habitants de Zaphalia ? Ou quelque chose comme ça...
Enfin bref ! Ceci n'a qu'une importance insignifiante étant donné que nous sommes probablement perdus !  C'est vrai, comment pouvons nous savoir où sont les autres ? Surtout que Marco, notre guide si j'ai bien deviné, s'est sauvé comme une fillette face à mon malaise !