Chapitre 10

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Une alarme retentissait, le bruit se propageant dans l' entièreté de la cité engloutie.

Je me réveillai lentement, la nuit ne pouvait pas être déjà finie, si? Ma nuit avait été agitée par ce songe. Un rêve qui ne pouvait être banal mais dont je ne parvenait pas à en saisir le sens. J'avais encore en tête chaque détail... je frémissais en me rappelant à la scène à laquelle j'avais assisté lors de mon cauchemar.

J'émergeai doucement, sortant un par un mes pieds du lit. L'épreuve. J'allais devoir me préparer pour l'épreuve. Rien que le fait d'y penser me donnait la nausée.

Alors que je commençai seulement à me rendre compte de ma situation et que je parvenais à me rappeler où je me trouvais, une voix sûrement amplifiée afin de couvrir l'ensemble de Ni s'écria :

-Dernier appel, vous avez quinze minutes pour vous rendre dans la grande salle circulaire à l'entrée de la cité ! Les "retardataires" seront privées du matériel donné par leurs familles et ne seront donc admises dans le labyrinthe qu'avec ce qu'elles pouvaient déjà avoir sur elles.

J'écarquillai les yeux, effarée. Comment ça "dernier appel"?! Cela voulait dire qu'on nous avait déjà demandé avant de nous lever et que je n'avais rien entendu?

C'était terrible. Mon cauchemar semblait m'avoir vidé de mes forces et je n'avais pas pu dormir autant que je l'aurais souhaité. De plus, mon estomac ne cessait de m'envoyer des gargouillement pour me montrer que j'avais faim. Donc, avec seulement quinze minutes pour manger, le préparer et me rendre à l'entrée de la cité, j'allais devoir me dépêcher.

Heureusement, quelqu'un avait déposé au pieds de la porte un petit-déjeuner à mon intention. Sur un petits plateau étaient disposés de façon ordonnée un petit pain accompagné d'une motte de beurre ainsi qu'un verre d'eau et une pomme.

Affamée, je me préparai deux tartines que je dévorai en quelques secondes. Je bus l'on verre d'une traite et destinai la pomme pour plus tard, quand je serais dans le labyrinthe, en la mettant dans mon sac.

J'enfilai rapidement les vêtements que Nella avait remarqués hier, ceux que ma mère avait laissés dans la poche de mon sac visible de tous.

C'était un t-shirt à manches longues et un pantalon élastiques, tous les deux d'une sorte de gris-marron très laid. Mais si ma mère avait choisi cette couleur c'était sûrement pour une bonne raison. Probablement parce que les pierres que je trouverais dans le labyrinthe seraient ainsi et que je pourrais donc me fondre plus facilement dans le décor.

Je me coiffai d'une simple queue de cheval et enfin j'étais prête. Il ne me restait plus qu'à remballer les quelques affaires éparpillées dans la chambre dans mon sac, ce que je fis.

Je jetai un dernier coup d'oeil à la pièce dont j'avais été l'hôte d'une nuit puis je la quittai, sans aucun regret. J'avais trois minutes pour atteindre l'entrée de la cité où je ne donnais pas cher de ma peau, ou plutôt de celle de mon sac.

Étonnamment, j'avais bien mémorisé l'organisation des lieux la veille et je pus me retrouver avec facilité dans ce dédale de pierres. Dédale... ce n'était probablement rien par rapport à ce qui m'attendait.

Ainsi, j'arrivai vite dans la grande salle de l'entrée. Comme je m'y attendais, j'étais là dernière, tout le monde était déjà là, Nella discutait avec Janis mais le salua discrètement de la main.

Nella... rien que de penser à elle me retournait l'estomac et me donnait envie de vomir. Dans sa lettre, ma mère avait écrit noir sur blanc que mon seul but devait être de gagner, au détriment de la vie de Nella. Je n'osais pas regarder mon amie dans les yeux, j'avais peur de ce qu'elle pourrait trouver dans les miens.

-Dis donc toi! T'as de la chance de ne pas être arrivée une minute plus tard, grinça une voix masculine dans mon dos.

Je le retournée, alertée par ce ton désagréable. Évidemment, c'était Alexandre qui venait de parler. Il m'était toujours impossible de comprendre comment fonctionnait cet odieux type.

Il m'avait paru si différent hier soir, lorsqu'il m'avait accompagnée jusqu'à ma chambre. Alexandre semblait avoir vraiment deux personnalités différentes, c'en était effarant.

Je ne répondai pas à la provocation du neveu du prince, j'étais fatiguée et je n'avais franchement pas le coeur à cela. L'attention d'Alexandre dévia vers quelqu'un d'autre et il me laissa tranquille.

Autour de la salle, des gardiens de la paix bloquaient toutes les issues, pourquoi ne se passait-il donc rien? J'avais presque l'impression de sentir le regard de la statue posé sur moi, les inscriptions écrites sur son socle me laissaient toujours perplexe et inquiète.

Voyant qu'il ne se passait strictement rien, Maud, la fille à la langue bien pendue demanda:

-Allons-nous devoir sortir pour atteindre la labyrinthe ?

Alexandre lui lança un regard méchant avant de lui répondre :

-Bien sûr que non! Tu es vraiment idiote ma parole!? Tiens, voilà Roccelli.

En effet, le petit homme trapu venait de faire son apparition, les bras chargés de paniers. Il commença à les distribuer, un pour chacune d'entre nous et je m'aperçus qu'ils étaient remplis de denrées et de bouteilles d'eau. Alexandre déclara :

-Il y a assez de provisions dans ces paniers pour que vous puissiez toutes vous nourrir correctement pendant plusieurs jours. Je crois que maintenant tout est prêt.

À ces mots, il alla se placer près de la statue, au centre de la pièce et fit signe à Roccelli et aux gardiens de la paix présents de reculer afin de sortir.

Je restai sur mes gardes si Alexandre leur avait ordonné de quitter la pièce, ça ne pouvait qu'être qu'être pour une très bonne raison.

Alors que Maud allait encore ouvrir sa bouche pour poser des questions, le sol se déroba sous nos pieds. S'ensuivit alors un concert de cris plus aigus les uns que les autres. Je ne pouvais rien dire, je chutai et aucun bruit ne parvenait à s'échapper de ma gorge.

Sous moi, l'obscurité je ne pouvais rien voir de ce qui m'attendais plus bas. Enfin, j'atterris, dans un bruit sourd sur une surface assez molle.

Dés que mon corps avait heurté le sol, une lumière s'était allumée. J'étais dans un petit espace clos dont j'arrivais à apercevoir l'unique sortie.

Je levai la tête. Je pus voir Alexandre agrippé à la statue, seule partie partie de la pièce qui avait été épargnée. Et je compris. La lutte pour la survie venait de commencer.

Hey! :-)
Voici le nouveau chapitre, encore une fois je ne peux qu'espérer qu'il vous a plu!

J'aimerais effectuer un petit sondage, seriez vous d'accord pour un résumé du chapitre précédent à chaque début de chapitre ? Dites moi ça en commentaire! 😉
Juliette ❤

Conspiracy EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant