Nella était devant moi. J'avais peur qu'elle partes. J'avais peur de ne plus jamais la revoir. Je tendis ma main, je voulait m'accrocher à elle, rester avec elle. Ma main semblait traverser le vide.
Je voyais quelques larmes couler sur son visage, mais ce dernière restais impassible. Je l'entendis me dire:
-Je suis désolée Talia.
Soudain, je perdis l'équilibre. Je tombai dans le noir,ma chute était sans fin. Nella a disparu. Partout j'entendis des voix répéter sans cesse «Talia, Talia». Je criai.
Je me réveillai en sueur. C'était juste un mauvais rêve... Je me levai et allai prendre un verre d'eau dans la salle de bain. Je mouillai mes mains et je me rafraîchis en les passant sur mon visage. Il était blafard.
Je retournai me coucher. Pitié, que mon inconscient me laisse en paix pour le restant de la nuit...
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Je me levai à huit heures, le Choix serait à onze heures. Je commençai par m'habiller. Je choisis une tenue sage pour ne pas attirer trop l'attention. Je mettais donc une chemise avec une petite jupe pas très courte mais pas trop longue non plus. Je rajoutai un gilet couleur nuit par dessus ma chemise, je ne voulais pas avoir froid. Mon ensemble était bien entendu, bleu.
Je coiffai mes cheveux en une longue tresse, je préférais les avoir attachés.
Je décidai de faire honneur à Nella. J'étais très excitée à l'idée de me maquiller, depuis toute petite j'en avais envie. Je faisais donc sur mes yeux un dégradé de bleu avec le fard à paupières, je mettais du mascara noir sur mes cils. A part le bleu, on avait aussi le droit de porter du blanc, du gris et du noir qui n'étaient pas vraiment des couleurs. Je finissais avec un rouge à lèvres bleu qui me rappelais la couleur de mon sang.
Je descendis prendre mon petit-déjeuner. Je m'asseyais entre mon père et ma mère. Je n'avais pas faim. Je me contentais donc d'une pomme, je n'aurais rien pu avaler d'autre tant mon ventre était noué. J'annonçai à mes parents:
-Je sors dehors, j'ai besoin de prendre l'air.
-D'accord, me répondis mon père, mais essaie de rentrer pour dix heures s'il te plait.
J'acquiesçai en silence, me dirigeai vers l'entrée et chaussai mes ballerines.
Dehors il n'y avait personne. Je choisis de déambuler dans les rues au hasard. Les gens préféraient rester chez eux et les commerces étaient fermés. Une légère brume s'était posée dans les rues. On se serait cru dans une ville fantôme...Mes pas me menèrent jusqu'à la grande place. Ça me faisait bizarre de la voir aussi vide. Il y avait bien quelques passants, mais aucun ne s'arrêtait. Je m'asseyai sur le même banc que hier.
Je songeais au Choix. Personne ne savait vraiment comment il se déroulait. Je savais que toutes les filles de mon âge et moi devions nous rendre au parc publique pour dix heures trente où un pavillon blanc aurait été installé pou l'occasion. Sauf qu'une fois qu'on serait dans ce pavillon, personne ne savait ce qui se passerait.
Je sentais une main sur mon épaule. Je me retournai, effrayée.
-Théo espèce d'imbécile! Tu m'as fais peur! Qu'est ce que tu fais là?
-Je me doutais que tu serais là et je voudrais te parler Talia.
-Ah parce que maintenant tu développes des dons des voyances?
Il ne ris pas. D'habitude quand je lui envoyais des vannes de ce genre là, il me répondait mais là il ne dit rien.
-Talia tu te rends pas compte ou quoi?! J'ai peur pour toi. J'ai peur que tu sois choisie bordel!
-Je t'ai déjà dit que je risquais rien!
-Merde quoi, tu veux pas comprendre?! Depuis que t'es petite t'as appris à ne pas t'aimer et l'image que tu te donnes est totalement fausse! Assume un peu Talia! Arrête de te mentir!
Je restais bouche bée. Habituellement, Théo ne jurait jamais et ne m'avait jamais parlé ainsi. Je ne pouvait pas m'en empêcher, je pleurais. Je m'écriai avec rage:
-Ce n'était pas la peine de venir si c'était seulement pour me cracher dessus! C'est bon, je m'en vais!!
Alors que je me levai du banc, il me retint par le bras.
-Je suis désolé, je ne pensais pas ce que j'ai dit. Je voulais pas te blesser... Talia, mets toi cinq minutes à ma place. Tu es loin d'être la fille la plus laide de Maooristilla. Et... je ne veux pas te perdre.
Il me serra dans ses bras, nous pleurâmes ensemble. Essuyant mes yeux bouffis, je lui dit:
-Je dois rentrer maintenant. On se revoie bientôt...
-Je l'espère. Adieu Talia, j'espère que ce n'est qu'un au revoir.
Après une dernière étreinte, je rentrai à la maison. Je courus dans la salle de bain pour me remaquiller. Je ne voulais pas que l'on voit que j'avais pleuré.
Ma mère pénétra à son tour dans la salle de bain, un sac à la main. Elle me le donna.
-C'est ton sac-à-dos, me dit-elle. Ne l'ouvre que... dans la pire des situations. Tu m'as compris.
Il était dix heures et quart. Le temps pour moi d'aller au parc publique. J'embrassai mes parents. Et j'y allai. J'étais effrayée, je ne voulais pas savoir ce qui allait se passer.
J'arrivai au parc en une dizaine de minutes. Nella était déjà là, j'allais avec elle. On se faisait un gros câlin (C'était ma journée!), on avait peur de finir séparées, peur de se perdre à jamais.
Nous observions le pavillon blanc. Il était assez grand pour toutes nous accueillir. Des filles rentraient déjà dedans, à chaque passage, deux gardiens de la paix cochaient leurs noms sur une liste. Les gardiens de la paix faisaient respecter la loi dans toutes les cités, c'était leur métier. Là, s'ils cochaient les noms c'était pour vérifier que tout le monde était là. Les filles qui refusaient de se présenter le jour du Choix étaient exécutées.
Nous pénétrâmes à notre tour dans le pavillon après avoir donné nos noms. L'intérieur était... sobre. Il n'y avait rien et nous restions toutes debout. D'habitude, les filles de notre âge bavardaient tout le temps, mais là, à part quelques murmures, c'était le silence. J'observai les autres filles.
C'est à croire que certaines faisaient tout pour être nominées vu leurs décolletés plongeant et leurs robe sexy. Elle me faisaient pitié. Mais peut-être, avec un peu de chance, elles permettraient à Nella de ne pas se faire choisir... Mon amie portais un jean et un sweat-shirt. Comme moi, elle avait joué sur la carte de la fille pas trop sexy.
Je croisais les doigts et je serrais les pouces. Ça faisait presque une demi heure qu'on était là, il allait bientôt être onze heures. L'heure du Choix. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose d'un instant à l'autre. L'atmosphère était trop pesante.
Les deux gardiens de la paix fermèrent les portes du pavillon. J'entendis un cliquetis, c'était fermé à clé. Je pris la main de Nella et la serrai comme une damnée.
Des filles commençaient à crier. Je regardais dans leur direction, un gaz vert était en train de se diffuser dans la pièce! Je plaçai ma main devant mon nez et ma bouche et incitai Nella à faire de même. Autour de moi, les filles s'effondraient. Je tenais toujours mon amie par la main. Mais je sentais sa main me lâcher, elle tombait à son tour.
Je sentis le gaz pénétrer dans mon organisme. J'eus un haut le cœur. Je finis par lâcher prise, je perdis connaissance.
Hey :)
J'espère une nouvelle fois que ça vous aura plu! Est ce que vous avez des idées sur ce qui va se passer? Comment trouvez la musique mise en média?
Bisous, Juliette <3
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Conspiracy EN PAUSE
FantasyUne ville, huit cités, huit couleurs, huit princesses. Un prince. Comment atteindre un ennemi dont on ignore l'identité? Comment réagir en découvrant les secrets faisant d'un peuple l'esclave de la hiérarchie? Dans un futur incertain, dans un monde...