...
Des pleurs venant de la pièce voisine se font entendre. Ils se font de plus en plus bruyants et désespéré tandis que l'ignoble homme continue le supplice de la jeune femme. Un rugissement s'échappe.
Tout à coup, un mur s'effondre et se fracasse en mille morceaux. Une fille s'élève dans les airs, au grand désarroi de tous. Sa peau blanche est contrastée par des marques violettes s'enroulant autour de ses bras. Ces marques brillent, c'est étrange mais c'est ce qui est en train se passer.
Avec sa robe blanche, on aurait pu la prendre pour un fantôme, ses boucles brunes flottant derrière elle ajoutant de l'effet à cette impression. Je ne vois pas distinctement ses yeux et je crois pouvoir en être soulagé car je suis effrayée en pensant à l'expression que je pourrais y déceler.
Ses paumes, déjà pâles sont illuminées d'une lueur blanche et aveuglante. L'homme, qui regarde cette fille surnaturelle sourit alors, d'un sourire mauvais.
-Alors c'est toi. Enfin je t'ai retrouvée. Attrapez la!
Des flèches immobilisantes sont tirées en direction de la fille mais celle ci riposte d'une manière que je ne comprends pas, mais assez efficace pour mettre au tapis plusieurs gardien de la paix. L'homme s'élance avec rage vers elle mais elle parvient à s'échapper avec agilité de son chemin.
La jeune fille prends celle qui s'est fait torturer dans ses bras et parvient près de la baie vitrée. Malheureusement, l'homme et ses gardes ont tôt fait de l'encercler. Alors, seul échappatoire, l'autre dans ses bras, elle saute, brisant la vitre et sombrant dans le ciel.
-Mademoiselle... nous n'avons pas beaucoup de temps... chuchote une voix féminine.
Qui est-ce?
-Mademoiselle?
Je me tais. Je ne veux pas parler.
-Je vous en prie, mademoiselle... réveillez vous!
J'ouvris lentement les yeux. Une fille était penchée au dessus de mon lit. Je compris que je venais de rêver, et ce n'était pas la première fois que je faisais ce songe. J'observai la demoiselle en détails: elle avait l'air jeune, sûrement plus que moi. Ses courts cheveux blond vénitien encadraient son visage rond.
-Où suis-je? articulai-je avec peine.
Je me sentais si faible... que m'était-il arrivé? Tout était confus dans mon esprit. Mes souvenirs ne parvenaient pas s'imposer à moi avec clarté et distinction. Je me levai d'un bond du lit où j'avais été installée avant d'être rattrapée par une terrible migraine qui me força à m'assoir sur le matelas. Je pris ma tête antre mes mains, rien n'allait.
-Il faut vous calmer princesse! couina la petite blonde. Voilà, vous êtes dans le palais Bleu.
Princesse. Ce simple mot eut le don de réveiller tant de choses obscure, toute la douleur qui s'était accumulée se libéra en moi, comme si elle avait été retenue par une simple porte qui venait à présent de s'ouvrir. Et j'avais mal, tellement mal... Je voulais faire taire la souffrance, quel que soit le prix.
J'avais massacré des filles et tué mon amie. Et j'étais en vie. J'aurais du mourir pour tout ce que j'avais fait mais j'étais toujours là. Vivre allait être ma punition, subir chaque minute, chaque seconde sans pouvoir mettre fin à mes jours. Un goût amer et infâme avait pris ^place dans ma bouche.
-Je me sens mal... soufflais-je.
La jeune fille du comprendre mon malaise car elle s'empressa d'ouvrir une petite porte qui reliait la pièce où j'étais à une salle de bain. Sans réfléchir, je m'y précipitai et m'agenouillait devant les toilettes situées entre un lavabo et une douche. Je vomis sans m'arrêter, sans retenue sous l'œil dégoûtée de la blondinette. Et elle pouvait l'être, le dégoût c'est tout ce que je méritais. Avec la gerbe partait tout ce que j'avais contenu trop longtemps dans le labyrinthe.
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Conspiracy EN PAUSE
FantasyUne ville, huit cités, huit couleurs, huit princesses. Un prince. Comment atteindre un ennemi dont on ignore l'identité? Comment réagir en découvrant les secrets faisant d'un peuple l'esclave de la hiérarchie? Dans un futur incertain, dans un monde...