3.Le travail...

7 3 1
                                    


Après dix minutes de marches, j'arrive sur mon lieu de travail. J'ai mon permis, j'ai une voiture. Mais je n'ai pas envie de l'utiliser pour dix petites minutes. Puis, je ne vais pas sortir mon discours de la fille écologique, mais la voiture, c'est pas bien. Non c'est pas bien. Réfléchissez. On est d'accord, c'est pratique, ça va vite (si on oublie les embouteillages). Mais ça sent mauvais ! Ah oui ! Allez mettre votre nez près un pot d'échappement, vous m'en direz des nouvelles ! Après certaines personnes aiment cette odeur. Chacun ses goûts. Mais la marche. La marche ! C'est bon pour les jambes, ça ne pollue pas et on peut aller vite si on connaît quelques raccourcis. Puis quand le chemin est court comme celui de mon domicile à mon lieu de travail, la voiture sert, strictement, à rien. En plus, le parking est reversé au PDG, et aux sous-chefs. Autant vous dire que le parking est comment dire...minuscule. Alors, en tan que salarié, je ne vais pas chercher pendant trente minutes une place ! J'ai horreur de ça. Passons, le sujet de la voiture est clos, ne revenons pas dessus, ou je fais un exposé. Et je viens chez moi. Oui, c'est une menace. 

Je suis donc debout, les jambes serrées, les bras contre ma poitrine, le regard droit sur l'immense porte en verre qui se situe devant moi. J'attends. J'attends quoi ? De rentrer. Pourtant, le fluidité du passage est a coupé le souffle. Et je ne pèse pas mes mots. Cette entreprise regorge de centaines de salariés, qui se relie chaque jour, tous bien habillé, costume pour messieurs, jupe droite et chemise pour mesdames. Et pourtant, on y rentre facilement. Oui je vante la fluidité d'un passage d'une porte qui relie l'extérieur à l'intérieur. C'est gentil de ma part vous ne trouvez pas ? Allez, ça doit faire quelques heures qu'on se connaît, et je sais qu'au fond de votre petite tête, je vous énerve. Je m'en excuse. Je reprends le cours de ma vie. Une question ? Pourquoi je ne rentre pas ? Comme chaque matin, je n'ai pas envie de rentrer dedans, pourtant j'aime mon poste de secrétaire, mais non je n'ai pas envie. Je prends donc mon courage à deux mains et je rentre. Le paysage me ramène à la réalité de la vie. Je suis adulte et je travaille. Super. L'accueil est remplie de monde, de clients comme de salariés. Certains d'entre eux prennent un café avant de commencer une dure journée. Quelle joie de prendre un café en papotant avec ses collègues. Veillez notez l'ironie. Je déteste ça. Parler avec ses collègues. Pour dire quoi ? Mes jours sont pathétiques pour eux et je n'aime pas les gens. Je suis bien toute seule. Puis pourquoi se serait à moi de leur parler ? Et puis quoi encore ? C'est comme les voitures, trouvez le lien, je ne l'ai pas trouvé. Ou peut-être que oui. Passons. Je passe devant cette foule de monde mais je ne suis pas si méchante que ça. Comme tous les matins, j'offre un petit sourire et un petit hochement de tête à la secrétaire de l'accueil. Pour lui montrer mon soutien. Puis parce que je n'ai pas envie de me faire virer parce que je ne sourie pas. Au moins une personne pourrait me défendre. Puis...

-Alessandra ! 

Je me retourne à l'appelle de mon prénom. Oh non. J'ai envie de courir. Oui de lui envoyer ma chaussure en pleine figure. Je vise bien je pense. Je suis violente ? Pas du tout ! Cette personne qui a eu l'idée de sortir mon prénom de sa bouche c'est...Je ne me souviens pus de son prénom. Huit mois que je suis ici et je ne suis pas capable de retenir un prénom. Pathétique. Une fille ? Non. Un garçon ? Je ne réponds pas. A votre avis. Je vous aime bien finalement. Il est aussi chiant que moi quand je vous parle. A vous ennuyer. Donc cet homme s'avance vers moi. Il est comment ? Il est moche. Clairement. Mais il a un charme. Mais il est moche. Mais si vous allez voir tous mes collègues de sexe féminin, elles vous répondront que: l'avoir dans leur lit, elles seraient les plus heureuses. Personnellement ce n'est pas mon cas, je ne l'aime pas. 

-Ça va ? 

"Ça va ? " C'est quoi ça ? Je le regarde et je décide, car vous êtes là et que je faire bonne figure de lui répondre, car ce n'est pas toujours la cas, je vous rassure.

-Très bien et vous ? 

Le vouvoiement, règle à jamais transgresser avec moi.

-"vous" ? Mais voyons Alessandra, nous sommes collègue, et tu tr....

Pause. Je rêve ou j'ai bien entendu. Vous avez lu, il a dit "tu" ! 

-Primo, le "vous" est préférable, deuzio, nous sommes QUE collègue, nous sommes pas obligé de se parler. Un "ça va" je veux bien. Un tutoiement, jamais. Je me suis fais comprendre ? 

Il me regarde comme si je venais d'une autre planète. J'avais prévenu: pas de tutoiement. Bon je VOUS ai prévenu mais il avait cas deviner, ce n'est pas de ma faute s'il est nul aux devinettes silencieuses.

-Okay...Je vois le genre...Bon, puisque MADAME veut jouer à ce jeu, très bien. Je voulais te l'annoncer en douceur et peut-être te défendre mais là...

Il se stoppe, c'est une blague ?

-Là quoi ? 

-Le patron veut VOUS voir. VOUS n'allez pas faire long feu. 

Et il part. Bon, rester calme. Ne pas commettre de meurtre. Je monte dans l'ascenseur, direction le dix-huitième étage. Mon étage. Et celui du PDG. Je suis sa secrétaire. Personnelle. Oui je sais mais je n'ai pas envie d'argumenter dessus. L'homme de tout à l'heure à parlé de défense. Ca sent mauvais ! Et c'est vrai ! Une odeur envahit l'habitacle et.. Ding. C'est la sonnette de l'ascenseur. Heureusement, je suis arrivée. J'ai pété ou quoi ?Parce que ça sentait vraiment mauvais. Mais si je pète sans m'en rendre compte, c'est grave. Passons. Je marche le long couloir ou quelques me regardent bizarrement. C'est officiel, je vais préparer mes cartons. Autant partir le plus vite possible après qu'il m'ait renvoyé. Je n'aime pas être au centre de toutes attentions. Positives comme négatives. C'est horrible.

-Mademoiselle Larsen ? 

Bon, c'est officiel, je voulais vous cacher un peu pus longtemps mon nom de famille mais c'est fichu. Merci monsieur...j'ai oublié c'est qui ! Je ne m'intéresse vraiment pas à mon travail.

-Oui ? 

Il me regarde de haut en bas. Reluque moi encore je ne te dirai rien ! Après on s'étonne qu'il y ai des féministes. C'es...

-Monsieur Marchand vous attend. Dans son bureau. 

-Merci, je suis déjà au courant. Il peut attendre ou...

-Tout de suite.

Clair, net, sans bavure. Son ton est sans appel. Et moi je ne veux pas faire parti de cet appel. Je traverse la longue pièce où mes anciens collègues travaillent. Ils vont légèrement me manquer. Je me suis faite à être toute seule ici. Je toque à la porte. Monsieur Marchand, PDG de... est inscrit sur la porte. Cette porte qui va aussi me manquer. Je l'a passais tellement de fois. Je la caresse lentement. Les larmes me montent aux yeux. On se dirait dans un film romantique. Je déteste. PATHETIQUE. Je toque doucement. Je n'ai plus la force nécessaire...pour toquer à une porte. 

-Entrez.

J'ouvre doucement la porte. Tous mes gestes sont douceur. J'essaie d'implorer mon PDG de me laisser, je lui envoie toutes les ondes positives de mon âme. 

-Mademoiselle Larsen.Asseyez vous.

Son vouvoiement va me manquer. J'aime son vouvoiement. Je devrais le lui dire. Peut-être qu'il serait touché. Vous ne pensez pas ? Je m'assoie donc sur l'une des deux chaises. La gauche. D'habitude je m'assoie sur celle de droite mais j'ai peur qu'elle me porte la poisse. Un dossier est posé devant moi. Avec mon nom. Larsen. Je suis horrifiée.

-Je vous ai convoqué pour une seule chose. Je vais être clair. 

J'ai peur, mes jambes tremblent. J'essaie de les retenir. C'est dur. 

-Vous...

Je décroche. Je ne veux pas entendre. Mais mon regard reste dans le sien et j'attends la nouvelle. Mauvaise nouvelle.

-Vous allez travailler avec l'un de nos plus gros collaborateur. Je vous préviens. Ici je vous laisse tranquille, j'ai compris que vous n'aimez pas tellement la présence d'autrui. Mais avec lui, vous intérêt de changer ! Vous partez demain. L'adresse et tout ce don vous allez avoir besoin et dans le dossier qui se trouve devant vous. Vous pouvez sortir.

J'en étais sur ! Une mauvaise nouvelle ! La poisse ! J'aurai dû m'asseoir sur celle de droite !

Solitaire acharnéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant