0.3

2.1K 257 111
                                    

_ Je pensais que c'était un professeur à domicile, pourquoi est-ce que c'est moi qui doit bouger ? demanda Kunpimook, fronçant les sourcils.
_ Nous avons discuté avec ton professeur et il serait mieux que tu travailles dans un environnement plus calme, expliquait son père.
_ Sans vous autour, je comprends.
_ Ne commence pas Kunpimook.
_ Je ne commence rien du tout.

L'ambiance dans la voiture était tendu, le père et le fils ne peuvent avoir une discussion sans que l'un des deux ne commencent à lancer une pique à l'autre. Le plus souvent, c'est bien évidemment Kunpimook qui lance les hostilités. Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas peur de son père, mais il sait qu'il ne serait pas capable de lever la main sur lui, il a des principes. D'ailleurs il ne les comprends pas, ses stupides principes, tu peux insulter de tous les noms ton enfant non-voulu, mais surtout, ne le frappe pas. Kunpimook rigola amèrement dans son coin, ils ont détruit sa vie, et ils s'en foutent complètement. La voiture s'arrêta.

_ Nous y sommes, souriait son père.

Kunpimook regarda alors par la fenêtre et aperçu une grande maison. Il sortit de la voiture après que son père lui est crié dessus. La maison paraissais entretenue, agréable à regarder. Un jardin soigné, quelques fleurs par terre, pas plus. Kunpimook allait s'avancer dans le jardin, cependant son père l'interrompit dans sa démarche.

_ Je crois que tu oublies quelque chose.

Kunpimook se retourna lentement, se prenant un poids lourd dans le torse. Il posa son regard sur le sol, là où étais tombé l'objet. Il fronça alors les sourcils et regarda son père qui lui souriait, fier de lui. Il ne comprenait pas, avait-il loupé un épisode ?

_ C'est quoi ça ?
_ Tu ne vois pas clair en plus ? rigolait son père.

Bien sûr qu'il voyait clair, il ne comprenait juste pas pourquoi cette chose était à ses pieds.

_ Ah, toi on t'a loupé comme il faut, soupirait son père.

Kunpimook gardait les yeux sur la chose à ses pieds, ignorant le commentaire de son père. Il savait que c'était en premier son père qui l'avait détesté. Il aurait voulu pouvoir continuer à aller en soirée, boire et baiser un peu partout. Cependant pas de chance, il a eut un gosse et à dû se rétracter à la vie de vieux un peu plus tôt. Dans un sens, il était heureux de pouvoir pourrir sa vie ainsi, comme il pourrissait la sienne à chaque instant. On pouvait dire que c'était du donnant-donnant.

_ J'avais dit à ta mère qu'il aurait fallu te le dire plus tôt, mais elle m'a dit que ça aurait été plus compliqué de te faire bouger alors bon. Ce qui est à tes pieds mon garçon, ce sont tes affaires. Ce sont tes bagages, ta valise, quelque chose qui veut dire que tu te casses quelques moments de la maison.

On pouvait très bien voir la joie sur le visage de son père, le bonheur littéralement.

_ Si tu savais depuis combien de temps j'attends que tu te casses.

Kunpimook sentit une chose étrange envahir son corps. Une sensation qu'il avait enfouit au fonds de lui pendant des années, cependant elle refaisait surface et il ne comprenait pas pourquoi.

_ Tu m'excuseras, ce n'est pas que je n'ai pas envie de rester avec toi, mais j'ai des choses plus importante à régler.
_ Comme aller baiser d'autres putes ?

La voix de Kunpimook était sorti en un murmure que son père avait très bien entendu.

_ Pardon ? demanda t-il, ne souriant plus du tout.

Kunpimook sentit à nouveau ce sentiment étrange prendre possession de son corps. Il se sentait horrible. Il devrait être autant heureux que son père, il devrait être heureux de ne plus avoir à les voir, il devrait être heureux de partir. Alors pourquoi est-ce qu'il se sent mal ? Pourquoi as t-il l'impression qu'il va se mettre à pleurer s'il voit son père partir sans lui ? La réponse elle était simple.

Il se sentait seul. C'est un sentiment qu'il a toujours ressenti et enfouit quelques part où il ne pourrait pas le ressentir. Cependant, ses parents étaient sur le point de l'abandonner, il savait que même s'il rentrait un jour, ils ne seraient plus là, pourquoi le seraient-ils de toute manière ? La colère prit aussi possession de son corps et il serra les poings.

_ Tu m'as très bien entendu, répondit-il.

Son père qui s'apprêtait à monter dans sa voiture ferma à nouveau la porte côté conducteur et fit le tour de sa voiture.

_ J'aimerais t'entendre le dire un peu plus fort.

Kunpimook releva la tête, les larmes aux yeux. Il s'en fichait de paraître pitoyable ou ridicule face à son père, ce qui importait c'est ce qu'il ressentait et il ne comprenait tout simplement pas. Pourquoi le départ de ses parents lui fait aussi mal ?

_ Vous vous faites passer pour les parents parfaits, mais vous êtes tellement loin de l'être. Tu n'es qu'un..

Kunpimook hésita.

_ Et bien vas-y Kunpimook, va au bout de tes propos. Tu commences à m'intéresser.
_ Tu n'es qu'un connard, un putain de connard. Je vous détestes, toi et l'autre femme qui me sert de mère. Je vous déteste ! Vous n'avez qu'à continuer comme ça si ça peut vous rendre heureux. Va voir tes putes, baise les !

Le père de Kunpimook s'approcha de lui rapidement, préparant déjà son poing. Kunpimook ferma les yeux, ça serait la première fois que son père leverait la main sur lui. Dans un sens, ça paraissait dramatique. Il se faisait abandonner, il lâche tout ce qu'il a dire, et ensuite il se fait frapper. Cependant il entendit une porte claquer.

_ Toucher un seul cheveux de ce garçon et je vous jure que c'est mon poing qui finira dans votre gueule.

student. bbam. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant