𝗘𝗡𝗘𝗠𝗬

Dégage

ABEL TESFAYE
MONTRÉAL
01H

Je range mon téléphone dans ma poche, attrape mes clés de voiture, mon gun prestement rangé à la ceinture de mon pantalon et sors de la chambre. Ce soir nous allons à une fête comme très souvent.

Je descendis les escaliers puis retrouvais tous le reste de mes co-équipiers sagement assis au salon.

_ La princesse est prête ? Ricardo demande avec une pointe d'ironie.
_ Allons-y.

Pas que passe un temps fou à me préparer mais c'est juste que je suis toujours le dernier à commencer.

Je leurs fait signe qu'on prend ma voiture lorsque je la déverrouille. Tous installés dans l'habitacle, nous sommes enfin prêt à partir.

La fête en question se déroulait dans une maison abandonné près du bois donc assez éloignée de la ville. Elle était organisée par un de mes associés mais aussi un fidèle allié : Asap.

Je le connais depuis nos débuts dans le milieu, on a d'ailleurs démarrer ensemble pour être ce nous sommes aujourd'hui.

Aujourd'hui, il est plus un médiateur qui aide à gérer les conflits. Son avis étant totalement neutre et partial, il détient donc cette tâche.

Mon téléphone se met à vibrer dans ma poche. Je cale mon genoux sous le volant et le sort. Le nom de ce dernier apparaît sur mon écran.

_ Ouais les gonzesses, vous ramenez vos fesses ou c'est comment ? C'est déjà avancé par ici, J'entends sa voix, la musique et les filles qui roucoulent près de lui. Il semble déjà assez avancer lui aussi.
_ On a pris la route, on est bientôt là.
_ Ah et au fait, les rings sont là.

Je suis soudain beaucoup plus enthousiaste à l'idée de cette fête. J'ai un petit sourire en coin.

_ Ah ouais ? Ma voix trahit mes pensées.
_ Eh, je veux pas d'affrontements à la kalachnikov comme la dernière fois, Il le dit beaucoup plus sérieux.
_ T'inquiète pas, on ferra rien.
_ Je suis sérieux, tenez vous à carreaux.

Puis il raccroche.

_ Tu vas pas l'écouter hein ? Ricane Jay qui a capté la discussion.
_ Je ne raterais jamais une occasion pour emmerder mon chaton.

Après des efforts monstres pour sortir un temps soit peu de la ville avec la circulation, nous empruntions le sentier de gravier qui mène jusqu'à la maison en question.

Cette maison paraissait effrayante pour ceux qui ne la connaissent pas. La peinture qui s'effritait, le brouillard permanent qui l'entourait, sa pelouse mal répartie : Bref la maison du tueur en série. Pourtant, c'est ici que les meilleures soirées se passaient, c'était un fait.

Autres perceptives : Elle est à un kilomètres de la zone des hangars qui est le lieux de toutes les transactions illicites et ou également les gangs entreposent toutes leurs marchandises. Ça reste un lieu très tendu et en proie à des fusillades régulières.

C'est apparement pas un soucis car il y'a toujours de nouvelles têtes qui se présentent.

Quelques instants plus tard, nous entrions dans la maison, attirant les regards et créant un silence. L'énergie de nos activités semblait nous suivre et pousser les gens à se soumettre. Les gens s'écartaient pour nous laisser passer : L'effet Black atlas je dirai.

Dans cette même foule, j'aperçus quelques filles plutôt pas mal qui finiraient sans doutes avec moi ce soir.

Je me dirigeais tout de suite vers le jardin en traversant la mer humaine qui se déhanchait sur les hit du moment.