𝗘𝗡𝗘𝗠𝗬

« You will fall »

ABEL TESFAYE

Cette soirée est un véritable fiasco.

Justin vient de se faire foutre dehors avec blanche neige, Ricardo s'est enfui, aucune trace de Billie et voilà que je me retrouve quasi seul dans le carré VIP avec l'autre connasse alors que je suis censée être autre part pour des raisons lucratives.

Mais elle avait fini par retiré ses collants. Ses jambes fines étaient désormais mises à nu tandis qu'elle sirotait une coupe de champagne avec passion.

Cependant, son regard n'en était pas moins mauvais. Elle devait sûrement préparer son prochain coup.

C'était aussi captivant que très énervant.

Mais surtout, voir si calme était très angoissant pour moi. Je n'aime pas ça.

Alors que je m'apprête à aller vers elle, mon téléphone vibre dans ma poche. Lorsque je le sors, le nom d'Asap me laisse perplexe.

Je décide d'ignorer l'appel et vais donc vers ma petite Grandy. Elle me lance un regard noir mais ne bouge pas.

-J'en connais une qui a la haine, je chantonne. Elle lève les yeux au ciel tandis que je me rapproche d'elle. Tu penses sérieusement que tu aurais pu gagné ? Ou alors c'est juste le fait que je t'ai laissé en plan ?

Je me suis penché pour lui susurrer ces mots. Ses boucles en diamants se réfléchissent sur sa clavicule alors qu'elle se raidit.

-Je n'en attendais pas moins de toi Abel, elle lâche juste assez fort.
-Pourtant cela te frustre toujours autant.
-Qu'est ce que tu essayes d'insinuer ? Elle demande d'une voix sifflante.
-Que tu meurs d'envie que je te baise, je dis clairement.

Elle éclate de rire puis se retourne. Sa joue se pose sur une de ses mains parfaitement manucurées tandis qu'elle esquisse un sourire amusé.

Je meurs d'envie de lui mettre une baffe. Dieu qu'elle m'énerve avec tous ses diamants qui brille sur sa peau basanée.

-Abel comme tu es chou, tu pense réellement que si j'avais envie de baiser c'est vers toi que je me serai tournée ? Elle me demande sarcastiquement. Tu as certes des attributs masculins enfin si j'en crois ce que je vois mais à mes yeux tu restera toujours un sale rat d'égout. Et je déteste les rats, ils me donnent la nausée. Alors je pense t'avoir éclairé donc maintenant laisse moi tranquille.

Elle me lance un regard lubrique puis se réinstalle dans son siège. Son insolant répondant m'a toujours amusé la plupart du temps.

Il m'est impossible d'ignorer le frisson qui méprends lorsque je me penche vers elle et que son parfum me vient. Ce n'est pas de la guimauve mais quelque chose d'assommant, de presque enivrant.

Mais elle se lève brusquement et me remet l'esprit en place. Ariana elle, remet sa robe en place et récupère son sac.

Soudain elle se jette presque sur le canapé et pose ses lèvres gluantes de glisse sur mon nez.

-Adieu Abel, elle me sourit hypocritement et disparaît aussi vite que ça tandis que je peste brusquement.

Je m'essuie aussi vite que je peux. Ce n'était pas une marque d'affection. Je suis putain d'allergique à ce truc de merde.