𝗘𝗡𝗘𝗠𝗬

Cela devait s'arreter là.

BILLIE EILISH
MONTREAL

Ces soirées étaient toujours aussi hilarantes que fortes angoissantes.

Tout d'abord drôles pour les conneries des deux couples fards de Montréal puis ensuite cette horrible pression qui me tordait entre stress et excitation.

Un peu comme quand on ment ou cache quelque chose. On sait que c'est mauvais mais en le faisant y'a cette petite excitation.

Je le sens, je le vis parce que c'est exactement ce que je fais.

Un verre se brise. Ariana est furieuse et je sais maintenant ou était Abel qui est revenu la poitrine bombée. Son petit sourire en témoigne un peu.

Sa partenaire en revanche semble perdre la tête. Elle est à deux doigts de lui sauter au visage avec ses capsules.

Mais, Trey, le propriétaire de la boîte arrive à la retenir juste à temps. Il lui parle à l'oreille puis part avec elle.

Avec la forte musique, je ne pouvais rien entendre juste regarder et peter de rire en imaginant ce qu'il se dise.

Sur la table opposé, Justin jubile presque tandis que Abel sirote son verre calmement sans quitter des yeux Trey et Ariana qui quittent la pièce.

-Regarde moi ce sale insecte, Selena crache presque. Avec son Smokey eyes elle parait le tuer des yeux.
-Mouais ça c'est ce que tu dis, je marmonne. Les filles engluées à lui ne le pense visiblement pas.

Mes yeux se posent furtivement sur Ricardo qui a une belle brune peu habillée assise sur une de ses jambes.

-Les moustiques ne comptent pas. Ils sont partout ou il y'a des ressources.

Selena rumine un peu puis finis par se lever et partir pour la piste principale en prétendant « étouffer dans cette atmosphère malsaine. »

Peu importe et de toutes façons j'allais devoir y aller. Il était bientôt quatre heure du matin et nous étions jeudi.

Je prends le temps d'avaler les quatre shots qui étaient restés sagement sur la table.

Durant ces courtes minutes, Ariana est revenue en trainant Trey derrière elle.

Elle le poussa presque sur les sièges avant de s'asseoir sur lui sous les regards sombres d'Abel en arrière plan.

Cela suffit à m'étouffer un peu plus.

L'énergie avait comme brusquement changé et était devenue comme un récipient sous pression qui ne demandait qu'à exploser.

C'est exactement pour ça que je fais vite de mettre les voiles.

L'air frais de l'extérieur est un réel plaisir à sentir. J'en ai besoin pour me calmer.

J'allais encore mentir à tout mon entourage, cacher des secrets et faire quelques chose qui au delà de tout ça était bien plus grave.

Mais je m'en fiche. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, rien ne n'avait autant apaisé mon âme tourmentée.

Je sais exactement quoi faire et ou aller.