𝗘𝗡𝗘𝗠𝗬

On adore !

ARIANA GRANDE
MONTRÉAL

Je coince mon revolver dans ma cuissarde en cuir spécialement prévu à cet effet. Libéré, le jupon de ma robe retombe sur mes mollets.

Le rouge bordeaux de cette dernière s'allie parfaitement avec mon rouge à lèvres. Sa scandaleuse fente dévoile une de mes jambes enrobé de mes collants en maille ansi que ma jarretière.

En bas, Selena n'a pas fini de réduire en miette sa chambre. Je peux entendre ses cris de rage toujours plus violents.

Je soupire en redressant mon choker. Tout de diamant, de vrais diamants. Il brille de mille feux dans le miroir et rajoute de la perfection à ma tenue.

Puis mes yeux se posent sur la chaîne d'Abel. Je souris intérieurement. Il doit sûrement s'arracher les cheveux de pas la trouver pile avant un rassemblement.

C'est presque le symbole de son grade au sein de son organisation. Une peu comme moi avec mes bagues.

Cet idiot ne s'était même pas aperçu que je l'avais volé. Elle était si sagement posée sur ce t-shirt que je n'avais pas pu m'en n'empêcher. Ces beaux diamants m'avaient séduit.

Ce n'est absolument pas par pure provocation. C'est juste un vol compulsif.

De toutes façons, je m'en fiche, elle va bien avec ma tenue.

J'ai l'air d'une riche veuve dont le mari est accidentellement mort d'une crise cardiaque.

Lorsque je rejoins Billie en bas, elle est assise sur le canapé, ses pieds sur la table basse et concentré sur le joint qu'elle est entrain de rouler.

Juste près d'elle, Layla balance la tête, des écouteurs dans les oreilles. Chose dont elle n'a en passant, absolument pas le droit.

Du moins lorsque c'est la musique de Billie.

Cette petite a déjà un language très fleuri pour son âge et je ne tiens pas à empirer les choses.

Quand elle m'aperçoit, sa tête se relâche en arrière avec un gémissement plaintif.

-Retire ça de tes jolies petites oreilles et va chercher ton sac. Je te dépose chez Betty, je minaude.

Elle grommele mais obtempère. Entre-temps, Selena vient s'asseoir négligemment dans le fauteuil encore à cran. Billie qui vient juste d'allumer son joint le lui tends sans un mot.

-On peut y aller Tante Ari', Layla crie en descendant les escaliers plutôt bruyamment.

Sa mère redonne rapidement le joint à Billie et se lève pour embrasser sa fille. Elle lui murmure toujours les mêmes mots : Je t'aime mon ange. Sois sage avec Betty. À demain.

Betty est une vielle dame de plus d'une cinquantaine d'années. Étant, retraitée et veuve avec des enfants tous indépendants au quatre coins de l'Amérique, elle est donc la plupart du temps seule.

Nous la connaissons depuis maintenant quatre ans, c'est à dire lorsque nous avons déménagé ici. Layla devait avoir environ deux ans et nous commencions tout juste à essayer de s'organiser suite au décès de mon frère.