Chapitre 25 2.2

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Je me réveillais en pleine nuit, ma bouche était sèche et ma tête me faisait mal. Je me levai doucement pour ne pas réveiller Justin, et marchai jusqu'à la salle de bain.
Buvant un verre d'eau du robinet, je le posais avant de me regarder dans le miroir. J'auscultais mon visage, mon dos, mes jambes. Je touchais chaque parcelle de ma peau. Il n y avait plus aucun hématome, il n y avait que des cicatrices.

Je me passais de l'eau sur la figure. Puis finalement, décidais de prendre l'air. Je mis un gros pull à Justin poser sur une chaise, ainsi qu'un de ces pantalons de sport. Je me sentais bien dedans. Son parfum y était incrusté, et c'était tout chaud.

Je pris les clefs de la chambre, avant de refermer la porte. J'arrivais à l'extérieur de l'hôte. La rue n'était pas beaucoup animée et il faisait vraiment sombre. Ça me rappelais un peu la ruelle dans laquelle Justin m'avait sauvé. Notre première rencontre. Je souris face à ce souvenir. Des tas d'images revenaient: celle de la gentillesse et de la patience dont il avait fait preuve durant plusieurs semaines, puis son regard déchiré quand je lui avais dit pour sa sœur, nos engueulades, notre réconciliation dans la prison, notre premier baiser, nos moments intimes. Qu'est ce que j'avais bien pu faire de bien dans ma vie pour avoir un garçon aussi bon que Justin comme amant?

-Excusez moi mademoiselle?

Je relevais la tête, je ne voyais pas le visage de l'homme qui m'avait appelé. Je regardais juste ces chaussures, elles étaient bizarres.

-Oui? Disais-je prudemment, en enfilant mes mains dans la poche centrale du pull.
-Vous auriez du feu? Je lâchais un soupir, j'étais vraiment devenue paranoïaque ma parole. Toutes les personnes qui croisaient ma route ne me voulaient pas toutes du mal.
-Désolé, je ne fume pas.
-Oh c'est pas grave, le mien fera l'affaire.

Je ne compris pas sa phrase, et relavait la tête vers lui, lui lançant un regard étonné. Mais avant même de pouvoir dire quoi que se soit, je me retrouvais plaquer contre un mur. Mes pieds ne touchaient plus le sol. Je hoquetais. Ma respiration s'était coupée suite à la violence du choc.

Il rapprocha sa tête de moi, et c'est là que je vis. Un homme de main d'Alexander.
Je fermais les yeux. C'était donc ça les baskets bizarres, elles me rappelaient juste Joachim.
Il prit ma main que j'accrochais à son bras pour qu'il me lâche, et la serra fort. Je criais, la douleur se propagea dans tout mon corps.

-Putain Bjorg, aide moi, elle se débat!

Bjorg, qu'on connaissait toute sous le nom de 'la sangsue' vint m'attraper la taille, et poser un main sur ma bouche.

-Ta gueule, fermes juste ta gueule. Chuchota t-il à mon oreille.

Je ne pouvais plus bouger, et une larme roula sur ma joue.
Joachim prit mon index d'une main, et alluma un briquet de l'autre. Il passa la flamme sous mon doigts et je criais.

-Tu y tiens à ton gros bourges n'est ce pas? Tu veux pas qui lui arrive un truc mal? Dit il tout en continuant de jouer avec le briquet.

J'hochais la tête.

-Alors imagines ce qu'Alexander pourrait lui faire si le jour de ton procès tu avoues ce qu'il t'as fait? Tu imagines à quel point il serait en colère n'est ce pas? Et à quel point il sera capable de brûler vif ton suceur de queue? Tu veux que ça lui arrive?

Je secouais la tête plusieurs fois.

-Alors tu vas fermer ta jolie bouche au procès. N'est ce pas?

J'hochais encore une fois la tête.

-Bien, gentille fille. Dit il en me caressant les cheveux.

Il éteignit le briquet, mais al douleur ne se stoppa pas.

-Bon, allez, maintenant à genoux.

Je commençais à gesticuler. Je ne voulais pas faire ça. Mon cœur loupa plusieurs battements, et je me mis à hurler. Je reçu une violente claque sur ma joue mais ça m'était égale. Je mordis très fort la main de Bjorg, ce qui la lui fit retirer immédiatement, il me lâcha en criant plusieurs insultes.
Joachim, me prit par les cheveux d'une main, et rassembla les miennes dans l'autre.

-Si tu ne te calmes pas maintenant, je mettrais le feu à l'hôtel de ton petit ami, et tu ne sais pas à quel point il peut se propager vite quand on connaît les bonnes techniques.

-S'il te plaît Joachim. Chuchotais je.

-Ta gueule, et mets toi à genoux putain! Avant de rencontrer cet éculé t'étais beaucoup plus docile sale pute!

Il appuya sur mes épaules ce qui me fit aller à terre. Je baissais les yeux. Je ne voulais pas le faire. Ça me dégoûtais. En plus je voulais Justin, et ses bras chauds. Je voulais son odeur. Et sa douceur. Sa gentillesse. Je voulais juste lui, et la manière dont il avait de toujours sourire, et de me serrer encore plus à lui quand je me blottissais contre son torse. Je voulais retourner en arrière et ne pas sortir dehors. Me fondre encore une fois contre lui, et lui dire que je l'aimais. Je ne voulais pas le faire.

-Ben alors t'as oublié comment faire?! Me bouscula t-il.

-T'es sérieux fils de pute, dégages d'elle immédiatement!

J'aurais reconnus cette voix entre mille. Je relevais la tête pour apercevoir Justin s'avançant vers nous. Et dire qu'il avait l'air en colère serait un euphémisme.

Joachim tourna la tête, et je profitais de ce moment pour me relever et lui assainir un violent coup dans ces bijoux de familles. Il se plia en deux, avant de tomber au sol, se tenant son entrejambe en criant.

-Oh la pute! J'vais la niquer!

Je sentis une paire de bras m'entourer la taille, et me soulever. Mais ce n'était pas Justin, c'était Bjorg. Il me plaqua contre lui, avant de sortir un couteau de sa poche.

-Non, non, Justin, ne bouges plus. Si tu fais encore un pas, je lui enfonce cette jolie lame dans son jolie ventre. Et tu ne voudrais pas qu'elle se vide de son sang lentement et douloureusement n'est ce pas?

Et pour la première fois de toute ma vie, j'ai vu Justin faiblir, et s'arrêter net.

-Bien, maintenant écoutes moi. J'aurais beaucoup aimer passer un peu plus de temps avec Faith, tout seul. - dit il d'un air malsain- mais puisque tu es là, tu n'as qu'à assister au spectacle.

Il passa une main sous mon t-shirt, et caressa mon ventre. Justin fit de gros yeux, puis sans que je ne me rendes compte de quoi que ce soit, je sentis Bjorg partir en avant, avant d'hurler.

Justin se précipita vers moi et me plaqua contre lui. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je voyais Bjorg par terre, hurlant de douleur. Et Joachim, encerclé par plusieurs hommes, en costume bleu.

Bleu comme, comme la police!

Je regardais Justin, qui lui je le voyais, n'avait qu'une envie s'était de casser les dents une par une de Bjorg.
Une couverture jaune aluminium se posa sur nous.

Je crois que je n'étais plus en mesure de réfléchir à quoi que ce soit parce que je me suis sentis partir en arrière et heureusement que Justin me collait contre lui parce que je me serais effondrer au sol.

-Faith, bébé, je suis là, ça va aller.

Je n'étais plus en mesure de prononcer quoi que ce soit, j'ai juste sentis les larmes montés, et puis, j'ai explosé en sanglot. Justin, descendit une main sur mes hanches, et l'autre sous mes genoux. Il me souleva du sol, et me porta comme une mariée. Je le sentis me déposer sur un lit assez petit, et je me rendis compte que c'était une civière.

-Est ce que tu vas bien bébé? Est ce que tu as mal?

Je lui montrais ma main, et mon doigts qui n'était que partiellement brûlé. Je l'ai vu souffler fort, essayant de se calmer. Soudain il s'est levé, et s'est précipité sur Bjorg qui était tenu par deux policiers. Il lui asséna un violent coup de point qui fit partir la tête de la sangsue en arrière.

Je n'ai pas compris ce qu'il lui a dit, mais je sais qu'un policier à prit Justin par le bras, et lui à chuchoté quelque chose à l'oreille. Mon petit ami s'est retourné alors vers moi, et a marché jusqu'à la civière.

Pendant ce temps, un jeune homme aux gants bleus a voulu prendre ma main, mais je l'ai retiré. Je voulais Justin.

Il arriva enfin à moi.

-Laisse le faire bébé, il ne te veut pas de mal.

Je regardais le jeune homme, avant de lui donner ma main. Justin s'installa à coté de moi sur une chaise.

J'ai sentis un fort pincement dans mon doigt, puis un apaisement soudain. Ah, ça faisait du bien.

-Je vous donne la crème, n'hésitez pas à en mettre des que vous avez mal. Vous pouvez enlever votre pull s'il vous plaît ?

Je fis non de la tête avant de me lever et de me blottir contre Justin.

-Mademoiselle il faut qu'on vous examine.

Je posais ma tête dans le cou de mon petit ami:

-Je t'en supplie Justin, je veux pas.
-Faith.. Chuchota t-il.
-Non, je veux pas.
-Faith.. Il faut que tu lui montres, c'est pour toi.
-Je t'en supplie me force pas.

Je serrais fort les yeux, ma voix était sortit comme une supplication. Le regard de Justin a baladé tout mon corps.

-Et si c'est moi qui le fait tu voudrais bien?
-Hum.
-Hum oui? Ou hum non?
-Oui, mais seulement si c'est toi.

Je l'ai entendu demander au garçon avec des gants bleu de venir. Puis il lui a expliqué que je ne voulais pas le faire sauf si c'est lui qui m'examinait, le jeune homme a dit non prétextant que Justin n'était pas médecin, puis après avoir réfléchis, a dit oui en soufflant et a donné quelques instructions à Justin.. Je l'ai vu soupirer un « de toute façon vaux mieux ça que rien ». De toute manière t'avais pas le choix hein, je t'aurais jamais laisser me toucher.

On est ensuite allée dans le camion d'urgence, et j'ai enlevé le pull de Justin. Il a regardé chaque parcelle de ma peau, m'a demandé de faire des gestes absurdes, et a appuyé sur mes articulations pour tester mes reflex.

-Tout va bien pour toi normalement bébé -M'a t-il chuchoté- ça aurait quand même été mieux si l'urgentiste t'avais examiné tu sais ?

Je n'ai rien répondu. Ça me paraissait inconcevable de devoir encore une fois montrer mon corps à un inconnu. Et je n'en voyais pas l'utilité.

-Faith, je suis sérieux. Je ne suis pas médecin, j'y connais rien. Je préférerais qu'un spécialiste regarde.
-Non ! J'ai crié, sentant une folle angoisse remonter le long de ma gorge.
-Faith -il parlait toujours calmement- je sais pas si tu comprends bien ce que c'est qu'un médecin ? Il ne te veux pas du mal d'accord ? Il veut t'aider. Et pour cela il doit vérifier si tout va bien. Pourquoi tu refuses de te faire soigner ?

Comment lui expliquer que ce n'était pas du refus mais de la peur. De la honte. J'ai baissé la tête évitant son regard. Et je l'ai sentis soupirer.

-Écoutes, je suis fatigué. Je n'ai pas envie de me battre ce soir d'accord ? Je veux juste que tu ailles bien. Donc, on va laisser ça pour aujourd'hui, mais si demain ça ne va pas, ce ne sera même pas discutable, tu te feras examiner par un docteur.

J'ai hoché la tête, soulagé qu'il ne m'ait pas forcé à faire une chose dont je n'avais absolument pas envie.

-Tôt ou tard Faith, il faudra que tu reprennes confiance aux hommes. Pas seulement à moi.

Cette phrase est restée en suspense. Sûrement parce que je savais qu'il avait raison, mais qu'il était trop tard pour que je réfléchisse à ça. Puis il m'a sourit, en disant qu'il était fière moi. J'ai du faire une tête bizarre parce qu'il à rajouté qu'il n'avait jamais vu une fille donner un coup dans l'entrejambe d'un garçon de cette manière là. Et qu'en plus j'avais vraiment du taper fort puisqu'il était resté à terre longtemps. Il a ensuite posé ces lèvres sur les miennes doucement.

-Qui sont-ils ?
-De qui?
-Les hommes.
-Les hommes de main d'Alexander.
-Il en a d'autres?
-Ici? Non. Mais Alexander à des contacts partout tu sais.
-Ils t'ont dit quelque chose?

Je baissais la tête. J'allais quand même pas lui dire qu'il m'avait demandé de mentir au procès de sœur, et que j'avais accepté. Il allait m'en vouloir.

-Faith, ils t'ont dit quelque chose? Son ton était sérieux. Et j'aimais pas quand Justin était sérieux, parce que je savais qu'il allait me forcer à lui dire la vérité.

-Juste qu'il fallait que je fasse attention à ce que j'allais dire aux procès.
-C'est-à-dire?
-De dire qu'Alexander était innocent. Disais je d'une toute petit voix.
-Et tu leur a dit quoi?
-J'ai accepté. Il menaçait de te tuer..
-Et tu comptes faire quoi demain? J'ai sentis de l'agacement dans sa voix. Merde.
-Je ne veux pas que tu meurs Justin.
-Faith.. Je ne vais pas mourir. Depuis le début nous avons une protection policière pour nous deux. Des policiers vont être là jusqu'à la fin du procès tu entends? Je veux que tu racontes la vérité à propos d'Alexander, d'accord?
-Je sais pas Justin. Et après ? Quand ils ne seront plus là ? On sera plus protégé. Et il pourra se passer n'importe quoi.
-Faith, putain. Arrêtes. T'es entrain de faire marche arrière là. Je veux dire.. T'as vu comment t'as été courageuse depuis le début? Abandonnes pas maintenant. S'il te plaît.

Il avait raison. Il fallait que je le fasse. Et si ce n'était pas pour moi. Je le ferais pour lui. J'ai hoché la tête, et il a paru soulagé. Un silence s'installa dans l'habitacle, j'ai vu Justin passer sa main dans ses cheveux et tortiller les pointes.

-Allez viens là -prononça t-il en me plaquant contre lui- je t'aime tu le sais hein?
-Je t'aime aussi.
-On va aller faire une déposition et se coucher, ok? Ça va aller.
-Hum.

Je me collais à lui. En réalité j'étais fatiguée, vraiment éreintée. Justin le vis parce qu'il me porta de la même manière que précédemment. Il me posa encore une fois sur la civière dehors. Le policier est venu nous interroger, je lui ai raconté tout ce dont je me souvenais. Et Justin à dit qu'il s'était réveillé en pleine nuit, et que paniqué de ne pas me voir dans le lit, il a regardé par la fenêtre. C'est là où il a vu Joachim et Bjorg m'agresser. Il est descendu et à juste eu le temps de dire à l'accueil d'appeler la police. Il me serra très fort contre lui.

On a dû aller au commissariat ensuite signer le dépôt de plainte. On est rentré vers 4 heures du matin, totalement épuisé. Je me suis affalé sur le lit, et j'ai fermé les yeux. J'ai sentis Justin me déshabiller, et me mettre sous la couette. Puis il m'a prit dans ces bras, et m'a embrassé la tempe.

Cette nuit, Justin m'avait montré quelque chose de très important. C'est que quoi qu'il arrive, il serait toujours là. Il serait toujours là, à me protéger.

Save Me / {J.B}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant