Chapitre 158

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C'est vrai, il faut qu'on parle. J'aurais pas dû réagir comme je l'ai fait dès mon réveil. J'ai pas réfléchi, j'ai fait l'enfant. Maintenant il faut que l'on parle, tous les deux, tranquillement. On a beaucoup de choses à se dire.


Elodie : Ce sera fait, promis


Elle me lance un sourire et je lui réponds avec le mien. Puis ils partent. Me laissant encore seule dans cette horrible chambre d'hôpital. Heureusement mon frère ce matin est allé fouiller dans mes affaires pour me donner mon portable. Je me sens moins seule avec. Puis manger puis dodo ! C'est génial la vie d'hôpital ! En plus de ça je suis réveillée plusieurs fois dans la nuit parce que les infirmières viennent changer mes perfusions. Quand je me réveille parce que c'est l'heure de manger, oui, ici on ne choisit pas hein c'est tu respectes les heures ! Donc, quand je me réveille il est huit heure, l'heure de manger. Et je réalise qu'il me reste encore 6 longs jours avant de pouvoir quitter cet endroit. Ça me déprime ! Sans compter que je crois qu'ils veulent me faire des examens encore ! J'en ai pas fini moi ! Je vais avoir une grossesse mouvementée, je le sens ! Pas dans le déroulement, non, dans ce qu'il va se passer à côté ! Je fini de déjeuner puis reprend mon portable. Un temps après quelqu'un rentre dans la pièce, je lève la tête et vois Matt. Je souris, je suis contente qu'il soit venu, il s'approche et me fais la bise et va s'assoir


Matt : Ça va ?

Moi : Ouais ça va, et toi ?

Matt : Moi ça va. Tu voulais me voir ?

Moi : Faut qu'on parle Matt...

Matt : Je t'écoute

Moi : Non, c'est moi qui t'écoute, tu sais déjà tout, je suis enceinte, de toi. De jumeaux par contre...

Matt : De jumeaux ?!

Moi : Oui...

Matt : Combien de mois ?

Moi : Deux

Matt : Ah bah oui je suis bête, depuis qu'on s'est quittés...

Moi : C'est ça


Il pousse un soupir, me regarde, m'adresse un petit sourire puis me prend finalement la main


Matt : On va s'en sortir, je vais t'aider. Pour commencer tu viens vivre chez moi

Moi : Pardon ?!

Matt : Oui, tu es en plâtre donc tu as besoin d'aide et en plus tu portes nos enfants

Moi : T'es fou !

Matt : Non, réaliste, t'as besoin d'aide. Puis je ne risquerais pas que tu te fasses renverser une deuxième fois et que tu perdes les enfants

Moi : Si c'était censé me faire rire c'est raté, j'ai vraiment eu peur de les perdre

Matt : Tu sortais du gynécologue non il me semble ?

Moi : Ouais

Matt : C'est pas anodin que tu te sois faite renversée ?

Moi : J'ai pas vraiment fait attention de là ou j'allais, je venais d'apprendre que je suis enceinte de jumeaux... Et ça m'a fait un choc

Matt : Donc ?

Moi : Donc je me suis mise en colère, j'ai pleuré puis je me suis mise à courir, je sais pas pourquoi

Matt : (il esquisse un sourire) C'est les hormones !

Moi : Mais euh ! T'es méchant ! C'est pas vrai

Matt : Bien sûr que si c'est vrai

Moi : Tu sais pas de quoi tu parles

Matt : On verra bien

Moi : C'est ça ouais


Il me lance à nouveau un sourire, merde c'est lui l'homme de ma vie. Je ne peux m'empêcher de regarder ses lèvres parfaites. J'ai tellement envie de l'embrasser... Pendant ces deux mois on a fait comme si l'on n'existait pas l'un pour l'autre. Ça a été tellement dur. Et le voilà là, à rappliquer dès qu'il a su que j'ai eu un accident. Et si lui aussi il ressentait toujours quelque chose ? Il ne serait pas venu sinon ?


Moi : Matt ?

Matt : Quoi ?

Moi : Pourquoi t'es venu ?

Matt : Quand j'ai entendu que t'avais eu un accident enfin que Elodie m'a prévenu bah... Bah je sais pas... Je me suis dit que... Que je voulais être là

Moi : Même vu ce qu'il s'est passé ?

Matt : Ouais...

Moi : Hum hum... D'accord (je ne peux m'empêcher de sourire)

Matt : Pourquoi tu souris ?

Moi : Rien, je trouve ça bien

Matt : Pourquoi ?

Moi : Que tu t'inquiètes pour moi, encore

Matt : Ah bon ?

Moi : Ouais, c'est mignon

Matt : Mm... Ouais s'tu veux

Moi : Comment t'as fait pour m'ignorer pendant ces 2 mois et venir me voir dès que j'ai un problème ?

Matt : Je suis humain, c'est tout

Moi : C'est tout ?

Matt : Non

Une belle retrouvailleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant