Une belle retrouvaille

Chapitre 122

Moi : (avec une petite voix) C'est qui ?

Matt : Moi

Moi : C'est bon t'as enlevé le numéro, t'es content ?!

Matt : (il essaie d'ouvrir la porte et ça me fait bouger légèrement) Non, même pas, laisse-moi entrer s'il te plait

Moi : Je ne bougerais pas d'où je suis

Matt : Sara ! Je suis désolé !

Moi : Ouais, ce soir tu dormiras par terre !

Matt : Tu ne me ferais pas ça quand même

Et là je ne sais pas pourquoi mais je me suis mise à sourire

Moi : Si (je me pince la lèvre pour limite me retenir de rire)

Matt : Non, mais Sara, laisse-moi entrer s'il te plait

Moi : (je renifle) Non

Matt : Tu pleures ?

Moi : Non

Matt : Je peux entrer alors ?

Moi : Non

Matt : Tu as d'autres réponses que non ?

Moi : Oui

Matt : Prouve le moi alors, dis quelque chose de concret

Moi : T'as des mouchoirs ?

Matt : Pourquoi ? Tu pleures ?

Moi : Non, j'ai le nez qui coule

Matt : Et les yeux aussi non ?

Pour le coup, belle métaphore, enfin un peu moyen, je souris une nouvelle fois

Moi : Vas me chercher des mouchoirs

Matt : Tu me laisse entrer après ?

Moi : Oui

Je l'entend s'éloigner puis pendant ce temps je reste comme je suis et essaie quand même d'éviter de pleurer une nouvelle fois malgré le fait qu'il a presque réussi à me faire rire et je l'entend revenir, je me mets derrière la porte puis l'ouvre légèrement, tend ma main et il me donne le paquet de mouchoir, je sors un mouchoir puis vais m'assoir par terre en me mouchant, il entre et se précipite vers moi, il s'accroupi

Matt : Tu vois que tu pleures ! (il essuie mes larmes avec son pouce et me prend dans ses bras) Je suis pas là pour te faire pleurer, je ne veux pas que tu pleures, je ne veux pas te faire pleurer Sara. Je ne suis pas là pour te faire du mal, je ne veux pas que tu sois malheureuse à cause de moi, je ne suis là que pour te rendre heureuse, je ne suis là que pour te faire du bien, pas pour que tu pleures...

Il me regarde une nouvelle fois puis m'embrasse, je me jette dans ses bras, et recommence à pleurer, il me sert un peu plus fort, son étreinte est plutôt rassurante, il m'embrasse sur les cheveux

Matt : Ne pleure pas, je t'en supplie, je suis désolé, j'ai eu une réaction exagéré, excessive, trop excessive, je ne voulais pas... Sara, pleures pas, pleures plus ma jolie, pleures plus ma princesse, je ne veux pas que tu pleures, pas à cause de moi, je m'en veux, je te jure

Il caresse mes cheveux, puis un moment après je fini par me calmer de nouveau, il me regarde

Matt : Tu ne pleures plus ?

Moi : Non

Matt : Je m'en veux, j'ai tout foiré, nous deux ça avait bien commencé et il faut que je fasse le con

Moi : Je le savais que ça allait être comme ça

Matt : Comment ça ?

Moi : A partir du moment où je t'ai dit que je t'aimais je savais que ça y est on allait s'engueler, qu'on allait avoir des problèmes, je le savais

Matt : Non, non, non ! C'est pas à cause de ça Sara, non là c'est moi, j'ai réagi bêtement ! Sara, je ne veux pas que tu penses ça !

Moi : Tu ne m'empêcheras pas de le penser

Matt : Et si je fais tout pour ?

Moi : Comment ça ?

Matt : Ok, et si je te promettais de ne jamais, jamais devenir jaloux

Moi : Tu seras toujours jaloux, je le serais toujours aussi

Matt : Eh bien pas jaloux pour des situations comme celles-là, qu'on s'engueule rien que pour ça c'est minable, je suis minable, alors quand je serais jaloux je le garderais pour moi

Moi : Tout ce que je veux c'est que l'on ne se dispute pas à cause de la jalousie, promet le moi

Matt : Je te le promets

Moi : Si on en parle, on en parlera calmement

Matt : Je ne sais pas garder mon calme

Moi : Et moi non plus ! Alors on apprendra, puis tu viens de me promettre

Matt : Je l'ai promis et je tiendrais cette promesse ! Sara, je t'aime, vraiment je n'ai pas envie qu'on devienne ce genre de couple qui se torture l'un et l'autre, ce genre de couple qui sont rongés par les disputes, les portes qui claquent, le ton qui hausse et qui finissent par se détruire, je l'ai vécu... Et je compte bien ne pas le vivre une seconde fois, pas moi, pas toi, pas nous...

Moi : On ne le vivra pas